Les EnR, grandes perdantes de la future loi de souveraineté énergétique en France ?

Rédigé par

Amandine Martinet - Construction21

Journaliste

465 Dernière modification le 10/01/2024 - 11:13
Les EnR, grandes perdantes de la future loi de souveraineté énergétique en France ?

La part belle au nucléaire, mais (trop ?) frileux sur les énergies renouvelables. Voici ce que nous avons retenu de la première version d'un texte très attendu pour la politique énergétique du pays. 

Une loi relative à la souveraineté énergétique est en préparation côté gouvernement ; cette dernière doit définir une stratégie nationale pour l'énergie et le climat pour les quinze années à venir (en mettant également un accent sur la protection des consommateurs. Un avant-projet de loi a été dévoilé par le gouvernement à la fin du mois de décembre 2023 auprès du Conseil national de la transition écologique (CNTE) et du Conseil économique social et environnemental (Cese). Et il n'est pas au goût de tous ! 

Le hic : pour l'heure, aucun objectif chiffré en matière de développement des énergies renouvelables sur le territoire (production et consommation) n'y figure. Rien donc pour l'éolien ou le photovoltaïque, au contraire du nucléaire qui fait pour sa part l'objet d'échéances précises et quantifiées, ancrant cette ressource bien davantage dans le réel et sur le devant de la scène française. Ce flou autour des EnR est ainsi pris comme une régression pour leurs défenseurs. Jules Nyssen,  président du Syndicat des énergies renouvelables (SER), dénonce un « signal désastreux à l'égard des porteurs de projets européens de "giga factories" de panneaux solaires ou de turbines éoliennes » et plaide pour un débat national pour relancer la question de la part des EnR dans le pays. 

Prochaine étape pour le projet de loi souveraineté énergétique ? Le texte, revu ou non, devrait être présenté d'ici au début du mois de février 2024 au conseil des ministres. 

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