Quels sont les enjeux du bâtiment 2.0 dans le monde de l’immobilier d’entreprise ? Vers la révolution d'une approche servicielle

Rédigé par

Communication CERTIVEA

Direction de la communication

3467 Dernière modification le 15/01/2018 - 10:33
Quels sont les enjeux du bâtiment 2.0 dans le monde de l’immobilier d’entreprise ? Vers la révolution d'une approche servicielle

David Ernest, directeur innovation & énergie de Vinci Facilities, est convaincu qu’il faut appréhender les bâtiments sous l’angle de la qualité de service offert à leurs occupants. Mais cela suppose une évolution de la chaîne immobilière, notamment du facility management. Entretien en trois questions.

1. Vous défendez l’approche servicielle du bâtiment pour mieux répondre aux attentes des occupants. À quoi correspond cette approche ?

Parler d’approche servicielle, c’est analyser le bâtiment sous l’angle des services qu’il fournit à ses occupants. Trois leviers doivent être considérés : l’aménagement des espaces de travail, les services pour les animer et la technologie pour permettre cette animation. Ces sujets doivent être intégrés et gérés de manière cohérente. S’il n’y a aucun service pour les faire vivre, les aménagements n’ont pas grand sens.

Aujourd’hui, ’immobilier ne doit plus être frein à la dynamique de transformation des entreprises. Parce que leurs modes de travail évoluent, les entreprises recherchent des espaces de travail capables de répondre à ces évolutions. Le modèle qui émerge est celui repris dans le coworking : un menu de services et d’espaces dans lequel les occupants vont piocher selon leurs besoins à un instant donné.

2. Comment mettre concrètement en place une telle approche servicielle ?

Mettre en place cette approche du bâtiment passe un changement des pratiques de l’ensemble de la chaîne immobilière.
Pour les promoteurs, il s’agit de concevoir des bâtiments dans lesquels les futurs services pourront aisément être intégrés. Flexibilité, modularité et performance à l’usage sont ainsi des éléments clés. Quand un bâtiment est construit, les occupants ne sont pas toujours connus. C’est la flexibilité qui permettra de répondre à leurs besoins. Il s’agit également de créer des bâtiments qui ne seront pas rendus obsolètes par l’évolution des usages.

Pour les acteurs de l’exploitation, l’enjeu consiste à adapter les bâtiments à la vie des occupants et de contribuer à l’animation des lieux. Cela passe par deux évolutions majeures des métiers : d’une part l’hospitality management, autrement dit le recentrage sur la qualité d’accueil des occupants. D’autre part la maintenance de l’espace au travers de sa reconfiguration à la carte selon les besoins. Les demandes des clients sont rarement exprimées sous forme d’un cahier des charges finalisé. Il incombe donc à l’exploitant d’innover et de fournir des propositions pour bousculer les lignes.

3. Quelles sont les principales clés de réussite qui ressortent des projets que vous avez pu mener ?

Nous avons déployé cette approche de l’hospitality management sur plusieurs contrats clients ainsi que sur notre site La factory à la Défense. L’un des premiers sujets a été la reconfiguration des halls d’entrée. Ces espaces d’accueil des visiteurs sont très souvent sous utilisés. Un travail est à mener pour les transformer en de véritables lieux de vie, notamment pour les visiteurs qui peuvent les utiliser comme des espaces de co working entre deux rendez-vous. Les trois piliers de l’approche servicielle ont été mobilisés : revoir le service, c’est-à-dire la façon dont on accueille les visiteurs, reconfigurer les espaces et proposer les technologies pour les animer. La réussite du projet est passée par plus d’intégration entre les différents acteurs et métiers : le space planning, le prestataire digital et le facility manager.

Crédit photo : Images Le Factory, Vinci Energies

Article publié sur Osmoz
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