Coup de mou pour la rénovation énergétique
Le soufflé retombe. Suite à la récente simplification gouvernementale du dispositif MaPrimeRénov’, la rénovation énergétique fléchit au premier trimestre 2024 par rapport à 2023.
Pour l'Anah, opérateur des différents dispositifs de financement, cela traduit « un nécessaire temps d'appropriation de la réforme par les différents acteurs et le délai de montage et d'instruction d'un dossier avant son engagement ». Au premier trimestre 2024, plus de 78 000 logements ont ainsi bénéficié d’une rénovation énergétique… on est bien loin de l'engouement des ménages d’il y a quelques années.
La rénovation multi-gestes, ou d’ampleur a donc pris du plomb dans l’aile, mais l’opérateur se veut optimiste, les projets en la matière étant « plus ambitieux qu'en 2023, avec des aides davantage solvabilisatrices pour les ménages, quels que soient leurs revenus ». A titre d'exemple, le projet moyen de travaux est de 56 379 euros pour un ménage modeste (contre 31 775 euros en 2023) et bénéficie d'une aide moyenne de 39 822 euros (contre 15 590 euros en 2023), souligne l’Anah.
Par ailleurs, le rythme de création de comptes (+25 % pour les parcours accompagnés) et de dépôt de dossiers (multiplié par 4 entre janvier 2024 et mars 2024) traduit une véritable dynamique de fond en faveur de la rénovation d'ampleur et une montée en puissance qui se concrétisera dans les prochaines semaines, conclut-elle.