Végétaliser les espaces urbains : Quelles essences planter et où planter?

222 Dernière modification le 27/03/2024 - 09:00
Végétaliser les espaces urbains : Quelles essences planter et où planter?

La végétalisation des espaces urbains répond à plusieurs enjeux tels que la gestion des eaux pluviales, le rafraîchissement lors d’épisodes de chaleur, l’amélioration du cadre de vie… Mais dans un contexte de changement climatique et en milieu urbain, il est important de bien choisir les espèces capables de s’adapter aux différentes contraintes, et d’identifier les sites prioritaires à végétaliser. 


Le Cerema a mené cette démarche à l’échelle d’une collectivité, pour sélectionner les espèces adaptées puis construire une cartographie locale des sites sur lesquels la plantation est possible et aura le plus d’impact pour l’amélioration du cadre de vie.

Une carte locale des sites prioritaires où planter, le cas de Saint-Georges-de-Reneins 
Tout en utilisant les avancées de Sésame (Services écosystémiques rendus par les Arbres, Modulés selon l’Essence) pour proposer une liste d’essences adaptées, le Cerema a développé une approche complémentaire pour aider les élus et les services techniques à identifier les secteurs prioritaires nécessitant une végétalisation. 

Il s’agit de cibler en priorité des espaces où il est à la fois possible et utile de planter, comme :

  • les espaces déficitaires en végétation, évalués à partir d’une cartographie des arbres et arbustes (interprétation des données LiDAR fournies par l’IGN),
  • les espaces publics (au sens du foncier public) et les secteurs de projet de la collectivité,
  • la répartition spatiale des habitants sur la commune, en particulier les populations pouvant prioritairement bénéficier de ces espaces tels que les personnes âgées, jeunes enfants, ménages à faible revenu,
  • les différentes contraintes techniques (bâti, voirie, réseaux...) impactant les possibilités de plantation.
     

Une méthodes pour des plantations utiles et adaptées 
L’objectif est aussi de placer la végétation au plus près de là où vivent les gens, pour s’approcher le plus possible de la règle "3-30-300" en matière de nature en ville pour que les habitants puissent :

  1. voir au moins 3 arbres par les fenêtres de leur logement
  2. vivre dans un quartier disposant d’au moins 30 % de surface arborée
  3. résider à moins de 300m (soit 5 à 10 minutes à pied) d’un parc ou d’un espace vert.

En croisant les trois données d’entrée : population totale importante + indice de canopée faible + éloignement des espaces arborés (> 300m à pied) à la maille de 200 x 200 m, il est possible de faire ressortir des secteurs à arborer en priorité. Les indications peuvent correspondre à cette cartographie :


 

Pour chaque secteur, les critères de priorité sont appliqués et permettent de calculer un score par lieu identifié, et de prioriser les interventions.

L’étape suivante consiste à apprécier la faisabilité immédiate de plantations d’arbre, en fonction de l’accessibilité du foncier concerné et des contraintes du site (voirie, réseaux enterrés, bâti…). La carte obtenue sur la "plantabilité" et celle des secteurs prioritaires sont ensuite croisées et on obtient les lieux dans lesquels la plantation aura le meilleur impact.
 

Focus : Comment planter ?
Plusieurs points d’attention sont à prendre en compte lors de l’étape de plantation, pour en favoriser la durabilité, notamment :

  • Varier les espèces pour augmenter les chances d’adaptation
  • Penser aux espèces indigènes bien adaptées à la biodiversité, et cela dans toute leur diversité.
  • Planter des arbres jeunes qui grandiront dans le milieu où ils ont été plantés et y seront mieux adaptés.
  • Anticiper les besoins en termes de taille, d’espace, d’irrigation…
  • Bien choisir les lieux avec la possibilité de garantir un large volume désimperméabilisé, et suffisamment en profondeur pour accueillir la biodiversité.
  • Conserver les arbres les plus anciens.

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