L'ASDER et ARCANNE proposent les clés de la rénovation performante en MOOC
Communication ADEME
Avec leur MOOC dédié à la rénovation performante, l’ASDER et ARCANNE se préparent à former en ligne les premiers inscrits dès le 17 janvier. Avec ce nouveau mode d’apprentissage, Laure Voron, Directrice adjointe de l’ASDER, veut relever le défi de la montée en compétence du secteur.
Qu’est-ce que vont apprendre les professionnels en suivant ce MOOC ?
Laure Voron : Notre MOOC se veut un MOOC « Chapeau », qui forment aux premières compétences de la rénovation énergétique. Nous y parlons bien sûr d’énergie, mais aussi de confort, de santé, et de valorisation patrimoniale. Il s’agit de placer l’apprenant dans une perspective de réhabilitation globale. En 6 semaines de cours, à raison d’1h30 par semaine (ou plus si l’apprenant veut approfondir) nous formons les professionnels à ces thématiques. Nous avons voulu nos cours pédagogiques avec des chapitres de 20 minutes seulement, mais aussi interactifs, puisque l’apprenant sera sollicité toutes les 5 minutes. Ce n’est pas un simple visionnage de vidéos de cours.
Pourquoi avoir choisi ce mode d’apprentissage ?
L.V. : L’ASDER forme les professionnels sur le bâtiment durable depuis 1983. Et nous avons toujours porté un grand intérêt aux innovations pédagogiques. Nous avions entendu parler du MOOC en 2013, mais le poids financier nous a refroidis. Finalement, en 2015, nous avons décidé de tenter l’expérience en créant un MOOC « maison ». En 8 semaines, nous l’avons bâti ex nihilo avec quelques ordinateurs et des webcams. Pour un premier essai, nous avons eu plus de 1500 inscrits dont environ 400 ont terminé la formation, soit presque 30% de réussite contre une moyenne de 10% dans les MOOC universitaires. C’était donc une expérience constructive et positive en termes de retours d’expérience.
C’est également en 2015 que le PACTE a lancé son appel à projets MOOC. Après notre première expérience, nous avions le désir de continuer mais d’aller plus loin. Nous avons donc candidaté et nous avons été désignés parmi les lauréats de l’appel à projets.
Quels sont vos objectifs ?
L.V. : Le premier objectif est d’atteindre notre cible : le public chantier. Des professionnels qui ne sont pas toujours accessibles aux modes de formation classiques, par manque de temps principalement. Nous pensons que le MOOC est un bon moyen de les former, notamment grâce aux supports mobiles comme les smartphones et les tablettes, avec une ergonomie simple.
Surtout, nous voulons établir une culture, un langage commun à tous les acteurs, de la maîtrise d’œuvre aux entreprises, en passant par la maîtrise d’ouvrage. Les artisans et les entreprises sont nos cibles premières, mais notre MOOC peut aussi s’adresser aux architectes, aux ingénieurs, aux fonctions commerciales et plus.
Aujourd’hui, nous en sommes à 3075 inscrits, c’est déjà beaucoup et nous ne sommes pas encore le 17 janvier.
Quel a été votre plus gros défi ?
L.V. : Chaque étape de la création du MOOC a amené un nouveau défi. Mais le plus gros a sans doute été celui de travailler avec une équipe étendue de 20 à 30 personnes autour de ce projet : les formateurs, l’équipe de l’ASDER, le comité de pilotage et l’équipe vidéo.
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