Halle Maximum
Dernière modification le 14/06/2021 - 10:16
Renovation
- Type de bâtiment : Usine
- Année de construction : 1843
- Année de livraison : 2019
- Adresse : 49 boulevard du colonel fabien 94200 IVRY-SUR-SEINE, France
- Zone climatique : [Cfb] Océanique hiver tempéré, été chaud, pas de saison sèche
- Surface nette : 1 200 m2
- Coût de construction ou de rénovation : 350 000 €
- Nombre d'unités fonctionnelles : 15 kW(s) installé(s)
- Coût/m² : 291.67 €/m2
-
Consommation d’énergie primaire
kWhep/m2.an
(Méthode de calcul : Etude réalisée avant ces réglementations )
Les anciennes halles Girard Sudron abritent désormais les ateliers de conception et de fabrication des designers Maximum, à Ivry-sur-Seine (94). Afin de faire à l’entreprise Maximum un écrin qui lui ressemble et élargir son champ de compétences, la réhabilitation a été faite dès que possible à base d’éléments réemployés.
Maximum produit du mobilier en série à partir de déchets générés régulièrement par les industries françaises. Maximum dessine en fonction des déchets qu'ils identifient avec leurs partenaires et les initie dans un nouveau cycle de production. Pour s’implanter, Maximum avait besoin d’un lieu de conception, de production, de vente et de vie. Naturellement, le projet de rénovation des anciennes halles Girard Sudron expérimente la réutilisation de matériaux à l’échelle architecturale, en puisant généreusement dans les bennes du BTP et des industriels.
L'activité de Maximum a débuté dans un local en bail précaire à Ivry-sur-Seine. Aujourd'hui démoli au profit de la ZAC Ivry-Confluence, la municipalité et l'aménageur Sadev94 ont proposé à Maximum de racheter cette halle pour pérenniser son activité. Pour les travaux, l'ADEME a soutenu Maximum à hauteur de 350 000 euros afin de créer un laboratoire d'expérimentation du réemploi à l'échelle architecturale. Cette aide a donc été le moyen et la contrainte première pour la réalisation des travaux.
A l'origine du projet, l'agence Construire a permis d'initier le projet. Son fondateur Loïc Julienne a proposé à Maximum de mettre à disposition l'architecte Manon Leconte en permanence sur le chantier pour les accompagner. Le faible budget alloué aux travaux ne permettait pas d'isoler et chauffer les 1200 m2 de la halle. Il a d'abord fallu consolider les structures existantes, créer les réseaux, puis est venu la construction des volumes intérieurs autonomes.
Après une première phase d'esquisse et de répartition des usages et des espaces, le chantier de curage a débuté et le projet s'est affiné tout au long des travaux en fonction des matériaux identifiés comme potentiel. Pour chaque matériau, il a fallu sans cesse visiter des chantiers, repérer, démonter, penser le conditionnement, le transport et sa nouvelle mise en oeuvre. C'est donc tout un travail de veille permanente!
Pour les gisements, Maximum a été épaulé par l'aménageur de la ZAC Sadev94, ainsi que les ressourceries du BTP Cycle Up et Réavie. Pour le chantier, il a fallu sensibiliser les entreprises aux enjeux du réemploi. Maximum a également réalisé une partie des travaux eux-mêmes lorsque celles-ci craignaient une baisse de rentabilité et embauché des artisans en interne : charpentier ou encore serrurier.
C'est à la fois une opération de réemploi in situ à l'échelle de la ZAC Ivry-Confluence et ex-situ via les chantiers de démolition du Grand Paris. Le projet a également permis l'expérimentation et le détournement d'usage de certains matériaux issus du BTP, mais aussi d'éléments mis en rebuts par les industries françaises.
Démarche développement durable du maître d'ouvrage
L’objectif du projet de réhabilitation de la Halle Sudron était de fonctionner dès que possible à partir de réemploi, afin de créer à l’entreprise un lieu raisonnant avec son activité.
Maximum fabrique du mobilier en série, à partir de rebuts industriels : chutes, excédents ou encore défauts de fabrication. Chaque meuble produit contribue à réduire la quantité́ de déchets en circulation ! Les meubles sont conçus et fabriqués en partenariat avec divers industriels qui fournissent la matière première. Les chutes générées de manière récurrentes par les industriels sont répertoriées et permettent d’alimenter de nouvelles productions. Maximum crée une dynamique d’économie circulaire en se basant sur les déchets et initie un nouveau cycle de production. Le processus est alors inversé : dans une production classique, la fabrication est faite en fonction d’un dessin. Maximum dessine en fonction des formes déjà fabriquées.
