Un nouvel indice de qualité de l’air plus précis et plus clair

827 Dernière modification le 16/09/2020 - 10:51
Un nouvel indice de qualité de l’air plus précis et plus clair
La qualité de l’air représente un enjeu majeur de santé publique avec 48 000 décès prématurés par an causés par la pollution de l’air selon l’Agence nationale de santé publique. Elle est le premier sujet de préoccupation environnementale des Français. Pour répondre à cet enjeu, le ministère de la Transition écologique met en œuvre un dispositif de surveillance, qui s’appuie sur les associations agréées de surveillance de la qualité de l’air (ASQAA). Chaque AASQA calcule et publie chaque jour un indice de qualité de l’air : l’indice ATMO. À partir du 1er janvier 2021, cet indice évolue. Retour sur les nouveautés.

 Pourquoi un nouvel indice ATMO ?

Créé en 1994, l’indice ATMO actuel est un indicateur journalier de la qualité de l'air calculé sur les agglomérations de plus de 100 000 habitants, à partir des concentrations dans l'air de quatre polluants réglementaires : dioxyde de soufre (SO2), dioxyde d'azote (NO2), ozone (O3) et particules de diamètre inférieur à 10 µm (PM10). 

Cet indice n’a pas connu d’évolution majeure depuis sa création. Toutefois, considérant l’enjeu de santé publique que représente la qualité de l’air et le besoin d’une information plus complète exprimé par la population, une révision de l’indice est apparue nécessaire. Grâce aux nouveaux outils de surveillance et aux évolutions techniques de communication, il est par ailleurs devenu possible de fournir une information personnalisée et géolocalisée. La révision de l’indice a donc été pensée au regard de ces enjeux.

 

Quelles sont ses nouveautés et les atouts ?

L’évolution de l’indice repose sur plusieurs nouveautés :

- il intègre un nouveau polluant réglementé : les particules fines PM2,5, aux effets sanitaires avérés. Ses seuils sont alignés sur ceux choisis par l’Agence européenne pour l’environnement ;

- il permet de fournir une prévision calculée à l’échelle de chaque établissement public de coopération intercommunale (EPCI), sur l’ensemble du territoire national, y compris outre-mer. Il apporte ainsi une indication plus fine sur l’exposition de la population à la pollution de l’air, avec une information à différentes échelles territoriales, de l’EPCI à la géolocalisation ;

- l’échelle évolue aussi : le niveau Très bon disparaît, et le niveau Extrêmement mauvais fait son apparition. Le nouvel indice qualifie donc l’état de l’air selon 6 classes : Bon / Moyen / Dégradé / Mauvais / Très mauvais / Extrêmement mauvais ;

- le code couleur s’étend désormais du bleu (bon) au magenta (extrêmement mauvais).

Ces nouveautés dans les modalités de calcul de l’indice ATMO le rendent plus représentatif de l’état de la qualité de l’air, mais aussi plus en phase avec les attentes des citoyens. Il est déclinable à une échelle plus fine dans l’espace.

Concrètement, qu’est-ce que ça change ? 

Ce nouvel indice vous permet de connaître l’état de la qualité de l’air plus finement, près de chez vous. Cela permet notamment d’adapter vos activités en conséquence. 

Il agit comme un thermomètre, avec une nouvelle graduation : il donne une représentation différente de la qualité de l’air. La prise en compte des particules fines PM2,5 et les changements de seuils permettent de mieux décrire la qualité de l’air.

De façon corollaire, ce qui peut apparaître comme une augmentation du nombre de jours avec une qualité de l’air moyenne, dégradée, mauvaise ou très mauvaise découle du changement de la méthode de calcul, de l’intégration des PM2,5, et de nouveaux seuils. Cela ne résulte pas d’une dégradation de la qualité de l’air : celle-ci tend à s’améliorer depuis vingt ans (plus de détails sur statistiques.developpement-durable.gouv.fr/).

Néanmoins, le nouvel indice ATMO ne prend en compte les polluants individuellement et ne tient pas compte des effets cocktails de plusieurs polluants. Il s’agit d’une représentation simplifié de la qualité de l’air. Il se fonde sur des prévisions journalières et comporte une marge d’incertitude, à l’image des bulletins météorologiques.

 

 

Article publié sur MTES - Ministère écologie
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