De la pensée usagère à la maîtrise de l’usage, habitons le projet !

2009 Dernière modification le 03/10/2019 - 11:53
De la pensée usagère à la maîtrise de l’usage, habitons le projet !
Aujourd’hui, les projets externes des organisations publiques comme privées ne peuvent se réaliser sans partenariat, sans collaboration avec d’autres secteurs, d’autres thématiques ou disciplines.
En conséquence se pose la question de la posture, de la culture commune que nous devons développer pour construire ces nouvelles relations.
 
Depuis les années 1980 aux Etats-Unis d’Amérique et dans les années 1990 en France, le Design Thinking ou Pensée design, se propage, nous venant tout droit du monde anglo-saxon, avec des acteurs comme Tim Brown d’IDEO ou l’Université de Stanford, qui font par ailleurs écho en Europe avec des figures incontournables de la conception comme Léonard de Vinci, Jean Prouvé ou Philippe Starck plus récemment.
 
Convoquant l’esprit créatif, d’ouverture culturelle et d’agilité d’action du designer ou du concepteur en général (architecte, paysagiste, graphiste, etc.), la pensée design avait pour objectif de faciliter la mobilisation de l’imaginaire, de l’écoute par empathie, de l’exploration créative, de la conception par aller-retour entre la théorie et la pratique.
 
La temporalité mobilisée est alors celle, psychologique, des membres du projet, de l’organisation, matérialisée par un rythme en pointillé tout au long de la vie du projet, de l’organisation ou seulement de la tendance managériale.
Rythme pensée design
De cette culture du design promu au rang de compétence incontournable dans le secteur des Services, un comportement plus actif et permanent est apparu dans les années 2000, nous enjoignant à construire des conditions, une méthodologie et un cadre de confiance plus à même de faciliter la mise en oeuvre de ces projets co-construits. Mobilisant les pensées du design de services, de l’innovation, des EdTech et autres Civic Tech, le codesign, est le bras armé de « la société du co-» (co-concevoir, co-prototyper, etc.) s’insinuant dans l’ensemble du processus d’élaboration de nouveaux biens et services en Occident.
 
Pour l’innovation publique et territoriale, les acteurs les plus connus sont sans doute La 27ème Région, auprès des Régions et les services décentralisés de l’Etat, l’agence Détéa pour les communes et intercommunalités, le Centre Michel Serres de la communauté universitaire HESAM, qui associe un projet pédagogique autour de l’innovation et de la prospective, basé sur une commande réelle, et délivrant des livrables opérationnels, ou encore Réseau CANOPE, établissement autonome sous tutelle de l’Education Nationale, spécialisé dans l’accompagnement à la conception de nouvelles formes et ressources pédagogiques.
Plan d'usage médiathèque
Le codesign fait intervenir dans le projet une tierce personne pour créer les conditions de mise en oeuvre d’un processus de co-construction. Souvent externe à l’organisation les premiers temps, elle peut à terme être internalisée, en formant, de façon conséquente, les agents internes amenés à devenir des facilitateurs animateurs de ces sessions collectives. Ces temps communs, souvent pensés comme des ateliers éphémères, permettent de créer quelque chose : une problématique, une idée, un concept ou un objet, en alternant les phases de divergence et de convergence créative. (...) Lire la suite de l'article
 
 
Image en une : Une maison préfabriquée de Jean Prouvé installée à LUMA Arles en 2018 (©Provence Arles).
 
Source : article d'Alexis Durand Jeanson du 14 février 2019
Partager :