Le terril des Argales, modèle de restauration écologique

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2070 Dernière modification le 14/03/2017 - 09:37
Le terril des Argales, modèle de restauration écologique

La visite du plus grand terril du bassin minier des Hauts-de-France, à Rieuley (Nord), a clôt les huitièmes rencontres du Réseau d’échange et de valorisation en écologie de la restauration (Rever), les 8 et 9 mars à Arras. Sur 144 hectares, le maintien d'une ambiance post-industrielle et d'un écosystème pionnier exige une gestion rigoureuse. Le chevrier implanté depuis 2014 y apporte sa contribution.  

Depuis 2014, les biquettes relayent les débroussailleuses, pour maintenir l’ambiance de steppe caractéristique du pourtour du terril des Argales, qui s’étend sur 144 hectares à Rieulay et Pecquencourt (Nord). La structure tabulaire explique cette surface record : entre deux carreaux, l’exploitant minier a déversé ses coproduits, à partir du début du XXème siècle, sans souci d’économie foncière, dans un ancien marécage considéré alors comme sans valeur. Après décapage issu d’une seconde vague d’exploitation des schistes et résidus charbonneux à partir de la fin des années 1970, l’affaissement provoqué par  la masse minérale a transformé la tourbière en étang, entouré par la masse noirâtre léguée par l’industrie.

Hit-parade écologique

L’implantation en zone humide explique la quatrième place des Argales, au hit-parade de la richesse écologique de 256 terrils franco-wallons auscultés de 2006 à 2012 dans le cadre du programme européen Interreg IV. Présentée aux journées d’études des 8 et 9 mars à Arras (voir encadré), l’évaluation standardisée, conduite par le centre permanent d’initiative pour l’environnement La chaîne des terrils, pondère le nombre d’espèces inventoriées et leur densité, dans quatre familles faunistiques. Une seconde évaluation, intégrant la flore, fait l’objet d’une demande de financement dans le cadre d’Interreg V.

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© Laurent Miguet - Issues de la transplantation de mottes prélevées dans une zone humide des alentours, la roselière de l'étang contribue à structurer les écosystèmes pionniers qui s'installent sur le terril.

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