Collège Niki de Saint Phalle Nancy

Construction Neuve

  • Type de bâtiment : Ecole, collège, lycée ou université
  • Année de construction : 2020
  • Année de livraison : 2022
  • Adresse : 1 rue de l'école de Nancy 54000 NANCY, France
  • Zone climatique : [Cfb] Océanique hiver tempéré, été chaud, pas de saison sèche

  • Surface nette : 3 891 m2
  • Coût de construction ou de rénovation : 8 229 000 €
  • Nombre d'unités fonctionnelles : 480 Elève(s)/étudiant(s)
  • Coût/m² : 2114.88 €/m2

Label / Certifications :

  • Consommation d’énergie primaire :
    21.1 kWhep/m2.an
    (Méthode de calcul : RT 2012 )
Consommation énergétique
Bâtiment économeBâtiment
< 50A
A
51 à 90B
B
91 à 150C
C
151 à 230D
D
231 à 330E
E
331 à 450F
F
> 450G
G
Bâtiment énergivore

Favoriser l’intégration urbaine

Un dessin à la fois prismatique et furtif. L’enjeu de cette élégante proposition était l’intégration du collège à son environnement bâti, plus encore au campus qui l’accueille, conçu par l’agence ANMA. Cette silhouette énigmatique interpelle autant qu’elle répond à la figure expressive de la galerie Artem filant le long d’établissements universitaires parmi lesquels compte l’École Nationale Supérieure d’Art et de Design de Nancy.

...et sociale

Le collège Niki de Saint Phalle est né de la réunion de deux établissements scolaires dont certains enfants sont issus de familles défavorisées. L’ambition de la Métropole et du Département, en plaçant ce nouvel équipement au sein d’un campus universitaire, est d’ouvrir l’horizon de ces jeunes adolescents et de favoriser leur développement personnel dans un environnement stimulant. Dans cet esprit d’intégration, les espaces de restauration sont mutualisés avec le Crous et l’université. De même, le 1 % artistique imaginé pour le collège a été pensé par Jocelyn Cottencin, en interaction avec l’École Nationale Supérieure d’Art et de Design de Nancy

Une architecture de bois

Si le bois permet de faire vivre les forêts et de lutter contre l’effet de serre, il est un matériau chaleureux, léger et solide, au fort pouvoir hygrothermique. Le recours au bois et l’utilisation d’isolants biosourcés (paille, fibre de bois et ouate de cellulose) permettent de réduire considérablement l’impact carbone du projet, tout en en améliorant l’efficacité énergétique. Par ailleurs, le poids du lot ‘gros œuvre’ a été fortement diminué puisque de nombreux éléments ont été préfabriqués et montés en atelier.

...et de paille

Dans son appel d’offres, la maîtrise d’ouvrage réclamait la mise en œuvre de matériaux biosourcés sans que ceux-ci ne soient spécifiés. En parcourant la Lorraine, MU Architecture a identifié des acteurs dont la production de paille est destinée à la construction. Les machines des producteurs locaux produisent des ballots de 36 centimètres d’épaisseur, une dimension généreuse allant au-delà du nécessaire. Ces proportions ont nécessité de développer une structure en bois parfaitement adaptée. À travers ce projet, les charpentiers ont pu se former à la mise en œuvre de la paille, laquelle a été associée à de la ouate et à de la fibre de cellulose.

Un équipement au service de la transition écologique

Des brasseurs d’air et une centrale adiabatique assurent le confort thermique au sein du collège en maintenant, tout au long de l’année, une température constante. L’ensemble a par ailleurs été conçu pour qu’il n’y ait aucun besoin en chauffage et en refroidissement et que les besoins en Energie soit inférieur à 15 kWhEP/m² (“Près de la moitié des bâtiments en France ont été construits avant 1975. Leur consommation moyenne est d’environ 240 kWh énergie primaire /m²/an alors que les exigences actuelles se situent autour de 50 kWh/m²/an” Source Ministère de la transition ecologique). Des murs épais ont, en ce sens, été conçus ; ils présentent une épaisseur de 60 centimètres dont, 36 sont remplis de paille. L’ensemble des détails techniques, notamment les jonctions entre la structure et l’enveloppe, a été parfaitement étudié pour obtenir une étanchéité complète à l’air et ainsi répondre au label PassivHaus.

