Requalification de la cité des électriciens
- par Juliette M'Fouilou
- /
- 2018-03-19 14:40:38
- /
- France
- /
- 8531 / EN
Reconversion urbaine
- Adresse : 62700 BRUAY-LA-BUISSIèRE, France
- Densité brute : 11.18 logt/ha
- Année d'engagement du projet : 2009
- Année d'achèvement du projet : 2017
Label / Certifications :
-
1.7 ha -
9 200 000 €
La cité des électriciens, archétype de la cité minière du XIXe siècle ; un lieu tout à la fois de mémoire, de vie et de création pour leXXIe siècle
Archétype de la cité minière du XIXe siècle, lieu d’architecture ordinaire, la Cité des Éléctriciens a été construite par la compagnie des mines de Bruay entre 1856 et 1861 pour loger des familles de mineurs. Ensemble remarquable, la Cité des Éléctriciens doit son nom à celui de ses rues (Branly, Volta, Marconi) et son caractère est celui des premiers corons encore empreints de ruralité. Sa réhabilitation en fait le support du témoignage d’une vie et d’une activité révolue : le projet vise à en faire un lieu de mémoire, de vie et de création culturelle pour le XXIe siècle.
Inscrite à l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques en 2009, la Cité des Électriciens de Bruay-la-Buissière fait partie des cinq cités-pilotes du bassin minier du Nord-Pas-de Calais entré au patrimoine mondial de l’Unesco, en 2012, au titre de « Paysage culturel évolutif vivant ». La terminologie Patrimoine Culturel Evolutif Vivant tient son importance au fait que la communauté d'agglomération de ce site un lieu de visite et de découverte sur l’habitat et le paysage du bassin minier sans le dénaturer.
En 2012, la communauté d’agglomération de Bruay-Béthune lance une consultation pour la réhabilitation du site. Elle est remportée, en 2013, par l’atelier d’architecture Philippe Prost. L’équipe lauréate n’a pas pour mission de rendre une esquisse mais de mener une réflexion et proposer une méthodologie portant sur la conservation de cette cité, rare témoignage de la révolution industrielle. D’où la réflexion prospective engagée sur ce patrimoine ordinaire que les acteurs locaux qualifient de « monument du quotidien » et que la maîtrise d’œuvre désignée entend transformer afin de mieux la conserver. Ce coron des Hauts de France,le plus ancien des habitats miniers, accompagne les quatre autres sites labélisés par l’Unesco, les fosses de Loos-en- Gohelle, Oignies, Wallers et Lewarde.
Cet humble bâti aux abords délaissés et progressivement abandonné appelle un traitement patrimonial et une affectation en rapport avec son identité, à savoir, la création d’un centre d’interprétation de l’habitat et du paysage miniers, assorti de résidences d’artistes, d’ateliers pédagogiques et de gîtes d’étapes. Adapté aux exigences énergétiques actuelles, ce programme est égrené dans les bâtiments existants en fonction de leurs capacités respectives. Le plus grand barreau du coron abrite le centre d’interprétation de l’habitat minier, les autres bâtiments existants accueillent, eux, des résidences d’artistes et des gîtes d’étapes. Le centre d’interprétation du paysage minier est logé dans une construction neuve qui vient borner cette composition paysagère.
- La cité des électricienns, projet lauréat du concours d'architecture Bas Carbone EDF
Lancé en 2008, le premier concours Architecture Bas Carbone organisé par Bleu Ciel d’EDF préfigure la marche à suivre et esquisse des réponses techniques appelées à se diffuser. Reconduit depuis cinq ans, il marque les étapes d’une évolution du bâtiment vers « moins de CO2 » en offrant un cadre stimulant à la réflexion collective des acteurs, en commençant par ceux de l’habitat dont le parc est prépondérant en volume. Il interpelle les équipes de maîtrise d’oeuvre engagées sur le terrain et favorise l’innovation en accompagnant des projets dont les performances sont analysées et optimisées lors d’une phase d’études complémentaire, avant leur réalisation. Le concours promeut ainsi des architectures bioclimatiques et passives en phase avec l’introduction de solutions techniques innovantes. Devenu une référence en termes de qualité architecturale et d’innovation technique, le concours valorise le rôle central de l’architecte dans l’évolution de la conception des bâtiments neufs ou des futures rénovations. Du bâtiment jusqu’au projet urbain, il est aujourd’hui reconnu comme un moteur d’innovation pour la performance et la qualité d’usage.
--> Le projet de la Requalification de la cité des électriciens a été lauréat du concours d'architecture bas EDF en 2014.
