RESPIRE : l’outil qui inspire un meilleur confort d’été

Rédigé par

Cercle Promodul/INEF4 Communication

Communication

529 Dernière modification le 12/03/2024 - 11:15
RESPIRE : l’outil qui inspire un meilleur confort d’été

Canicules, pointes de consommation électrique…, les villes étouffent et les bâtiments mal adaptés renforcent ces phénomènes. Face à ces enjeux, Cercle Promodul / INEF4 a développé un outil numérique gratuit, simple d’utilisation et pédagogique permettant de faire une analyse générale du bâtiment résidentiel pour en déterminer le niveau d’inconfort associé et proposer des solutions améliorant le bien-être des occupants. 

RESPIRE (Recommandations et Solutions Pour l’Inconfort et le Rafraichissement l’Été) a été conçu pour anticiper les inconforts pour un projet dans le neuf ou de les analyser dans le bâtiment existant, tout en décrivant les inconforts ressentis. En premier lieu, on renseignera dans l’outil les informations relatives au bâtiment à évaluer. L’évaluation tient compte de la situation géographique du bâtiment, de son orientation et de son environnement, des éléments composants l’enveloppe du bâtiment et enfin des équipements et comportements des occupants.

Comprendre l’origine des sources d’inconfort 
L’utilisateur est accompagné au long de sa navigation pour comprendre certains concepts techniques et identifier les éléments à impact sur son confort : pourquoi la zone géographique, le climat du département ou encore l’altitude participent aux variations des températures ? Pourquoi l’environnement proche du bâtiment (zones rurales/urbaines, proximité de surfaces ou d’espaces verts) peut impacter l’élévation des températures jour et nuit ? Comment les matériaux qui composent la structure de l’enveloppe et les équipements jouent un rôle important dans la régulation de la chaleur à l’intérieur du bâtiment ? Mais aussi, quels impacts ont les comportements des occupants eux-mêmes ? 
Données rentrées, les résultats s’affichent, donnant accès aux informations clés suivantes. 

Une évaluation qualitative : l’outil analyse les potentielles sources d’inconfort mesurées en fonction de l’état existant et des données saisies en lien avec l’inertie, la zone géographique, l’environnement proche, l’isolation, les vitrages, la ventilation et le comportement de l’occupant.

Une visualisation des sources d’inconfort et les points d’alertes correspondants : plus le point sera éloigné du centre du graphique, plus la source d’inconfort associée sera grande (et inversement). 

Une évaluation quantitative du nombre de jours d’inconfort sur la période la plus chaude (entre mai et septembre) : l’outil propose une estimation du nombre de jours où le risque d’inconfort sera élevé entre mai et septembre (on estime qu’une journée est qualifiée d’inconfortable dès lors que la température opérative, celle qui affecte le ressenti, moyenne de la température de l’air intérieur et des parois, dépasse les 28 °C pendant 3 heures consécutives).

Des recommandations de travaux privilégiant les techniques limitant le recours à la climatisation : l’outil oriente vers des actions à mener et des solutions pour améliorer le confort d’été en favorisant les solutions de rafraîchissement passifs pour n’avoir recours à la climatisation que dans les cas les plus extrêmes. Les recommandations proposées sont relatives aux configurations du bâtiment décrit et aux données saisies.
 
Adapter le bâtiment au réchauffement climatique 
L’adaptation des bâtiments - publics ou privés, en construction neuve ou en rénovation - au changement climatique, devient primordiale pour préserver le confort des occupants et limiter la climatisation, dont le recours est incohérent tant d’un point de vue énergétique qu’environnemental.  C’est pourquoi l’outil RESPIRE propose une série de conseils et pistes d’améliorations (liste non exhaustive mais pertinente et adaptée au bâtiment étudié) privilégiant les techniques de rafraichissement passif pour tendre vers une meilleure résilience et durabilité des bâtiments.
Le rafraichissement passif consiste en outre à limiter l’impact environnemental via l’usage de solutions non ou peu consommatrices en énergie (effet neutre ou maîtrisé sur l’environnement) ; à préserver le confort d’été des habitants via la recherche d’une température d’équilibre. Pour rester cohérent avec les objectifs de réduction des gaz à effet de serre, se tourner vers des solutions peu ou pas énergivores permet de réduire les besoins énergétiques des bâtiments en retardant et limitant le recours à la climatisation. Par exemple : 

  • Réduire les apports solaires sur l’enveloppe (parois opaques) comme les revêtements d’étanchéité de couleur claire, les tuiles de couleur claire ou les toitures végétalisées, l’isolation thermique de la toiture/des murs, etc.
  • Limiter les apports solaires sur les parois transparentes (parois vitrées) via l’installation/l’utilisation/l’automatisation des protections solaires et/ou occultants, verre à contrôle solaire, etc.
  • Favoriser un rafraichissement naturel via la surventilation nocturne (ventilation naturelle).
  • Se tourner vers l’usage de certains équipements comme les brasseurs d’air fixe, les équipements de surventilation, les puits climatique couplés à un système de ventilation etc. 
  • Favoriser les surfaces végétalisées aux abords du bâtiment via les arbres, arbustes, espaces verts, etc.
     

Combinaison de solutions techniques et de bon sens

À noter que pour envisager des travaux et  limiter l’impact du réchauffement, il est primordial de considérer un ensemble d’éléments, tels que l’environnement direct du bâtiment (climat, végétalisation, emploi de l’eau, ambiance minérale, parois réfléchissantes, organisation de l’espace urbain, etc.), les systèmes technologiques existants (ventilation mécanique ou naturelle, gestion automatisée ou pas des fermetures, puits géothermiques, etc.), l’approche systémique, c’est-à-dire de combiner plusieurs techniques de rafraichissement pour une meilleure efficacité. En effet, la plupart de ces techniques ne pourront contrer les effets de l’augmentation des températures si elles sont utilisées seules. 

L’outil souligne aussi l’effet de nos propres comportements. L’atténuation de la chaleur ressentie dans les bâtiments ne dépend pas uniquement des améliorations à apporter sur les structures ou sur les équipements : nos comportements dans les bâtiments jouent un rôle essentiel dans la lutte contre les inconforts thermiques. Des gestes simples peuvent être mis en place par l’usager pour atténuer le ressenti des fortes chaleurs. Enfin, l’outil rappelle également l’importance de tenir compte des réglementations administratives et de sécurité des solutions spécifiques et de faire appel à des professionnels qualifiés pour obtenir des conseils personnalisés, ainsi que pour une mise en œuvre et une qualité de pose optimales.
 

Cet article fait partie de notre dossier Adaptation & Résilience des bâtiments que vous pouvez retrouver ici.

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