Anticipation du dérèglement climatique et temporisation des eaux pluviales

La Métropole de Nancy a revu ses prévisions climatiques ; si aucune action mondiale n’est imaginée pour endiguer le réchauffement climatique, elle annonce par anticipation une pluviométrie accrue en Lorraine dans les années à venir. Aussi, de nouvelles contraintes ont été fixées pour ce projet, notamment l’absorption in situ de 100 % des eaux pluviales reçues pour n’en rejeter aucune en dehors de la parcelle. Cette ambition s’est révélée d’autant plus délicate que l’infiltration par les sols est, à cet endroit, particulièrement difficile. Deux stratégies ont été en conséquence imaginées. La première a porté sur la création, sous le terrain sportif et la rue nord, d’un « réservoir» composé uniquement de gros cailloux de calcaire formant des vides (35% environ) et donc un volume de rétention d’eau (172m 3 ). La seconde a proposé la mise en place d’une toiture végétalisée épaisse, laquelle permet de stocker l’eau (35m 3 ) et d’étaler le temps d’infiltration. Si la pluie pénètre ce sol situé en hauteur, l’eau y demeure un certain temps avant d’être naturellement et progressivement évacuée dans la cour, via une noue de récupération paysagère ou via la “chaussée réservoir” décrite ci avant.

Opinion des occupants

INTERVIEW DE DELPHINE MONTRELAY, CHARGÉE D’OPÉRATIONS AU SERVICE DES GRANDS PROJETS DU CONSEIL DÉPARTEMENTAL DE MEURTHE-ET-MOSELLE:

Pourquoi un nouveau collège à Nancy ?

La priorité du Conseil départemental de Meurthe et Moselle est de réhabiliter les collèges existants pour limiter l’impact environnemental et privilégier l’économie de projet. Mais dans le cas présent, le collège existant comportait des problèmes structurels, il s’est donc avéré inadapté à une restructuration. Le choix a donc été de construire un collège neuf dans le campus ARTEM, un site urbain particulier qui réunit trois écoles supérieures (ENSAD Nancy, l’École des Mines et ICN Business School), pour stimuler l’effervescence pédagogique, donner envie d’apprendre et améliorer la mixité sociale.

Comment ce nouveau collège s’inscrit-il dans son environnement construit et paysager alentour ?

Ce collège s’inscrit dans une ZAC dont l’agence ANMA Architects Urban Planners de Nicolas Michelin est l’urbaniste. Le projet devait par conséquent intégrer les contraintes du cahier des prescriptions architecturales d’ANMA. Et l’agence MU a très bien su répondre à ces contraintes ! De l’extérieur, le collège fait écho à l’école d’art existante par son bardage foncé et sobre. Sur le volet paysager, la végétation est très présente dans la cour de récréation et sur la toiture jardin, avec une grande diversité d’essences végétales pour la pollinisation et le développement de la biodiversité, comme les oiseaux et les insectes.

En quoi ce nouveau collège se veut-il emblématique de votre politique « collège nouvelle génération » ?

Il est le 3ème collège passif et le 2ème collège en structure bois construit dans le département de Meurthe-et-Moselle, avec des particularités remarquables : premier collège labellisé BEPOS, il a eu recours autant que possible à des matériaux biosourcés, avec de la paille en isolation, du bois pour la structure poteau-poutre, les planchers et les menuiseries extérieures comme intérieures, du linoléum pour les sols, une chape sèche, et des plafonds en lattis bois et fibres de bois. Il intègre également la gestion des eaux pluviales, avec une infiltration complète des eaux sur la parcelle grâce à une structure réservoir drainante en graves uniquement et une toiture jardin composée de 40 centimètres de terre.

RETOUR D'ENSEIGNANTS le jour de l’inauguration:

“Collège très fonctionnel” ; “Collège agréable à vivre”; “la douceur du bois et l’acoustique sont apaisante” “les quelques élèves autistes se sentent très bien le collège” ; “Le niveau de tension à énormément diminué depuis le déménagement”

Et si c'était à refaire ?

