Bateau, boulot, dodo : Bordeaux et son flow
Bordeaux vue des flots : la formule plaît. Au point que la ville a décidé d'enrichir sa flotte et de répondre à la croissance de fréquentation de cette mobilité douce.
Avis aux fans bordelais de Batman, la ville girondine fait aussi turbiner ses BatCub à plein régime. Pour le plaisir des voyageurs d’être bercés par la Garonne, mais surtout pour développer les mobilités douces et multimodales, Bordeaux a décidé d’agrandir la flotte de ces navettes au long cours. Car le BatCub, qui tire son nom de la communauté urbaine de Bordeaux (Cub), l'ancien nom de la métropole, fête ses 10 ans avec un véritable plébiscite : plus de 378 000 marins d’eau douce ont emprunté en 2023 le vaisseau hybride, à mi-chemin entre petite péniche et catamaran.
A l’aube de l’inauguration d’un huitième franchissement de la Garonne, le pont Simone-Veil, cet été, les rives s’habilleront bientôt de nouveaux équipements. L’amélioration du réseau de transport fluvial métropolitain prend forme : si un sixième ponton a été mis en service au niveau de l’écosystème Darwin, sur la rive droite, il s’ajoute aux cinq pontons existants, dont deux autres sur la rive droite. Six nouveaux débarcadères doivent également voir le jour entre 2024 et 2028. Enfin, pour soutenir la croissance de leur fréquentation et la desserte d’autres quartiers, de nouveaux bateaux seront amarrés prochainement : quatre nouvelles navettes à motorisation électrique hybride tripleront la flotte actuelle.
La recette du succès, qui tient dans une alternative plus écologique pour les habitants de l’agglomération, l’est aussi par l’accessibilité : un bateau, qui accueille 45 personnes environ et même quelques vélos, propose le même tarif unitaire que le réseau TBM. Une formule à répliquer dans d’autres territoires de France, où le renouveau fluvial plus durable coule de source.