Récompenses :
- 2014 Prix du jury au concours d’architecture Bas Carbone EDF
- 2016 1er Prix Architendance Bâtiment tertiaire
- 2017 Geste d'Or 2017
Programme
- Logements
- Espaces publics
- Autres
Etat d'avancement du projet
- Phase de livraison
Type de procédure
- Permis de construire
Prescriptions et zonage particulier
- Zone de protection de patrimoine
Points remarquables
- Cadre de vie
- Développement local
- Energie /Climat
Label(s)
- Autre
Plus d'info
https://www.edf.fr/collectivites/transition-energetique/solutions-pour-la-transition-energetique/habitat-renovation-et-nouveaux-quartiers/innovationsFiabilité des données
Certifié tierce partie
Type de territoire
Marqué par près de 2 siècles d'exploitation charbonnière, le territoire du Bassin minier s'est forgé, autour d'une réalité géologique, une identité économique, urbaine et humaine, qui s'impose encore près de 25 ans après l'arrêt de l'exploitation. Face aux handicaps résultant de ce lourd passé industriel, il est désormais ouvert à de nouveaux espaces de projets et pleinement engagé dans l'après-mine par l'intermédiaire de démarches emblématiques et ambitieuses dépassant la simple logique "'réparatrice", pour en faire un territoire résolument tourné vers l'avenir.
Zone climatique
[Cfb] Océanique hiver tempéré, été chaud, pas de saison sèche
Plus d'info
http://www.missionbassinminier.org/territoire.htmlPorteur de projet
Pilotage projet
Intervenants du projet
AAPP – Atelier d’architecture Philippe Prost (architecte mandataire)
MOE
Architectes mandataires
Catherine Seyler
http://www.prost-architectes.com
FORR
MOE
Paysage – Urbaniste – Programmation
Frédéric Roussel
Verdi ingénierie
BET technique
Ingénierie TCE Economie – structure, fluide, VRD, OPC
http://www.verdi-ingenierie.fr
Atelier Villar+Vera
Autre
Graphisme et signalétique
http://villarvera.com/
Du&ma
Autre
Muséographie et scénographie
http://www.du-ma.fr
Densité nette
Culture et patrimoine
Le site est devenu aujourd'hui un lieu de création artistique et accueille des artistes en résidence. En 2013, la Cité des Electriciens est devenue le 5e grand site de la mémoire minière au côté des sites majeurs que sont le 11/19 à Loos-en-Gohelle, le 9/9 bis à Oignies, le musée de la mine à Lewarde et le site de Wallers-Arenberg.
Des ateliers seront organisés et se dérouleront en extérieur, notamment dans les jardins pédagogiques et font découvrir une part très important du patrimoine minier ,par l'acte même du jardinage. Une grande table permettra les explications en groupe et sera accessibles aux personnes à mobilité réduite.
Mixité sociale
Dans le projet de restructuration et de reconversion de la Cité des électriciens, plus de 50% des logements existants ont été réhabilités en logements sociaux par Maisons&Cité, bailleur historique du logement social minier afin de préserver la vie et la mixité des lieux. Les premiers habitants arriveront en avril 2018.
Inclusion sociale et sécurité
Un espace pique-nique entouré d'arbustes fruitiers (framboisiers, muriers) et une aire de jeux pour enfants complètent les services disponibles en extérieur et accessibles en permanence, la Cité des Électriciens restant un site totalement ouvert.
SOLUTIONS

Le centre de réinterprétation du paysage minier
À l’exact emplacement d’un des baraquements construits sur le site en 1910 et démoli cinquante ans plus tard se situe le centre d’interprétation dédié au paysage. Il est logé dans un bâtiment neuf sur une parcelle faisant partie intégrante de l’histoire du site et participe au cadrage des vues ; d’un côté sur le lointain terril, élément singulier du paysage minier, de l’autre, sur la cité elle-même. Cette construction d’expression contemporaine garde le même gabarit des bâtiments existants : elle reprend de façon épurée la typologie du bâtiment central ainsi que la partition structurelle des murs de refends. La forme iconique et familière du toit à deux pentes est détournée au profit d’un monolithe à la fois semblable et différent. Les refends transversaux se retrouvent sous la forme de failles vitrées continues, du mur au plafond, afin de scander l’espace muséographique en lui redonnant de la lumière et une échelle domestique. Charpente préfabriquée en lamellé collé et assemblée sur place, habillage intérieur en bois d’Aulnes, cette nouvelle construction a servi de prétexte à une analyse comparative des techniques et des matériaux employés à 150 ans de distance. Allègement et performance y sont démontrés pour un volume bâti sensiblement identique (677 et 690 mètres cubes), mais le poids total des matériaux mis en oeuvre est presque divisé par deux (de 1 141 à 693 tonnes). Et si la terre cuite façonne l’expression dans les deux cas, son poids est divisé par plus de dix (de 932 à 75 tonnes) grâce à l’abandon de la maçonnerie en brique au profit d’une tuile de parement vernissée. De fabrication traditionnelle et conçue et réalisée spécialement par une tuilerie de Bourgogne intervenant sur les monuments historiques, elle est posée sur une ossature en bois et métal. Cette vêture rouge distingue le bâtiment et l’enveloppe sur tous ses côtés. Le centre est complété d'un lieu dévolu aux expositions temporaires, et d'un autre réservé aux ateliers de groupe.
