Trophées Bâtiments Résilients : Le siège du Parc national de la Guadeloupe

621 Dernière modification le 13/12/2023 - 14:34
Trophées Bâtiments Résilients : Le siège du Parc national de la Guadeloupe

Voici le dernier épisode de notre campagne de valorisation des lauréats des Trophées Bâtiments Résilients 2022, qui récompensent chaque année les structures conçues pour faire face aux aléas naturels et climatiques d’aujourd’hui et de demain. Place au projet qui a remporté le Grand Prix du concours pour ses multiples qualités résilientes et son approche multi-performances remarquable !

Le siège du Parc national de la Guadeloupe, situé dans la commune de Saint-Claude a séduit par son approche multi-aléas, en particulier par la prise en compte des contraintes environnementales en complément de la capacité de résilience du bâtiment.

Il s’agit d’une construction livrée il y a maintenant plus de dix ans, en 2013. Mais aujourd’hui encore, cette réalisation fait figure d’exemple en termes de résilience, en se montrant résistante face aux multiples aléas auxquels elle est susceptible de devoir faire face :

  • Le risque de cyclones et vents violents,
  • Le risque sismique,
  • Le ruissellement.

Le siège du Parc national de Guadeloupe s’insère dans un milieu caractérisé par un climat tropical et un relief montagneux.

Pour faire face aux cyclones et vents violents qui peuvent sévir dans cette région des Antilles, le choix d’une structure en bois, semi-ouverte avec peu de prise, permet un bon accueil et contrôle des rafales arrivant sur le bâti : toutes les formes de pression, surpression et dépression sont ainsi évitées. Les grilles et bois de fermeture de différentes espaces permettent également de « casser » le vent et d’arrêter les projectiles (tôles, branches…) qui peuvent causer de gros dégâts.

Située en zone sismique de niveau 5 (forte exposition), la construction souple en bois et la conception parasismique du siège permettent de limiter le danger.

Un soin particulier a été apporté au traitement des eaux de ruissellement car le bâtiment est positionné en travers d’une pente importante :

  • De très larges fossés enherbés ont été créés en amont du bâtiment afin de rediriger les eaux vers les exutoires naturels,
  • Un passage pour les eaux de ruissellement au centre du bâtiment a été aménagé,
  • La volonté de non imperméabiliser le site au maximum a permis de minimiser l’impact de ces eaux de ruissellement : mise en place de plus de 500 m² de toitures végétalisées plantés avec les végétaux prélevés sur le site, création d’un parking constitué d’un complexe terre/pierre (ou gazon/gravier) et de voies de circulation voiture matérialisées par seulement 2 bandes de roulement en béton, séparées par une zone stabilisée végétalisée.

En réponse au climat tropical (humide l’été et sec l’hiver) une excellente gestion du confort thermique est apportée, entre autres, par une forte végétalisation des intérieurs, apportant la fraîcheur nécessaire à l’ensemble. De plus, aucun ensoleillement direct n’opère dans les lieux, ce qui limite la sensation de chaleur.

Notons également l’effort d’optimisation énergétique des lieux : tout l’espace est conçu pour accueillir un maximum de lumière naturelle, de sorte qu’aucune énergie n’est dépensée en journée à des fins d’éclairage.

L’ensemble de 1 600 mètres carrés a parfaitement répondu aux défis d’implantation. Lors des travaux de terrassement, aucune évacuation du sol du site n’a été nécessaire, tous les déblais ont été réutilisés. Périne Huguet, architecte sur le projet, explique en vidéo comment le bâtiment s’implante sur le terrain en suivant sa topographie et en s’entourant des arbres remarquables environnants qu’il met en lumière…

Une approche intégrée multi-aléas, pour un ouvrage inspiré et inspirant pour aujourd’hui comme pour demain. Félicitations au Grand Prix et à tous les autres lauréats des Trophées Bâtiments Résilients 2022 !

Le Grand Prix récompense les projets avec une approche intégrée « multi-aléas » et/ou « multiperformances » remarquable, combinant à la fois des risques naturels et climatiques, des risques divers et des dimensions environnementales durables notamment (impact carbone, prise en compte de la biodiversité, du confort et de la santé des habitants, innovation sociale…).

Actualité publiée sur Mission Risques Naturels
Consulter la source

Partager :