SUR LE PROCESSUS DE CONSTRUCTION:

Si c’était à refaire on aurait insisté pour que la construction se fasse par tranche et non par plateau, afin de mieux protéger l’ouvrage de la pluie pendant la construction.

 

Plus de détails sur ce projet

 https://mu-architecture.fr/wp-content/uploads/2020/10/DOSSIER-DE-PRESSE-WEB.pdf

Crédits photo

11h45

Maître d'ouvrage

Maître d'œuvre

Intervenants

    Bureau d'études structures

    Gaujard technologie

    Mme Quinonero - 04 90 86 16 96

    Structure bois


    Bureau d'études structures

    ANATECH

    Mr Maurice - [email protected]

    Structure béton


    Bureau d'études autre

    CHOULET

    Mr Touzani - 04 73 28 60 50

    B.E FLUIDES


    Bureau d'études autre

    3IA

    Mr Champoux - [email protected]

    Aménagement extérieur


    Bureau d'études autre

    ATELIER MOABI

    Mr Sarrien - 01 42 57 43 93

    B.E PAYSAGISTE


    Bureau d'études autre

    MILIEU STUDIO

    Mr Dufreigne - 04 78 39 44 28

    B.E. ENVIRONNEMENT (H.Q.E.)


    Bureau d'études autre

    ABECO & AEG54

    Mr Bochaton - 06 37 22 43 72

    O.P.C.


    Bureau d'études autre

    BUREAU ALPES CONTRÔLES

    Mr Remy - 06 30 57 86 34

    BUREAU DE CONTRÔLE


    Bureau d'études autre

    BSSI CONSEILS

    Mr Davanzon - 03 83 96 33 30

    COORDINATEUR S.S.I.


    Bureau d'études autre

    APAVE ALSACIENNE SAS

    Mr Fançois - 03 83 98 38 50

    COORDONATEUR S.P.S.


    Bureau d'études autre

    GINGER CEBTP

    Mme Poli - 03 83 95 11 16

    GEOTECHNICIEN


    Bureau d'études acoustique

    AIDA

    Karin Le Tyrant - +33 9 78 80 07 37

    Bureau d'étude acoustique

Type de marché public

Marché global de performance

Allotissement des marchés travaux

Corps d'Etat Séparés

Consommation énergétique

Performance énergétique de l'enveloppe

    Murs extérieurs - paroi courante en MOB (R = 10,80 m².K/W) : 360mm d'isolant paille entre montants d'ossature bois + doublage intérieur en laine minérale + doublage extérieur en laine de roche (permettant un meilleur traitement des ponts thermiques)
    Plancher bas au RDC : isolation sous chape de type 120mm polyuréthane (R=5,55 m².K/W)
    Toitures / planchers hauts : plusieurs typologies - caissons remplis de ouate de cellulose 320mm (R=8,00m².K/W) ou isolant polyuréthane sur dalle béton sous toiture végétalisée (R=9,10 m².K/W)
    Menuiseries extérieures bois-alu en triple vitrage, avec un Ug compris entre 0,5 et 0,6 W/m²/K, facteur solaire g < 0,54

  • 2,38
  • n50

  • 0,60

Systèmes

    • Réseau de chauffage urbain
    • Radiateur à eau
    • Plancher chauffant basse température
    • Chauffe-eau électrique individuel
    • Rafraîchissement adiabatique
    • Double flux avec échangeur thermique
    • Solaire photovoltaïque

    Production solaire PV de 2,3 kWhep/m² (source : calcul RT2012)

    Information complémentaire pour l'ECS:

    ECS localement en semi-accumulation électrique.

