La fédération des ingénieurs dévoile sa feuille de route pour accélérer les transitions

Rédigé par

Anne-Sophie Tardy - Construction21

Responsable de l'éditorial

301 Dernière modification le 29/01/2024 - 09:37
La fédération des ingénieurs dévoile sa feuille de route pour accélérer les transitions

Syntec-Ingénierie s'est doté d'une stratégie sur cinq ans pour aider territoires, entreprises et autorités publiques à « concevoir un monde plus durable et résilient ».

« Nous, professionnelles et professionnels de l’ingénierie, croyons en des futurs désirables. Nous les concevons et les réalisons tous les jours pour le compte de nos clients publics et privés. S’ils sont pluriels, nous les voulons durables, décarbonés, sobres en ressources, optimisés en énergies et de nature à rendre la vie plus agréable. » Ce sont les mots de Michel Kahan, président de Syntec-Ingénierie lors des vœux de la fédération. L'organisation a dévoilé une feuille de route opérationnelle qui engage l'ingénierie à horizon 2029, fruit d'un travail de plus de six mois ayant réuni près d'une centaine d'expert.e.s issus d'entreprises de toutes tailles et représentatives de tous les secteurs de l'ingénierie.

Décarbonation de l’industrie, écoconception des bâtiments et des infrastructures, réalisation de plans climat, restauration écologique, déploiement d’énergies décarbonées, gestion et prévention des risques naturels, adaptation au changement climatique... sont autant de sujets pour lesquels les entreprises d’ingénierie conçoivent, pilotent et mettent en œuvre des solutions opérationnelles et innovantes dans les territoires. « Parce qu’elles interviennent dès la genèse des ouvrages et produits, les entreprises d’ingénierie sont en capacité de produire un effet de levier majeur pour accélérer les grandes transitions : écologique et énergétique, digitale, et industrielle » justifie-t-on au sein de Syntec-Ingénierie.

Généraliser l'écoconception et partager les méthodologies

La fédération entend orienter l’ensemble de la profession vers des modèles d'affaires « pleinement compatibles avec les impératifs de la transition écologique et énergétique ». Quatre priorités ont été identifiées : faire de l'écoconception la signature de l'ingénierie, partager des cadres de références méthodologiques communs sur les grands enjeux de la transition écologique et énergétique, développer des solutions innovantes pour contribuer à la transformation des filières économiques et répondre aux besoins des territoires et valoriser les solutions, l'expertise et la contribution de l'ingénierie, en mettant en lumière les enjeux associés.

Parce que la transition écologique et énergétique ne se fera pas sans révolution digitale, Syntec-Ingénierie souhaite également mobiliser l'ensemble de la profession pour adapter et promouvoir des approches responsables axées sur l'usage des outils numériques tels que le BIM, le jumeau numérique et l'intelligence artificielle en démontrant leur valeur apportée concernant le gain, l'efficacité, la rapidité, le coût ou encore l'empreinte CO2 évitée.

Autres axes stratégiques qui seront déployés par Syntec-Ingénierie jusqu'en 2029, faciliter et sécuriser l'accueil et la modernisation dans les territoires de projets industriels décarbonés mais aussi et surtout attirer et fidéliser les talents, et notamment organiser un plan de formation aux métiers de l'hydrogène, du ferroviaire et du nucléaire, et contribuer aux initiatives mises en place par les filières industrielles. « Un autre monde est atteignable, nous le savons dans nos projets de construction durable, de rénovation énergétique, d'économie circulaire, de mobilité durable, de décarbonation de l'énergie, de préservation de la biodiversité, insiste Marc Kahan. Des solutions existent, mais il faut aller plus vite, plus loin. Travailler dans l'ingénierie, c'est se donner un levier d'action formidable pour rendre les projets vertueux. »

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