Réaliser les premiers Jeux bas carbone : Une ambition environnementale inédite

800 Dernière modification le 25/11/2020 - 11:42
Réaliser les premiers Jeux bas carbone : Une ambition environnementale inédite

La ville de demain sera belle, confortable, adaptée à tous, mais elle sera surtout durable, et c’est tout le sens de son histoire. Elle sera durable parce que vivante, responsable et solidaire. Des premières phases d’études, aux dernières remises de clés, sa construction identitaire tout entière se veut exemplaire. C’est l’ambition assumée de la SOLIDEO.

La première des ambitions est environnementale. En application de l’Accord de Paris, la SOLIDEO va réaliser dès 2024 un modèle réplicable de la Ville européenne à l’horizon 2030, sur la trajectoire vers la neutralité carbone à l’horizon 2050. En privilégiant notamment l’utilisation de matériaux biosourcés, faiblement carbonés et un recours massif aux énergies renouvelables, la SOLIDEO s’est fixée un objectif de réduction de moitié de l’impact carbone de l’aménagement du Village des athlètes sur l’ensemble de son cycle de vie.

Recours à des matériaux biosourcés ou moins polluants

Pour les lots privés portés par les opérateurs immobiliers, et pour ses équipements et espaces publics, la SOLIDEO impose des objectifs ambitieux qui permettront de réduire de 35 % l’impact carbone lié à la construction du Village des athlètes.

Ceci est rendu possible par le recours généralisé au matériaux biosourcés comme le bois ; ou encore la préférence accordée à la paille de chanvre plutôt qu’à la laine de verre pour l’isolation.

Déconstruction et recyclage

En application des principes de l’économie circulaire, les bâtiments existants ne sont pas détruits mais déconstruits. Afin d’identifier les potentiels de valorisation et de réemploi, des diagnostics ressources ont permis d’identifier l’ensemble des éléments réemployables et recyclables de chaque bâtiment déconstruit. La SOLIDEO s’est donc fixée un objectif de recycler 90 % de la matière en favorisant le recyclage et le réemploi à l’échelle territoriale. Concernant le réemploi, on ne parle pas d’objectifs de valorisation de déchets car les éléments de réemploi sont des produits. Néanmoins, des objectifs sur le pourcentage d’éléments réemployés ont été fixés par grande famille d’éléments et sont variables selon l’état du marché de réemploi et du potentiel de dépose soignée. De manière générale, la démarche revient à concasser sur site les 30 000 tonnes de matériaux inertes (bétons, briques, etc.) en vue de les réutiliser directement sur le site, de réemployer les équipements en bon état, aisément démontables et pour lesquels des filières de réemploi existent et de recycler les matériaux non réemployables (plâtre, revêtements détériorés, bois, métal divers).

Des économies de matière

L’économie de matière passe par l’emploi de matériaux issus du réemploi et du recyclage mais aussi par des choix de technique de construction. Privilégier des poteaux-poutre, qui sont des structures métalliques, aux murs pleins appelés « voiles de béton » permet par exemple d’économiser 75 % de béton et donc d’émettre 4 fois moins de carbone.

Le transport fluvial :  le choix d’une logistique propre

C’est aussi la façon de transporter et de recycler qui garantissent l’efficacité du modèle, avec en particulier le recours au fluvial pour évacuer les déblais et acheminer ces matériaux. Haropa-Port de Paris, VNF et la SOLIDEO ont mis en place un système de transport fluvial pour acheminer le bois et réduire l’impact carbone de la construction, mais aussi les nuisances. Plus de 3 000 tonnes de carbone vont être économisées tout en limitant la congestion routière (un bateau a la capacité de 220 camions).

Panneaux solaires et géothermie : les choix d’une énergie propre

Les panneaux solaires installés sur les toitures des bâtiments du Village, et la géothermie permettront enfin la consommation d’une énergie propre. Un réseau d’énergie, de chaleur et de froid, a été développé par Engie Solutions sur l'ensemble du quartier Pleyel. La production est basée essentiellement sur l’exploitation du potentiel géothermique de la nappe. Cette solution permet de disposer d’une source d’énergie renouvelable, décarbonée et locale. Outre le confort qu’il assure pour les habitants, ce réseau vise un objectif de 68 % d’énergie renouvelables et de récupération.

Cette utilisation de l’eau à l’échelle du quartier, dans le temps et sur cette surface est une première en Europe.

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