Deux questions à Olivier Weymann, Directeur Stratégie et Performance Environnementale chez Soprema
Communication SOPREMA
L’alliance entre un industriel et certaines filières biosourcées se fait souvent au détour d’intérêts économiques communs et d’un certain militantisme. C’est le cas pour Soprema, entreprise familiale implantée en Alsace, dont le rayonnement international est un atout pour ces matériaux souvent issus de filière locales. Avec une capacité d’innovation importante, Soprema a aussi la capacité à développer de nouveaux marchés pour les biosourcés et d’en étudier l’utilisation sur ses secteurs historiques d’expertises : végétalisation de toiture, étanchéité photovoltaïque, étanchéité liquide, isolation naturelle, étanchéité des ouvrages d’art, etc. En parrainant le Dossier Construction21 sur les matériaux biosourcés, cette entreprise affirme son engagement pour des bâtiments responsables. Rencontre avec Olivier Weymann, Directeur Stratégie et Performance Environnementale chez SOPREMA.
Quels sont les engagements de Soprema pour le développement durable ?
Depuis plus de 20 ans, SOPREMA prend de nombreuses dispositions pour limiter l’impact de ses produits et de son activité sur la nature et sur l’Homme durant toute la vie d’un ouvrage, de sa construction à sa démolition en passant par son exploitation. La politique R&D de SOPREMA, fortement orientée Développement Durable, se traduit ainsi par une démarche sincère et volontariste de limitation de l’impact environnemental grâce à l’utilisation de ressources les moins impactantes possibles au bénéfice des usines du Groupe et de ses clients.
La longue histoire de l’entreprise est liée aux évolutions sociétales et aux enjeux qui en découlent. Nous avons ainsi renforcé notre politique de Responsabilité Sociétale de l’Entreprise autour de 3 piliers : L’Humain d’abord, L’Economie Circulaire, Construire Demain. Le fil conducteur de cette démarche est de contribuer activement à faire baisser les émissions de gaz à effet de serre afin de lutter contre le dérèglement climatique.
Sur cette attente sociétale, parce que les bâtiments de demain sont à concevoir dès aujourd'hui, SOPREMA a élaboré le tout premier guide des solutions pour bâtiments responsables.
Il est construit autour de 20 problématiques écoresponsables majeures. Le guide explique leurs impacts dans le domaine de la construction et propose les systèmes les plus adaptés. Leurs bénéfices sont mis en valeur et concrètement illustrés par des réalisations emblématiques.
Quelles actions concrètes avez-vous mises en place ?
Agir concrètement fait partie de l’ADN de Soprema, à tous les niveaux de l’entreprise. Les attentes sociétales sont actuellement fortes sur la végétalisation et les isolants biosourcés.
De nombreuses études ont en effet montré que la végétalisation, en milieu urbain, est un allié efficace de lutte contre les îlots de chaleur et de développement de la biodiversité.
Fort d’une expérience considérable sur 12 000 chantiers, soit 5,2 millions de m² réalisés, notre département SOPRANATURE®, expert depuis 30 ans en toitures végétalisées, accompagne maîtres d’ouvrages publics et privés, architectes et bureaux d’études dans la conception et la réalisation de tous ces projets. Nous ajoutons dorénavant à cette expertise la maîtrise de la gestion des eaux pluviales (gamme Skywater), un autre enjeu urbain majeur lié au dérèglement climatique.
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« La Crèche en Papier » à Paris. + d'info Complexe Sopranature : rouleaux précultivés de Toundra et solution Lande arbustive par plantation. Crédit Photo : Vincent Uettwiller – Studio VU |
Dans le domaine de l’isolation biosourcée, nous avons également une expertise reconnue. A titre d’exemple, Pavawall®-Smart, développé par Pavatex®, a été retenu comme premier choix pour la rénovation de l’Institut de Physiologie et de Chimie Biologique de Strasbourg (IPCB), construit dans les années 60. Le livrable était l’amélioration significative de l’enveloppe thermique, la revalorisation des façades et l’image globale du bâtiment. Ce sont ainsi 2300 m² de Pavawall®-Smart qui ont été posés en façade de l’IPCB. Les éléments clefs de décision de l’Université ont été l’utilisation d’un isolant fabriqué à partir de ressources renouvelables certifiées ainsi que d’excellentes propriétés de déphasage thermique pour le confort d’été et d’hiver.
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Chantier de l'Institut de Physiologie et de Chimie Biologique de Strasbourg (IPCB) Crédit photo : Bartosch Salmanski |
Propos recueillis par la rédaction Construction21