La rénovation des halles expérimente l’application de cette démarche à l’échelle architecturale. Il s’agit de démontrer que d’autres façons de construire sont possibles. Cette rénovation a pour ambition d’être la vitrine du lancement de leur nouvelle activité vers l’architecture et l’aménagement intérieur sur-mesure et permettre d’explorer les difficultés de cette activité nouvelle.
Description architecturale
Cette réhabilitation est une expérimentation de la matière et de l’espace, regroupant à la fois des rebuts industriels et des déchets issus des démolitions environnantes. Le projet de rénovation a d’abord été la consolidation des structures existantes constituées de charpentes bois et métal, puis la création d’espaces chauffés (bureaux, réfectoire, cuisine et sanitaires) prenant place dans les volumes originels non chauffés, accueillant les ateliers de fabrication, de manutention et des espaces libres d'évolution.
De nombreuses baies vitrées sont réalisées avec des verres provenant de fenêtres en double vitrage, soutenus par des structures métalliques provenant de démolitions à moins de 500m ! D’autres matériaux sont issus de chantiers du Grand Paris : des portes des anciennes imprimeries du journal Le Monde, des panneaux de verres armés de l’ancienne école Centrale Supéléc de Chatenay-Malabry, des équipements de l’ancien siège social de PSA Citroen. Cela a été possible grâce aux partenariats avec Réavie, Cycle Up et La Réserve des Arts de Pantin.
Nous avons également glanés des matériaux mis en rebuts par nos partenaires industriels : Pouchard et CQFT pour le métal, Bultex, Gimier et Simire pour le bois, ou encore Signature pour des panneaux de bardage en aluminium.
Plus de détails sur ce projet
https://www.instagram.com/maximum_officiel/https://www.maximum.paris/
Crédits photo
Maximum
Maître d'ouvrage
Maître d'œuvre
Intervenants
Entreprise
Réavie
Mohamed Hamaoui
http://asso-reavie.fr/Fournitures de matériaux et d'équipements de réemploi
Entreprise
Cycle Up
Coline Blason
https://www.cycle-up.fr/Fournitures de matériaux et d'équipements de réemploi
Autres
ADEME
https://www.ademe.fr/financeur
Architecte
CONSTRUIRE
Loïc Julienne
http://www.construire.ccMode contractuel
Autres méthodes
Consommation énergétique
Consommation réelle (énergie finale)
25,00 kWhef/m2.an
Plus d'information sur la consommation réelle et les performances
La majorité de notre consommation d'énergie est dédiée à notre parc de machine nécessaire à la production de mobiliers. La consommation totale des locaux est de 30 000 kWh.an (année 2020).
Systèmes
- Chaudière/poële bois
- Chauffe-eau électrique individuel
- Aucun système de climatisation
- Ventilation naturelle
- Chaudière-poele bois
- Valorisation énergétique des déchets
Environnement urbain
- 1 300,00 m2
Solution
Réemploi à partir de déchets du BTP et de rebuts industriels (mobilier et aménagement)
Maximum architecture
manon[a]maximum.paris
http://maximum.paris / http://maximumarchitecture.frManagement / Mode contractuel
Coûts de construction & exploitation
- 350 000 €
Réemploi (même usage) / Réutilisation (changement d'usage)
- Charpente
- Couverture
- Façades
- Serrurerie-Metallerie
- Menuiseries intérieures
- Menuiseries Extérieures
- Revêtements de sol
- Cloisons
- Isolation
- Electricité
- Plomberie
- Aménagements extérieurs
Bilan environnemental
Raisons de la candidature au(x) concours
La rénovation a été faite dès que possible à partir d'éléments réemployés. Le projet s'est affiné tout au long du chantier, en fonction des matériaux glanés. La fabrication des espaces s'est faite en fonction des gisements identifiés, grâce à la présence permanente sur le chantier. C'est à la fois une opération de réemploi in situ à l'échelle de la ZAC Ivry-Confluence et ex-situ via les chantiers de démolitions du Grand Paris. Le projet a également permis l'expérimentation et le détournement d'usage de certains matériaux issus du BTP mais aussi d'éléments mis en rebuts par les industries françaises. Par ailleurs, dans une logique d'économie de moyens et de matériaux, nous avons fait le choix de ne pas isoler l'ensemble des 1200 m2 mais de cibler les espaces fermés et chauffés à l'intérieur des halles et de regrouper les réseaux à créer. C'est un lieu d'expérimentation de la matière et de l'espace.