Dossier - Intensifier les usages des mètres carrés de nos villes

Un immeuble de bureaux n’est occupé en moyenne que 30% du temps, 20% pour une école, etc. Nos villes regorgent de bâtiments et d’équipements aux horaires étriqués, d’espaces qui pourraient être mieux utilisés et qui font que nous vivons aujourd’hui au coeur d’un gâchis immense. Les bénéfices d’un usage intense, maximisé, sont pourtant nombreux : sobriété foncière, dynamique sociale et qualité urbaine renforcée, réduction des coûts immobiliers, augmentation de l’offre pour les usagers, etc.

Éléonore Slama
Maire-adjointe à la mairie du12ème arrondissement

Intensifier les usages des mètres carrés de nos villes
- Le sommaire
Découvrez plus de 20 contributions d'experts et de professionnels au sujet de l'intensification des usages des mètres carrés de nos villes.

Intensifier les usages des mètres carrés de nos villes
- L'édito
Découvrez en ouverture de ce dossier l'édito co-écrit par nos rédacteurs en chefs intitulé « Aux rythmes de la ville : réparer la ville à travers la boucle des temps ».
Sylvain Grisot, Urbaniste et fondateur de Dixit.net
L'intensification des usages pour un urbanisme plus conscient

Sobriété immobilière ou comment intensifier les usages de notre parc bâti et de nos aménagements urbains ?
Au-delà des enjeux de sobriété du quotidien, l’immobilier recèle un potentiel important pour une sobriété plus structurelle : une sobriété immobilière et foncière. L’idée sous-jacente est qu’optimiser l’occupation du parc pourrait devenir un levier majeur de la transition écologique.

Intensifier les usages dans les petites et moyennes villes : intérêts et méthodes
L’intensification des usages dans les petites et moyennes villes n’est pas toujours assurée, à la différence des métropoles. Pourtant, il semblerait que ce soit un facteur attractif non-négligeable sur ses territoires en régénérant des centralités par exemple, et un véritable levier de sobriété foncière en donnant une limite à l’extension urbaine.
L'identification de l'usage réel de nos espaces

Comment caractériser l'usage réel de nos bâtis ?

Réversibilité : le cas de la métropole bordelaise, la belle aux mètres carrés endormis

Insuffisance des données sur la vacance pour identifier les sous et non-utilisations
Les outils techniques et juridiques au service de l'aménagement des territoires

Potentiel d'évolutivité du parc bâti dans son contexte urbain : un outil pour orienter les politiques locales

Intensifier les usages du patrimoine existant pour réduire l'empreinte écologique du bâtiment : l'apport essentiel de la programmation urbaine et architecturale

Intensifier l'usage du bâtiment : les solutions juridiques

Le droit au service de l’optimisation des usages et de l’innovation ?
L’optimisation de l’existant, l’écoconception ou la réversibilité sont désormais au cœur de la sphère juridique. Il est nécessaire de comprendre comment l’intensification des usages peut être appliquée dans le droit, et comment le droit peut orienter par la suite l’urbanisme vers la sobriété.
Le partage des espaces à différentes échelles

Le flex office et ses conséquences potentielles à l’échelle urbaine

Flexible et évolutif, la bâtiment Flex anticipe les usages de demain
Le bâtiment Flex innove en proposant désormais des bâtiments sur-mesure, à l’écoute des besoins des occupants. Breveté par le Crédit Mutuel Arkéa, cela mêle à la fois le confort de l’habitant et la durabilité de l’habitat : ce nouveau mode d’habiter permet à tous et à chacun de conserver un logement adapté à leurs usages tout au long de leur vie, garantissant une occupation constante et optimale du bâtiment.

Emprise du stationnement urbain : place à l’optimisation !
10% des emprises au sol de nos villes sont dédiées au stationnement : il est ainsi essentiel de penser l’intensification des usages à travers ce prisme. La mutualisation du stationnement tend à s’imposer de différentes manières : entre mutualisation groupée et avec foisonnement, elles permettent d’optimiser l’offre existante et dans une certaine mesure faciliter la réduction de l’offre de stationnement sur l’espace public.

Le parc fluvial des Isles, un lieu partagé avec le fleuve
Retour sur l’aménagement du parc fluvial des Isles à Rezé, berge pensée comme un lieu de partage entre le vivant et le fleuve. Il s’agit de penser le rythme des usages avec celui du fleuve, permettant d’intégrer au cœur de la ville de nouveaux espaces naturels, réintégrant plus largement la biodiversité. Ce projet fait écho aux questions de chronotopie, résilience, et mutualisation des lieux.
Retours d'expérience

Le plan et l'agenda

Intensifier les usages en s'appuyant sur les résidents
Le logement résidentiel est un élément clé au sein de nos espaces urbains, qui depuis quelques années exigent de nouveaux usages. C’est pourquoi déjà quelques prototypes ont mis en avant la mutualisation des espaces au sein des immeubles, en insérant d’avantages d’espaces partagés libérant de la place au sein des appartements et promouvant l’avantage écologique et solidaire de la démarche.

Paris modélise et développe le multi-usage de ses équipements publics
La ville de Paris revient sur la mise en place du multi-usage dans de nombreux locaux de son territoire, comme réponse à l’intensification des usages. Déjà expérimenté, notamment dans les locaux du 14ème arrondissement, le multi-usage implique une logistique à étudier et à mettre en œuvre afin de pérenniser la démarche : l’exemple de Paris pourra ainsi servir de guide pour d’autres collectivités.

Chronotopie, temps et lieu au service de l'aménagement
La chronotopie est un élément essentiel afin d’optimiser les usages au rythme de la ville et de ses occupants. Le Book d’initiatives, produit par VAD, permet d’identifier les clés de compréhension de cette notion innovante à travers des retours d’expérience, mis en œuvre pour favoriser le multiusage, et in fine lutter contre l’étalement urbain.