GO GREEN ou la marche en avant du tourisme durable

Pour bon nombre des acteurs engagés au sein de notre réseau ATD- Acteurs du Tourisme Durable www.tourisme-durable.org, l’époque du « Green-Washing », visant à repeindre en vert la moindre démarche et celle du « Green Hushing »,  consistant à chuchoter son engagement afin d’éviter les critiques, sont dernière nous en matière de tourisme durable.

Le temps est venu du « Green acting », qui consiste tout simplement à passer à l’action, en assumant la part d’amélioration inhérente à toute démarche en matière de développement durable et en l’accompagnant d’une communication responsable.

Classé parmi les secteurs économiques les plus dynamiques au niveau mondial en termes d’emplois et de chiffres d’affaires selon les données de l’Organisation Mondiale du Tourisme (OMT), le tourisme dont la croissance, étroitement liée au développement, a connu en 2016 sa septième année consécutive de hausse depuis la crise de 2009, a engagé sa mutation pour un développement durable.
Cette marche en avant est portée par plusieurs phénomènes concomitants qui impactent ce secteur économique complexe, à la fois victime et contributeur pour certains des phénomènes concernés.

La croissance des flux internationaux : on estime à  5 millions le nombre de personnes qui franchiront tous les jours les frontières internationales d’ici 2035.
Le réchauffement climatique : le tourisme international  contribue à l’émission de gaz à effet de serre à hauteur de 5 %, tous  modes  de transport confondus, soit 1 307 millions de tonnes. L’hébergement représente à lui seul plus de 20 % du total des émissions du secteur derrière le secteur des transports. A cela s’ajoute pour l’aspect environnemental, social et culturel, l’épuisement des ressources naturelles, l’accroissement de la pollution des sols, des eaux et de l’air et les effets socio-culturels sur les populations.

Cette mutation s’opère sur fond d’une évolution récente de la consommation, sous-tendue par trois événements majeurs. La place du numérique sur le secteur du tourisme, premier secteur du e-commerce en France avec 60 % du volume d’affaire, l’explosion de l’économie du partage et l’arrivée de nouvelles générations de consommateurs, Millenial, Generation Y, e- Shoppers. Toujours plus mobiles et connectés, ces nouveaux consommateurs privilégient une offre touristique porteuse de sens, favorisant le partage, le bien-être et intégrant les impératifs du développement durable à chaque étape du parcours client.

Ce nouveau paradigme ne peut laisser indifférents aucun des acteurs, privés ou publics, du tourisme.

Parmi ceux-ci, les acteurs du secteur de l’hébergement, qui connait lui aussi une croissance continue, estimée à plus de 3% au niveau mondial, dans un marché de plus en plus concurrentiel.
Longtemps considéré comme une contrainte administrative, financière ou difficile à mettre en œuvre pour une clientèle luxe, le développement durable du secteur de l’hébergement fait désormais partie des projets clés, moteur du changement.

Encouragés par la montée en puissance de la Responsabilité Sociale des Entreprises (RSE) dans le secteur de l’hôtellerie, les professionnels du secteur intègrent de mieux en mieux la corrélation entre efficience environnementale et performance économique. Pour répondre à la volonté des territoires de bâtir durable et à l’évolution de la réglementation à l’échelle mondiale, relayée par des institutions internationales, les décideurs du développement hôtelier n’hésitent plus à s’engager dans la mise en œuvre de démarches de progrès, qu’ils veulent structurantes dès la phase de conception de réalisation et tout au long de la vie de l'ouvrage jusqu’à son exploitation.

Dans ce contexte les démarches volontaires telles que HQE™ (Haute Qualité Environnementale) se révèlent  parmi les plus efficientes qu’il s’agisse de concevoir, de rénover ou d’aménager.
En assurant un lien entre environnement intérieur et extérieur, confort et santé, gestion des énergies et des déchets, les certifications HQE garantissent pour l’avenir une solution pérenne globale et transversale en matière de développement durable du tourisme.
Se faisant, elles sont des leviers substantiels de valorisation du patrimoine et séduisent les investisseurs de la croissance verte, toujours plus nombreux et dont Paris, Londres ou Pékin veulent attirer les capitaux.
Un long chemin reste à parcourir mais l’on peut d’ore et déjà se réjouir à l’idée que la marche en avant du tourisme durable concerne le secteur financier, qui a vu en 2015 « la coalition mondiale pour la décarbonation des portefeuilles financiers » (« Portfolio decarbonisation coalition ») atteindre 600 milliards d’actifs sous gestion dans le monde.

Christophe BONNAFOUS

t&d tourisme & développement ®
Audit-Conseil-Formation pour un tourisme durable

Qualifié Clef Verte - Afnor - Earthcheck 
[email protected] / 0 610 841 851 Qualifié 

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www.tourisme-durable.org

Membre du conseil d’administration :

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