Depuis quelques années, plus que connaître un itinéraire et le suivre, l’utilisateur cherche à savoir en temps réel si le chemin qu’il emprunte et si les moyens de déplacement qu’il utilise sont les plus rapides. C’est le service que rendent de plus en plus d’applications grâce à un format de données appelé General Transit Feed Specification (GTFS). Au-delà d’une visibilité accrue sur la mobilité individuelle, c’est la vie urbaine en général qui bénéficie de cette révolution technologique mêlant open data, digital et collaboration entre agents publics et privés
D’hier à aujourd’hui…
Faciliter les déplacements piétons
En 2005, une ingénieure IT travaillant pour TriMet, la régie de transport de Portland (USA), fait un constat simple : à l’ère du GPS, certaines applications sont capables de vous guider dans un véhicule privé, alors qu’un piéton doit encore se limiter aux plans et horaires sur les arrêts de bus ou dans les stations. Elle décide alors de prendre les choses en main et s’associe avec des ingénieurs de Google pour expérimenter son projet d’uniformisation des données de transport.
Le GFTS est alors né (le G étant à la base pour Google). Dès l’année suivante, 5 autres villes américaines suivent Portland dans la mise en place d’une application en temps réel des horaires de transport public.
Des déplacements plus agiles dans un espace urbain adapté
Aujourd’hui, avec son smartphone dans la main, chacun de nous peut savoir en temps réel où est son bus, quel trajet lui permettra d’être le moins mouillé en cas de pluie ou encore quels incidents impactent les lignes. La généralisation de ce genre d’applications rend le marché féroce et permet toujours plus d’innovation.
Par exemple, grâce à l’intégration des vélos ou encore des compagnies de VTC dans les applications, l’utilisateur se voit proposer des possibilités de trajets divers à chaque fois qu’il en a besoin. Alors quelles conséquences pour la ville de demain ? De récentes études ont montré que le taux de satisfaction des usagers des transports en commun était en hausse grâce à ces applications. Or, plus d’usagers, cela signifie plus de précision pour les applications qui se basent aussi sur le crowdsourcing, c’est-à-dire sur les retours en temps réel des usagers. Ces applications ont donc le vent en poupe et les conséquences semblent plutôt prometteuses : moins de congestion, moins de pollution…
Les régies de transport y trouvent également leur compte. Ce qui au départ visait juste à informer l’utilisateur permet aux organismes d’avoir des retours riches, d’améliorer la coordination entre les différentes régies et d’adapter l’offre en fonction du comportement des utilisateurs.