Rénovation énergétique : un amendement aux objectifs beaucoup trop bas

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938 Dernière modification le 29/03/2021 - 11:01
Rénovation énergétique : un amendement aux objectifs beaucoup trop bas

Un collectif d’acteurs du monde économique, de l’environnement et de la précarité tirent la sonnette d’alarme : la loi Climat et Résilience, telle qu’amendée en commission spéciale de l’Assemblée nationale, risque de marquer un profond recul par rapport à l’existant sur la rénovation énergétique des logements. En cause : un amendement passé inaperçu, soutenu par le Gouvernement. Jusqu’à présent les rénovations performantes étaient associées au niveau “BBC rénovation” (consommation moyenne de 80 kWhep/m²/an équivalent à une étiquette A ou B du DPE), l’amendement 5360 propose désormais de les abaisser à l’étiquette C voire D, soit des seuils de consommation jusqu’à 3 fois plus élevés (respectivement 180 et 250 kWhep/m²/an). La consommation du parc bâti en 2050 serait 2 à 3 fois plus élevée que l’objectif national fixé par le Code de l’Énergie et la SNBC, comme le révèle une note interne à l’ADEME.

Pour Vincent Legrand, directeur général de Dorémi : “Si cette définition est maintenue, la consommation énergétique du parc bâti à 2050 sera 2 à 3 fois plus élevée que nos objectifs, et les émissions de GES dériveront davantage encore. Ce n’est pas en trafiquant le thermomètre que l’on guérira la fièvre. Les rénovations de classe A ou B, en partant de passoires énergétiques, ne sont pas des rénovations exceptionnelles et inaccessibles : ce sont les rénovations réalisées quotidiennement par Dorémi et d’autres acteurs de terrain aujourd’hui, et ce sont ces rénovations que nous devons généraliser pour respecter nos engagements nationaux”.

 

Actualité publiée sur BâtiJournal Energie / Environnement
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