Interdiction de location des passoires thermiques : des délais trop courts pour les copropriétés ?
Jacques Baudrier, adjoint à la mairie de Paris chargé du logement, a adressé un courrier au Premier ministre ce jeudi 25 janvier pour plaider en faveur d'un report de l'interdiction de location des logements classés G au DPE.
Le calendrier d'interdiction de mise en location des logements les plus énergivores, tel que défini dans la loi Climat et résilience d'août 2021, n'en finit pas de faire réagir. Depuis le 1er janvier 2023, les loyers des biens classés F et G au DPE — les fameuses passoires thermiques — ne peuvent plus être augmentés. Une nouvelle étape sera franchie au 1er janvier 2025, date à laquelle tous les logements classés G ne pourront plus être mis sur le marché locatif (c'est déjà le cas pour ceux de classe G+ depuis l'an passé).
C'est précisément cette dernière échéance qu'un adjoint à la mairie de Paris, le communiste Jacques Baudrier, souhaite repousser. Dans une lettre adressée à Gabriel Attal, l'homme politique affirme que « le calendrier est trop court pour que toutes les copropriétés engagées dans le processus de rénovation aient réalisé leurs travaux avant le 1er janvier 2025. » Pour la ville de Paris, cela concernerait pas moins de 60 000 logements, pour lesquels le risque serait qu'ils soient tout bonnement retirés du marché, faute d'avoir pu être rénovés dans les temps. En d'autres termes, la réglementation telle qu'elle existe aujourd'hui pourrait, selon l'élu, aggraver la crise du logement et l'accès aux biens déjà très prégnante dans la capitale.
Reste à constater si cet appel sera entendu ou niveau gouvernemental ou non. Pour rappel, Bruno le Maire, ministre de l’Économie et des finances, avait évoqué en septembre 2023 une possibilité de report du calendrier, avant de se raviser peu de temps après.