Résilience

    • Inondation/Crue rapide

    Dispositifs de gestion des EP et surfaces


    A) Chaussée réservoir :


    Etant donné qu’il y a un drain agricole de ø160, l’épaisseur de la structure de voirie est au
    minimum de 0,40m (0.16m pour le drain et 0.24m pour la structure dont seulement 1/3 de vide
    soit 0,08 m servant pour la diffusion de l’eau.
    Pour des raisons de mise en oeuvre cet ouvrage n'est pas réalisé, ni en limite de propriété, ni
    en limite de bâtiment. Une bande de 0,80m est laissée vacante.
    Pour le calcul du volume d’eau :


    • Au niveau du parking :
    Un espace de 0,80m est laissé libre entre la limite de propriété et les façades du bâtiment.
    165 m² x 0,65m = 107.2 m3 de grave 20/60. Si on considère 30% de vide, il y a donc 109.2 x
    0.30 = 32,2 m3 de volume de rétention.


    • Au niveau de la cour de récréation :
    La surface prise en compte, ne tient pas compte de l’aire sous le préau ni de la partie au
    niveau du local vélo qui est séparée par le bâtiment.


    Le terrain étant très peu perméable voir imperméable il y a donc très peu d’infiltration, mis à part dans les remblais mis en oeuvre et les surfaces végétalisées ajoutées tels que les îlots végétalisés ou les toitures  végétalisées. Le système privilégié n'est donc pas un système d'infiltration ou d'imperméabilisation naturelle, mais un système de rétention naturelle sécurisée (avec possibilité d'infiltration, non incluse dans la calcul).


    Ce système de rétention des eaux pluviales est une "chaussée réservoir" sous la cour de récréation et
    sous le stationnement du collège, avec sur-verse raccordé au domaine public pour les épisodes pluvieux
    importants et/ou prolongés. L’eau se diffuse dans le corps de « chaussée » via un réseau de drainage venant des DEP du bâtiment et via le revêtements de sol poreux (pavés à joints ensablés). Le réseau de drainage permet aussi d’acheminer l’eau vers l’exutoire d'Eau Pluviale raccordé sur le domaine public Rue Michel Dinet.


    6) Note de calcul EP


    1325 m² x 0,35m = 463.8 m3 de grave 20/60. Si on considère 30% de vide, il y a donc 465.8
    x 0.30 = 139.1 m3 de volume de rétention.

    B) Toiture végétalisée :
    La toiture terrasse du bâtiment béton en R est de 660 m² sur un substrat d’environ 0.40m. La
    rétention pourra se faire sur 0.05m env pour un volume de rétention de 35 m3.


    C) Mare pédagogique :
    La mare ne peut faire parti du calcul car son volume est dit « perdu » vu qu’elle sera tout le
    temps en eau.


    D) Noue paysagère :

    La noue paysagère quant à elle, reprend uniquement les eaux de ruissellement du terrain de sport
    et de la cour. Elle est raccordée au drain de la chaussée réservoir afin que l’eau ne stagne
    pas. Profondeur noue = 30cm


    8) Conclusion


    Au vu du terrain naturel, la gestion des EP par infiltration n’était pas conseillée.
    La gestion des EP « par chaussée réservoir ou diffusion » est sécurisée par un exutoire EP.
    D’où le liaisonnement entre les « chaussées réservoirs », le réseau de drains diffuseurs et le
    raccordement de l’exutoire sur le réseau EP existant.
    Pas de contre-indication concernant la présence d’arbres dans la chaussée réservoir de la cour de
    récréation d'après l'Agence de l'Eau, le géotextil sera interrompu autour des fosses d'arbres.
    La noue paysagère quant à elle, reprend uniquement les eaux de ruissellement du terrain de sport
    et de la cour. Elle sera raccordée au drain de la chaussée réservoir afin que l’eau ne stagne
    pas (Profondeur noue = 30cm)

    Suite aux inondations de 2012 recensées sur le territoire de la Métropole du Grand Nancy et pour
    réduire ce risque majeur, la période de retour utilisée pour l'ensemble des projets d'aménagement sur
    le territoire métropolitain est de 100 ans.
    Ainsi, la note de calcul  prend en compte une période de retour de 100 ans avec un débit de
    fuite pour ce projet de 4 l/s (pour 5l/s demandé par l'agence de l'eau)

    Ainsi Le volume total de rétention obtenu est de 207 m3 pour un volume souhaité de 205 m3.
     

