Innovation dans le logement social 2/5 : à Bordeaux, des trésors de flexibilité cachés dans le plancher

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Le Moniteur

1641 Dernière modification le 30/12/2016 - 10:40
Innovation dans le logement social 2/5 : à Bordeaux, des trésors de flexibilité cachés dans le plancher

Dans le cadre de l’appel à projets « pour une architecture de la transformation » lancé par le groupe Caisse des dépôts et l’Union Sociale pour l’Habitat, cinq bailleurs sociaux accompagnés d’équipes de maîtrise d’œuvre ont pu réfléchir pendant plusieurs mois à de nouvelles manières de faire du logement. Des matériaux différents, des solutions techniques novatrices ou des usages inhabituels ont été pensés et surtout testés. « Le Moniteur » vous présente ces cinq pistes au potentiel désormais éprouvé. Aujourd’hui, l’idée développée par SNI sud-ouest et l’architecte Marc Barani pour poser leurs programmes sur un plancher prêt à toutes les transformations.

Des logements capables de devenir des bureaux, des salons transformables en salle de bains ou en cuisine, un balcon en moins pour une chambre en plus… La question du bâti évolutif taraude aujourd’hui les maîtres d’ouvrage. Et dans le logement social, l’enjeu est de pouvoir s’adapter à la situation des locataires dans la longue durée, par exemple quand la famille s’agrandit ou que les enfants partent faire leur vie. Mais pour satisfaire ce besoin de modularité encore faut-il pouvoir rendre l’architecture un peu plus élastique… et, par exemple la faire reposer sur une base plus souple. Là est justement la qualité première du modèle de plancher imaginé à l’occasion de l’appel à projets « Architecture de la transformation » par l’équipe formée par SNI sud-ouest, établissement qui depuis Bordeaux gère 11 000 logements des Charentes jusqu’au Midi-Pyrénées, et l’architecte Marc Barani (*).

Bouleversement total

Ces mois d’expérimentation leur ont permis de mettre au point un prototype de plancher bois à grande portée et innervé. Cette structure porteuse mixte bois et béton permet de créer des espaces de 12 mètres de large, libres de tout poteau et par conséquent suffisamment modulables pour être aménagés en appartements ou en lieux d’activité. Surtout, l’ossature bois massif est constituée de poutres treillis dans l’épaisseur desquelles viennent se glisser les réseaux. Eau, air et énergie peuvent y circuler horizontalement et dans les deux sens. Ce système constructif libère donc le bâtiment d’une contrainte énorme, que résume Marc Barani : « on peut mettre les pièces d’eau où on le souhaite. » Par conséquent, on peut donc aussi les repositionner à l’envi et bouleverser intégralement les lieux.

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© Atelier Marc Barani - Ce plancher, avec sa grande portée et son espace intermédiaire qui permet de faire passer les réseaux, libère le bâtiment de bien des contraintes constructives.

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