Un fonds de solidarité indépendant pour protéger les logements des RGA
Le groupe français Akaa Croissance, spécialisé dans la prévention du bâti, vient de lancer un fonds de solidarité pour sensibiliser habitants et élus aux risques liés au réchauffement climatique, et particulièrement à la sécheresse.
En France, d'après le rapport du député Vincent Ledoux, plus de 11 millions de maisons individuelles sont menacées par le retrait-gonflement des argiles (RGA), un phénomène lié au réchauffement climatique qui provoque des fissures rendant les maisons inhabitables. Estimé à 900 millions d’euros pour 2023, le coût moyen annuel des sinistres liés aux épisodes de sécheresse devrait augmenter de 44 % à l’horizon 2050, selon la Caisse centrale de réassurance (CCR).
Problème, les reconnaissances CatNat ne sont pas forcément aussi simples à obtenir, et avec elles, les soutiens financiers. Pour pallier ce manque et prévenir des risques de dommages sur les logements, le groupe français Akaa Croissance, spécialisé dans le bâtiment durable, a créé Consolidaire, un fonds de solidarité indépendant dédié à la préservation de patrimoine face aux désordres climatiques, surtout la sécheresse.
L'objectif de ce fonds est dans un premier temps pédagogique. Consolidaire vise donc à accompagner collectivités et habitants pour préserver leurs logements face aux phénomènes de RGA. Concrètement, une formation des élus locaux est proposée pour mieux sensibiliser les populations dans le but de détecter les sinistres et leur prise en charge ainsi que les travaux de réparation. Le fonds de solidarité doit également permettre de soutenir et financer d'autres initiatives visant à informer le public sur les mesures à prendre pour réduire les risques liés aux désordres climatiques ainsi qu'à accompagner les particuliers, notamment en évaluant la viabilité de projets de rénovation des logements endommagés.
« De plus en plus de personnes sont aujourd’hui victimes du réchauffement climatique et de la sécheresse, constate Ahmed Akaaboun, président d'Akaa Croissance. Tous les jours, nous faisons face à des personnes dans le désarroi, qui doivent se battre pour sauver leur résidence principale, souvent le fruit de toute une vie d’efforts. La plupart des sinistrés n’avaient jamais entendu parler du RGA auparavant, ils ne comprennent pas ce qui leur arrive et ne savent pas vers qui se tourner. Il y a donc une vraie responsabilité collective à mieux informer sur ce phénomène. »