Développement local
Le carin gourmand proposera aux résidents, aux visiteurs ou aux simples passants une cuisine authentique conçue à partir des fruits et légumes récoltés dans les jardins de la Cité et de la production d'agriculteurs locaux.
Mixité fonctionnelle
Dans les anciens barreaux, la Cité des Électriciens comprend également sept logements adaptés aux exigences énergétiques actuelles (projet lauréat du concours EDF Architecture Bas Carbone 2013-2014) : ils ont un usage de résidences d'artistes et de gîtes urbains. En résidence, la Cité accueillera bien sûr des artistes issus des arts visuels, des artistes du spectacle vivant, mais aussi des historiens, des archivistes, des architectes, des urbanistes, des designers, des paysagistes… Ces résidences feront systématiquement l'objet de restitutions au public que ce soit sous forme d'expositions, de rencontres, ou encore d'ateliers.
% d’espaces publics
Adaptation climat, preservation es ressources, émissions GES
Neufs ou rénovés, tous les bâtiments de la Cité des Électriciens répondent aux exigences du bâtiment base consommation (BBC), les existants étant contraints d'adopter des techniques sur mesure pour favoriser les économies d'énergie. Par exemple, l'apport de la lumière naturelle par les murs nord des habitations est traité par l'installation de moucharabiehs. Ce travail sensible réalisé sur la géométrie de la mise en oeuvre de la brique évite de percer et de dénaturer les murs pleins. Et pour conserver aux bâtiments leur aspect architectural, l'isolation par l'intérieur recourt à un complexe spécial, le Métisse, matériau produit par une filière locale de recyclage de jeans gérée par Emmaüs. L'habitabilité en pâtit quelque peu, notamment dans le linéaire étroit des bâtiments réservés aux résidences d'artistes et aux gîtes, mais l'apparence est sauve, de la maçonnerie en brique aux menuiseries en bois, toutes équipées d'un châssis à double vitrage sur les percements d'origine.
Sobriété énergétique
« Très rapidement, j'ai proposé au groupe EDF de nous accompagner dans le cadre R&D de son programme Bas Carbone, le projet les a séduit. Nous avons été sélectionnés au concours parce que notre démarche mêlait une réflexion technique à une dimension mémorielle, explique Philippe Prost. Nous avons également étudié la réadaptation de la tuile à d'autres usages afin de remettre au gout du jour le savoir-faire ancien. La logique était d'utiliser des matériaux dans des masses et des proportions qui font la différence dans le but de donner une vertu cardinale aux économies d'énergie. Et pour éviter les pics de consommation électrique aux heures critiques, nous avons mis au point avec Verdi Ingénierie et TechniCity un système de stockage de production d'eau chaude permettant d'alimenter les besoins domestiques et le fonctionnement des chaudières. Ce raisonnement écologique s'articule avec la politique énergétique développée par le Nord-Pas-de-Calais. Cette Région est, en effet, la première à mettre en pratique les théories de la Troisième Révolution Industrielle défendues par l'économiste américain Jeremy Rifkin, consultant, aujourd'hui, sur ce territoire ».
- Consommation énergétique : 88,2 KWhep/m²Shon/an
Mix énergétique
Le réseau de chaleur envisagé pour irriguer l'ensemble des bâtiments a été étudié sous différentes énergies avant d'opter pour deux pompes à chaleur air/eau, avec le gaz en appoint. La chaufferie centrale est installée dans un carin agrandi après coup pour loger le stockage d'eau (12 000 litres) requis par la contrainte d'effacement du réseau électrique. L'eau chaude sanitaire est, quant à elle, produite par des ballons thermodynamiques individuels fonctionnant sur l'air extrait (ventilation simple flux hydro réglable), avec une résistance électrique d'appoint.
SOLUTIONS

Consommation énergétique de la cité des Electriciens
En photo le diagramme de Sankey de la cité
Batiments
Zoom sur les logements ouvriers
La Cité des Électriciens constitue une véritable charnière dans l'histoire de l'habitat ouvrier et témoigne de la progressive évolution depuis les corons vers les cités pavillonnaires de la fin du XIXe siècle. Elle constitue un exemple exceptionnel de l'ambiance des premières cités minières. La cité comprend sept barreaux parallèles à la rue et un barreau perpendiculaire. La conservation des carins (dépendances), des voyettes (ruelles) a permis à la cité de garder une très grande intégrité.
