Littoral : intégrer l’évolution du trait de côte à son projet de territoire

 

 

L'attractivité du littoral n'est plus à démontrer où que ce soit en France. Avec ses près de 20 000 km de côtes métropole et outre-mer compris, l'enjeu d'aménagement du littoral est majeur. Parmi les paramètres à prendre en compte, l'érosion peut, selon les territoires, jouer un rôle prépondérant dans les scénarios d'aménagement. 

 

En effet, près de 25 % des côtes reculent en France. Ce recul s'explique par une déséquilibre local entre les apports et les pertes en sédiments. Sans rentrer dans la technique, il faut parvenir à équilibrer ces mouvements de sédiments pour limiter le recul des terres.

Toutefois, cet équilibre est précaire et peut être très local. Le but de ce livret est de poser les premières questions afin de savoir si son littoral est concerné par le recul de la côte et quelles pistes explorer pour agir.

 

Comme souvent, avant de parler d'adaptation, de travaux ou de toute autre action curative, il faut connaître. Mais connaître quoi concrètement ? A l’œil quand on se promène en bord de mer, le bon sens peut nous faire remarquer une évolution de la côte. Celle-ci est-elle durable, nouvelle, est-elle liée à un événement, est-elle généralisée sur un secteur, est-elle dangereuse pour les populations et les biens? Ce sont ces questions assez basiques qui doivent trouver des réponses.

Parce qu'il n'existe aucune solution toute faite, il ne faut pas chercher la solution avant de connaître la nature exacte de la question. Les quelques étapes proposées dans le livret doivent permettre de structurer les prémices d'une stratégie de gestion locale du trait de côte. En quelques mots-clés, c'est l'observation du littoral de manière répétée et sur la durée, l'évaluation de l'évolution et le croisement avec les aménagements de bord de mer (ouvrages de protection) ainsi que les bâtiments riverains.

Comment se positionne le Cerema dans ce domaine particulier ?

Le Cerema dispose de nombreuses implantations sur le littoral français. A cet égard, il dispose d'une connaissance locale du territoire. Cet atout mis à part, les domaines d'expertises à mobiliser peuvent, selon les secteurs, être nombreux.

Le Cerema dispose de compétences en matière d'observation, de gestion de l'information, de prévention de risques, d'ouvrages de protection. En parallèle, ses équipes pluridisciplinaires sont capables de définir des stratégies territoriales comme ça peut être le cas en Seine-Maritime ou bien encore dans le Pays Basque par exemple.