    Pour information caractéristiques de la parcelle :


    Parcelle : 4939 m²
    Surface enrobé et enrobé grenaillé : 1935 m² - coef : 0.95
    Emprise au sol du Bâtiment : 1147 m²- coef : 0.95
    Pavé béton : 700 m²- coef : 0.85
    Platelage bois : 52 m²- coef : 0.95
    Surface espaces vert : 435 m²- coef : 0.125
    Surface toiture végétalisée : 670 m²- coef : 0.30
    Soit un coefficient d’imperméabilisation de 0,77

     

Environnement urbain

    Le projet s’inscrit et participe, à l’échelle urbaine, au langage végétal et paysager existant. L’objectif du projet paysager, en résonance avec le projet architectural, est de favoriser des axes de  perceptions issus  du  contexte  urbain  tout en  proposant  des transparences et fond  de  scènes  très  végétalisés.  Nous  veillerons à maintenir des transparences et ménager des vues vers l’extérieur de la parcelle, toujours dans un souci de maillage avec le contexte et de poésie.  La  végétation  est  d’autre  part  structurante  pour  le  projet  et  offre  des  perceptions  saisonnières  différenciées. Il  s’agit  finalement  de  mettre  en  scène  un  paysage hybride répondant à l’atmosphère éclectique du site Artem où les projets singuliers se répondent et se complètent. 

  • 4 939,00 m2
  • 23,00 %
  • 435,00

Solution

    Isolation Biosourcée

    Univert'Foin

    [email protected]

     http://www.univertfoin.com/

    Second œuvre / Cloisons, isolation

    Dans son appel d’offres, la maîtrise d’ouvrage réclamait la mise en œuvre de matériaux biosourcés sans que ceux-ci ne soient spécifiés. En parcourant la Lorraine, MU Architecture a identifié des acteurs dont la production de paille est destinée à la construction. Les machines des producteurs locaux produisent des ballots de 36 centimètres d’épaisseur, une dimension généreuse allant au-delà du nécessaire. Ces proportions ont nécessité de développer une structure en bois parfaitement adaptée. À travers ce projet, les charpentiers ont pu se former à la mise en œuvre de la paille, laquelle a été associée à de la ouate et à de la fibre de cellulose. La paille est l’un des matériaux qui respectent le plus l’environnement. Elle est naturelle, renouvelable, biodégradable et disponible localement. Elle est propre sur le chantier, saine à vivre, hygrorégulatrice et de bonne résistance mécanique lui assurant une bonne durabilité.

    Le bois et la paille sont des matériaux qui fonctionnent bien ensemble. Le principe des murs à ossature bois, par la logique de la construction en panneaux préfabriqués intégrant des cavités à remplir entre les montants, se prête particulièrement bien à la mise en œuvre de la paille. Les deux sont des matériaux biosourcés, issus de ressources renouvelables et faiblement transformées. Aujourd’hui, l’acte de bâtir se doit d’être plus vertueux et frugal pour l’environnement. Le bois et la paille ont cet avantage d’être largement disponibles sur notre territoire, ce qui favorise une logique de circuit court, où l’ensemble des acteurs travaille au plus près du projet.

    Le collège Niki de Saint Phalle s’inscrit dans une logique « low-tech » grâce à cet usage de matériaux biosourcés. Il s’agit aussi d’un bâtiment d’envergure, totalement en bois et paille, et innovant dans le sens où il est le premier bâtiment ERP établissement recevant du public) bois-paille construit en R+3 en France. Cela est le fruit d’un travail de concertation aboutie qui a réuni autour de la table la maîtrise d’ouvrage, les architectes, le bureau de contrôle (Alpes Contrôles, bureau de contrôle reconnu pour son implication pour l’accompagnement à l’innovation), notre bureau d’études ainsi que les pompiers de Meurthe-et-Moselle, à qui le projet a été présenté en amont de la consultation des entreprises.

