« Service express régional métropolitain »: quels projets éligibles ?

Rédigé par

Amandine Martinet - Construction21

Journaliste

216 Dernière modification le 25/04/2024 - 12:00
 « Service express régional métropolitain »: quels projets éligibles ?

Mardi 23 avril, le ministre délégué chargé des Transports Patrice Vergriete a présenté officiellement aux collectivités le calendrier et la méthode d'obtention du statut de « Service express régional métropolitain » (SERM). On fait le point.

Le 27 décembre 2023 a été promulguée la loi SERM, relative aux services express régionaux métropolitains. Elle prévoit le développement d'ici dix ans d'un réseau de RER métropolitains dans dix grandes agglomérations hors Île-de-France. 

Le but : offrir de nouveaux modes de transports en communs fiables et décarbonés aux habitants des périphéries des agglomérations — qui à ce jour en sont généralement privés et n'ont donc pas d'autres choix que de prendre la voiture. 

Ce grand chantier est piloté par la Société des grands projets (SGP), ex-Société du Grand Paris, au côté de SNCF Réseaux. L'État alloue un budget de 800 millions d'euros à ce dispositif (dans les volets « mobilités » des contrats de plan État – Région 2023-2027). 

Qui pourra être éligible ? 

La démarche de labellisation a été précisée par Patrice Vergriete le 23 avril dernier. Les projets dessinés pourront être des solutions multimodales : train, car express, covoiturage, vélo... Pour chaque projet candidat, les collectivités doivent caractériser les offres proposées et leur intérêt écologique, établir un calendrier de mise en place, une gouvernance ainsi qu'un plan de financement efficace comprenant les investissements de départ, mais aussi l'exploitation du réseau. 

Quel calendrier ?

Tout d'abord, chaque projet connaîtra deux grandes étapes avant de devenir officiellement un « Service express régional métropolitain » : la labellisation, puis l'obtention du statut. Une première vague de labellisation aura lieu dès l'été 2024. Le gouvernement précise qu'elle se fera sur la base de « dossiers minute » établie par les porteurs de projets qui préciseront l’ambition, les acteurs mobilisés, le périmètre concerné et les orientations stratégiques. À ce jour, une trentaine de territoires se sont d'ores et déjà manifestés pour candidater. 

D’ici la fin de l’été 2024, une conférence nationale de financement aura lieu. Elle aura pour but d'identifier les moyens permettant aux régions et aux Autorités organisatrices de la mobilité locale (AOM) de financer l'augmentation de l’offre de transports sur le territoire. 

L'obtention du statut de SERM pourra se faire, elle, à partir de la fin de l'année 2024. Il s'agira des projets candidats les plus aboutis, qui se verront ainsi assigner des objectifs avec une feuille de route détaillée pour les atteindre, dans une vision pluriannuelle.  

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