Éco Énergie Tertiaire : 3 idées reçues à combattre pour mieux comprendre les valeurs absolues

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2170 Dernière modification le 14/02/2023 - 17:56
Éco Énergie Tertiaire : 3 idées reçues à combattre pour mieux comprendre les valeurs absolues

L'heure est venue de s'approprier ses ambitions

Si l’été 2021 a été grandement perturbé côté conditions climatiques ou par leurs conséquences, il en a été de même au niveau des obligations réglementaires encadrant les économies d’énergie à atteindre pour les bâtiments tertiaires : des changements ont été apportés et validés dans les deux réglementations concernées : le dispositif Eco Energie Tertiaire et la Loi Climat et Résilience.

Notre dernier article Prêt pour agir livre une synthèse des éléments remarquables des évolutions officielles à prendre en compte, ainsi que notre vision pour faire bon usage, dès à présent et sans plus attendre, du Décret Tertiaire et pour s’approprier ses ambitions.

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Valeurs absolues 2030 en faire bon usage dès maintenant

3 idées reçues à combattre pour mieux comprendre les valeurs absolues

Le Décret définit une obligation de résultat énergétique. Pour cela, il fixe un objectif énergétique à chaque bâtiment, mais permet également de justifier l’atteinte des objectifs à l’échelle du parc (mutualisation). Pour déterminer l’objectif d’un bâtiment, la méthode utilise donc deux façons de calculer l’objectif :

en Valeur relative (Crelat) : il s’agit de partir d’une consommation de référence du lieu et viser 40%, puis 50% et enfin 60% d’économie.
en Valeur absolue (Cabs) : cette 2e méthode consiste à multiplier la surface du lieu par une valeur définie, donnée en kilowattheure par mètre carré de consommation annuelle par typologie de bâtiments.

Pour utiliser au mieux ces deux possibilités, revenons sur les principales idées reçues, souvent sources de confusion.

Idée reçue #1

Le maître d’ouvrage doit choisir s’il souhaite fonctionner en valeur absolue (Cabs) ou en valeur relative (Crelat) et doit calculer l’objectif en conséquence.

NON. La plateforme effectue les calculs et il suffit d'atteindre au moins un des deux objectifs sans l'avoir choisit à l'avance.

Du point de vue réglementaire, atteindre l’objectif le moins contraignant pour chaque entité suffit à respecter l'obligation. Dans la pratique, les deux objectifs sont calculés automatiquement par la plateforme nationale OPERAT et sont mis à disposition du maître d'ouvrage après la saisie des données. Si un dossier technique de modulation a été déposé alors 3 objectifs seront disponibles pour l’entité. En conclusion, un gestionnaire peut gérer des bâtiments qui respectent le décret et qui atteignent seulement la valeur absolue pour certains bâtiments, seulement la valeur relative pour d'autres, voire dépassent les deux valeurs pour le reste des bâtiments.

Il peut être souhaitable et justifié d’avoir une stratégie d'économie d'énergie plus ambitieuse que le cadre défini par le Décret et de dépasser l’objectif obligatoire.

Idée reçue #2

Les arrêtés qui sont parus et à paraître en 2021- 2022 donnent des valeurs qui seront valables jusqu’en 2050.

NON. Les valeurs absolues actuellement publiées ne sont valables que jusqu’en 2030. De nouvelles valeurs prendront leur place en 2031, puis en 2041 pour calculer les objectifs 2040 et 2050.

Ces nouvelles valeurs seront plus exigeantes car de nouvelles rénovations et constructions performantes alimenteront la base de référence utilisée pour construire la valeur. De plus, elles ont de grandes chances d’être revues fin 2024 (date annoncée en juin 2021).

A ce titre, il est prudent de mettre au point une stratégie énergétique qui prend un peu de marge vis-à-vis des valeurs déjà parues.
Disons que « qui peut le plus peut le moins » !

Idée reçue #3

Les valeurs absolues représentent la performance maximale des bâtiments de la catégorie et peuvent servir d’objectif pour la conception d’une rénovation performante.

NON. Les valeurs choisies restent une moyenne pour la catégorie et la sous-catégorie en question, il n’y a pas de raison de se limiter si une rénovation peut apporter plus d’efficacité, sans engager des coûts de travaux disproportionnés.

Etant donné la possibilité de justifier l’atteinte des objectifs à l’échelle du parc, il y a un véritable intérêt à ce que certains bâtiments dépassent leur objectif afin de ne pas avoir à intervenir sur l’ensemble du parc, et ne pas avoir à traiter trop de bâtiments avant chaque échéance.

De plus, il faut absolument éviter de créer des situations d’impasses de travaux. En effet, si nous faisons le parallèle avec le logement, il a été démontré qu’avec plus de 3 étapes de travaux, la rénovation performante est quasi inatteignable (source : Rénovation performante par étape – ADEME).


Ainsi, un niveau de performance insuffisant sur un lot peut compromettre l’atteinte de basses consommations sur ce bâtiment. Planifier des rénovations complètes permet d’éviter cet écueil.

 

3 idées reçues à combattre pour mieux comprendre les valeurs absolues / Extrait de notre dernier article Prêts pour agir

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Sommaire :

1. Les nouveaux calendriers

1. Une année supplémentaire

2. Loi climat et résilience : tous les bâtiments seront concernés

3. Le nouveau calendrier réglementaire

4. Le calendrier des déploiements de la plateforme OPERAT de l’ADEME

2. Valeurs absolues 2030

En faire bon usage dès maintenant 

3 idées reçues à combattre pour mieux comprendre les valeurs absolues

Pourquoi et comment le principe des valeurs absolues a-t-il été retenu ?

Si les valeurs risquent de changer, comment construire une stratégie pérenne dès aujourd’hui ?

Les valeurs du scénario négaWatt

Conclusion

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