    La paille achetée est sélectionnée pour son origine, la longueur de ses brins, son taux de séchage... et elle est rigoureusement contrôlée. Celle utilisée pour le collège provient par exemple d’un agriculteur à côté de l’exploitation de Joseph Geltz (Univers’foin) exploitation, qui travaille avec une moissonneuse qui sait respecter la paille ! Les fibres sont ensuite démêlées et triées selon de nombreux critères exigeants, puis passées dans une machine à dépoussiérer. Le procédé de fabrication consiste ensuite à presser très fortement la paille hors stade de fermentation. La presse utilisée pour créer ces bottes a été modifiée par les soins de Joseph Geltz pour permettre une grande flexibilité de l’outil et l’adapter à tous les besoins de dimensions et de densités, avec des longueurs possibles jusqu’à 240 centimètres.

Coûts de construction & exploitation

  • 1 250 000,00
  • 1 330 000
  • 9 559 000
  • 2 638 900
  • Fourniture, pose et mises en service des panneaux photovoltaïques (compris renforts structurels nécessaires)
    - Fourniture, pose, mise en service et raccordement au réseau de chaleur (Dalkia) des équipements de production calorifiques

Stratégie économie circulaire

    APS

    • Maximisation de la masse de déchets évités

    Réemploi du mobilier

    80% du mobilier est issue de la filière de réemploi

    Intégration du réemploi spécifiquement dans les CCTP des lots concernés

    Non

    Non

Réemploi (même usage) / Réutilisation (changement d'usage)

    • autres..

    80% du mobilier de l’ancien collège a été restauré et réutilisé avec l’association la Benne à idées. 

     

    Concernant la fourniture de mobilier, la Maitrise d'ouvrage (CD54) a mis en place une stratégie de réemploi de mobilier issue du parc d'un collège ayant fermé. A cette fin, sur un total de 237 000 €/HT de mobilier, 17 600€/HT ont été employés à la réfection de mobilier existant par un contrat réservé à une structure d'insertion par l'activité économique dont 50% au minimum des travailleurs concernés sont des travailleurs défavorisé (Ets La benne à idées). De plus la réutilisation directe de mobilier a amené une économie de 75 000 €/HT

Logistique

    Oui

    Benne à idées

    • Pas de problématique de stockage, approvisionnement corrélé à l'avancement du chantier

Assurance

    Non

    Non

    Non

    Non

Impact financier

  • 17 600
    • Autres

    Réemploi en interne de mobilier de l'ancien collège, soit directement en réutilisation soit en réfection de mobilier.

Communication

Economie sociale et solidaire

    Pour la réfection du mobilier, un contrat a été passé avec une structure d'insertion par l'activité économique dont 50% au minimum des travailleurs concernés sont des travailleurs défavorisé (Ets La benne à idées).

    De plus, conformément à l'article 2112-2 du code de la commande publique, le marché comporte une clause obligatoire d'insertion en tant que condition d'exécution des marchés.
    Chaque entreprise attributaire des lots de travaux a réalisé une action d'insertion pour permettre l'accès ou le retour à l'emploi de personnes rencontrant des difficultés sociales ou professionnelles particulières, avec une priorité donnée aux bénéficiaires du RSA et aux habitants de Meurthe-et-Moselle.
    L'obligation faite aux titulaires s'exprime en heures de travail, soit pour ce projet 4450 heures.

Conception circulaire

    Politique  d'insertion du département de Meurthe et Moselle. 

    Partant du principe que chaque habitant est expert de sa vie, et qu’à ce titre, il a des choses à dire, à proposer, le conseil général de Meurthe et Moselle a pris pour habitude d’associer celles et ceux qui sont concernés par le service public départemental. Personnes âgées, personnes handicapées, collèges, éducation populaire, acteurs économiques et sociaux : des structures consultatives ont été créées ces dernières années. Une nouvelle instance vient de s’ajouter à la liste et elle concerne cette fois l’insertion.

     

    Bâtiment à énergie positive (Chaufferie raccordé au réseau de chaleur Urbain fonctionnant en Biommasse, et electricité photovoltaique.

    Utilisation de paille locale venant de 60 km du site de construction

    Matériaux biosourcés : Bois, paille, ouate de cellulose, 

    Charte chantier vert 

Informations complémentaires (documents PDF)

Gestion de l'eau

    Voir Chapitre environnement sur la gestion des eaux pluviales

Confort

    Le projet tire son efficacité d’un principe d’ouverture en bandeau filant sur allège pleine qui constitue à notre sens, la réponse bioclimatique la plus pertinente pour offrir une répartition homogène de la lumière naturelle (confort visuel) tout en maîtrisant efficacement les apports solaires (confort thermique d’été) et réduisant les déperditions thermiques (confort d’hiver et maîtrise des besoins de chauffage).