Le logement ouvrier
C'est en 1856 que commencent les travaux de la Cité des Électriciens qui permettent d'accueillir les premiers ouvriers venus exploiter la houille de la Fosse n°1. Le confort, lors de la construction, y était très rudimentaire. Les habitations sont individuelles et exigües ; toutes alignées elles forment des barres de logements plus connues sous le nom de "coron".
Les constructions conçues par les ingénieurs sont rationnelles et compétitives, construites en bandes, et regroupées par quatre ou par deux en général. À l'origine, les compagnies minières ont l'idée de construire ces cités à proximité des fosses afin de fixer la main d'oeuvre. Les corons révolutionnent l'organisation de l'espace : ils permettent de loger un grand nombre d'ouvriers dans un espace restreint tout en leur offrant des conditions de vie de qualité pour l'époque. C'est une construction où la brique domine et révèle un paysage à l'apparence insipide. Mais la monotonie rougeoyante des briques est contrecarrée par le souci du détail présent sur chaque façade : éléments décoratifs, pourtours des portes et fenêtres viennent rompre l'uniformité ambiante et offrent à chaque cité une identité propre.
Structure
L'architecture est rationnelle, simple et sans ornement. Ces corons sont faciles à construire et simples à gérer. Les habitations sont implantées perpendiculairement à la route principale, du côté du "pignon aveugle". Il s'agit de maisons individuelles avec un seul niveau de plain-pied, séparées des dépendances par la rue. Face à elles, on trouve un potager et un "carin" pouvant contenir la buanderie avec un fourneau pour la cuisine, la toilette et la lessive.
Chaque logement dispose d'un carré de jardin dont la taille varie de 200 à 400m². On y trouve des dépendances avec des clapiers et des poulaillers. Le jardin-potager était un élément de confort important pour les mineurs, il constituait un avantage en nature et un lieu d'occupation pour le "temps libre". Il servait aussi de moyen de contrôle pour la compagnie. En effet, on sanctionnait les jardins mal entretenus par des amendes afin d'obliger l'ouvrier à s'occuper du jardin et à s'éloigner des velléités syndicales. Le logement a très peu évolué depuis sa construction. Les seules modifications importantes ont eu lieu avec l'arrivée de l'eau courante et de l'électricité. C'est la naissance d'une architecture industrielle et d'un aménagement du territoire rationnel.
Le modèle de la cité est innovant et devient une référence pour les autres villes industrielles françaises.
Au quotidien
La vie au quotidien est réglée et rationalisée. Le confort y est rudimentaire, mais ces maisons individuelles permettent aux familles de garder leur indépendance. Les habitants s'organisent et réalisent eux-mêmes de nombreux travaux. Ils se constituent des ateliers, agrandissent les dépendances, couvrent les passages… Un véritable labyrinthe prend forme au coeur de la cité. De plus, pour améliorer la qualité de vie et la rendre plus agréable, les façades sont ravalées à la chaux, ce qui permet de garder une apparence propre et nette.
Les nouveaux bâtiments de la cité
À travers sept corps de bâtiments principaux et neuf carins (modestes annexes de l'unité d'habitation principale), le site entièrement réhabilité abrite aujourd'hui un équipement muséographique : le centre d'interprétation du paysage, de l'urbanisme et de l'habitat miniers réparti entre deux bâtiments, l'un restauré, l'autre contemporain. Ce dernier est implanté à l'exact emplacement d'un des deux baraquements construits en 1923 et démolis une cinquantaine d'années plus tard : il réactive ainsi un lieu faisant partie intégrante de l'histoire du site.
Raisons de la candidature au(x) concours
Construire au milieu du XIXe siècle par la Compagnie des Mines de Bruay, la cité n°2 est un rare témoignage de la première révolution. Appelée Cité des Electriciens pour ses noms de rues, elle déclines tous les caractères des premiers corons encore empreints de ruralité. Inscrite à l'Inventaire supplémentaire des Monuments historique en 2009, elle fait partie des cinq cités pilotes retenus pour l'inscription au du bassin minier au patrimoine mondial de l'Unesco en 2012, au titre de "paysage culturel évolutif vivant". D'où la réflexion prospective engagée sur ce patrimoine ordinaire que les locaux qualifient de "monument du quotidien".Cet humble bâti aux abords délaissés appelle un traitement patrimonial et une affectation en rapport avec son identité, à savoir la création d'un centre d'interprétation de l'habitat et du paysage miniers, assorti de résidences d'artistes et de gîtes d'étapes. Ce petit programme est égréné dans les bâtiments existants en fonction de leurs capacités respectives et dans un bâtiment neuf qui vient refermer cette composition plus paysagère qu'urbaine.
Batiment candidat dans la catégorie

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