50 sites industriels français engagés dans un plan de gestion plus sobre de l'eau

Rédigé par

Amandine Martinet - Construction21

Journaliste

1169 Dernière modification le 22/08/2023 - 12:00
50 sites industriels français engagés dans un plan de gestion plus sobre de l'eau

 

Objectif : -10 % de prélèvements en eau d'ici 2030 en France. C'est ce qu'indique le « Plan Eau » du gouvernement présenté le 30 mars dernier. Lundi 21 août, une nouvelle étape a été franchie, l'État ayant annoncé un accompagnement de 50 sites industriels à forts enjeux sur le territoire pour réduire leur consommation de cette ressource en voie de raréfaction. 

Ce n'est plus à prouver, la quantité d'eau disponible sur Terre ne va pas en augmentant, bien au contraire. Il suffit de constater la multiplication des épisodes de canicules et de sécheresses auxquels nous sommes confrontés de plus en plus régulièrement ! En France, de nombreux secteurs différents ont un rôle clé à jouer dans la préservation de cette ressource vitale. L'industrie en fait partie, et le gouvernement l'a bien compris. 

Le 21 août, Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, Roland Lescure ministre délégué chargé de l’Industrie et Sarah El Haïry, secrétaire d'État chargée de la Biodiversité, ont fait de nouvelles annonces relatives au « Plan d’action pour une gestion résiliente et concertée de l’eau » décidé plusieurs mois en amont par le président de la République. 

Plusieurs mesures ont ainsi été rendues publiques, avec en tête la suivante : 50 usines particulièrement consommatrices d'eau – ayant donc une forte marge de progression en termes de sobriété – et/ou implantées dans des zones en stress hydrique vont être accompagnées par le gouvernement pour réduire leurs prélèvements dans les prochaines années. Parmi ces structures clés, douze ont d'ores et déjà accepté de s'engager sur la voie de la sobriété. On retrouve notamment le site de raffinage du géant du secteur énergétique TotalEnergies à Donges (Loire-Atlantique), la coopérative laitière d'Isigny-Saint-Mère à Osmanville (Calvados) ou encore l'usine de fabrication de plastique PVC Kem One à Balan (Ain). C'est d'ailleurs depuis ce dernier site que les annonces ont été effectuées ce lundi. La liste complète des industries concernées par ce nouveau volet du plan eau devrait être dévoilée d'ici à la fin de l'année 2023.

La nature du soutien étatique à la réduction de la consommation en eau conserve des zones d'ombre, mais quelques précisions ont été apportées par les membres du gouvernement : il s'agirait de « faciliter le co-financement d'études, faciliter le co-financement de la mise en œuvre des solutions trouvées, et faciliter la mise en œuvre administrative de ces solutions » par le biais des agences de l'eau, dont le budget annuel a été revu à la hausse de plus de 475 millions d'euros en mars dernier. En revanche, aucun dispositif d'aide financière dédié ne sera créé, selon les récentes annonces gouvernementales. 

Parmi les autres initiatives consacrées à la réduction de la consommation en eau en France, on relève l'appel projet « INNOV EAU » lancé dans le cadre de France 2030, doté de 100 millions d'euros et visant à accompagner les innovations dans le secteur de l'eau pour en permettre une meilleure gestion, mais aussi l'obligation pour les Comités stratégiques de filières (CSF) de présenter leurs engagements en matière de sobriété en eau d’ici la fin de l’année.

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