    Une attention particulière a été portée dès la phase esquisse sur le confort d'été, afin d'adapter le bâtiment au changement climatique sans recours à la climatisation active. C’est pourquoi, outre le travail sur la qualité de l’enveloppe, nous avons privilégié des brise-soleil orientables comme protection solaire extérieure mobile et perméable. Ce dispositif permet de se protéger efficacement les apports solaires tout en ayant capacité à conserver l’accès aux vues, à la lumière naturelle et à la ventilation naturelle, en jouant sur l’orientation des lames.

    Cette batterie de dispositions passives est enfin complétée par l’installation de brasseurs d’air plafonniers dans les salles de classe (le travail sur les vitesses d’air améliore le confort ressenti en période caniculaire) et la mise en œuvre de caissons adiabatiques sur CTA permettant de rafraichir l’air neuf hygiénique.

    sans objet

    L’objectif d’isolement vis-à-vis de l’extérieur est DnT,A,tr ≥ 30 dB

    Niveau de bruit de choc L’nTw ≤ 60 dB

    Niveau de bruit des équipements (en fonctionnement continu) dans les salles d'enseignement LnAT < 38 dB(A)

    Solutions constructives :

    - Murs ossature bois en façade, remplissage paille et doublage désolidarisé composé de 2 BA13 pour éviter les transmissions latérales
    - Plancher CLT 110 mm entre étages avec chape sèche Fermacell désolidarisée (en parties courantes et 160 mm dans les circulations)

    - Préau, circulations traités à l’aide de lames de bois ajourées associée à un matelas de laine minérale
    - Salles de classes et locaux divers traités à l’aide de panneaux de bois acoustique de type Fibraroc
    - CDI et salle de réunion traités à l’aide de panneaux 3 plis perforés présentant un taux de perforation de 18% minimum, associés à un matelas de laine minérale. Le traitement concerne la totalité du plafond.

     

    La qualité d’accès à la lumière naturelle a fait l’objet de simulations pour valider les niveaux d’éclairement obtenus. Les hauteurs sous plafond généreuses (3m dans les salles de classe) ainsi que le choix de revêtements intérieurs à teintes claires fait partie des choix opérés pour garantir le confort visuel des usagers.

Puit de carbone

Avant même l’arrivée de la RE2020, la conception du collège, initiée en 2018, en a intégré les principes directeurs de conception en s’inscrivant dans une logique d’intégration massive de matériaux biosourcés :

  • Système constructif bois (hormis cages d’escalier et une partie du RDC) : poteaux-poutres bois, planchers CLT
  • Recours à des isolants biosourcés : bottes de paille en remplissage de façade, ouate de cellulose en remplissage des caissons bois.
  • Les matériaux locaux ont été favorisés dès que possible, via du bois des Vosges pour les montants d’ossature bois en façade ou encore la paille provient de Bouzonville (57) à 60km du site.
  • Menuiseries extérieures bois-aluminium,
  • Habillage des plafonds en bois.

La construction du collège en filière sèche contribue également à maitriser l’impact carbone du projet ainsi que les délais de chantier.

Raisons de la candidature au(x) concours

Ce projet vise l’excellence environnementale. Le collège Niki de Saint Phalle est conçu dans une démarche de construction passive (Passivhaus), avec son ossature bois et son isolation paille. Il est le premier collège à énergie positive de la Région Grand Est et le premier ERP en R+3 réalisé en bois et paille en France.

Batiment candidat dans la catégorie

Prix du public

Prix du public

Green Solutions Awards 2022-2023 / France
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 bioclimatisme
 bois
 écomatériaux
 écoconception
 transition écologique
 réemploi
 biosourcés
 confort (olfactif - thermique - visuel)
 Green Solutions Awards
 Green Solutions Awards 2022 2023

Auteur de la page

  • Grégoire Dubreux

    Architecte associé cogérant

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