Rénover efficacement les bâtiments tertiaires, mode d'emploi par CERTIVEA

Rédigé par

Amandine Martinet - Construction21

Journaliste

335 Dernière modification le 24/04/2024 - 10:50
Rénover efficacement les bâtiments tertiaires, mode d'emploi par CERTIVEA

L'organisme de certification et de labellisation CERTIVEA a rendu public mardi 23 avril un livre blanc consacré aux différentes rénovations du parc immobilier tertiaire. Zoom. 

Ce n'est un secret pour personne — et surtout pas dans le milieu du bâtiment —, la réhabilitation des bâtiments représente un enjeu absolument majeur aujourd'hui en France. Un constat particulièrement vrai pour le parc tertiaire, qu'il apparaît « urgent » de rénover selon CERTIVEA, tant au niveau des évolutions du cadre réglementaire (décret BACS, Taxinomie européenne...) que du confort des usagers et de la lutte contre le changement climatique. 

Le hic ? Cette nécessité de rénover implique des investissements lourds dans un contexte économique et social difficile. Le risque d'obsolescence et de vacance est donc bien réel en France. C'est ici que le livre blanc dévoilé ce jour prend toute son importance. La publication, accessible gratuitement en ligne sur le site de CERTIVEA, résume les enjeux sectoriels qui entourent la rénovation du parc tertiaire, en divisant ce dernier dans quatre catégories distinctes : les bâtiments privés de bureaux, les bâtiments d’enseignement, les bâtiments de santé et les bâtiments administratifs et autres bâtis publics. 

Quatre typologie d'édifices, donc, mais aussi quatre grands types de rénovations identifiés : les réaménagements intérieurs pour améliorer la qualité de vie des habitants, les rénovations énergétiques pour réduire les consommations et les factures dans les bâtiments d’exploitation, les réhabilitations bas carbones pour réduire les émissions de GES, et les rénovations globales pour améliorer l’ensemble des performances du bâti. 

Bien entendu, ces catégories ne sont pas exhaustives et résultent d'un choix affirmé de la part des auteurs du livre blanc. 

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Une définition de la rénovation performante

Il faut en premier lieu savoir ce dont on parle. C'est ce à quoi s'est attelé CERTIVEA et qui représente l'un des points développés dans son livre blanc. Pour l'organisme, rénover de façon performante repose sur trois éléments essentiels. D'une part, fixer une obligation de résultats, en termes d'énergie ou de carbone par exemple ; d'autre part, avoir une approche globale qui intègre la dimension du bâtiment mais aussi celle du cadre de vie et du confort, et ce à toute période de l'année ; enfin, faire vérifier et attester des performances atteintes post-rénovation par des tiers indépendants et de confiance. 

Mais alors, comment assurer l'ensemble de ces critères ? Pour CERTIVEA, la réponse est simple : il s'agit des labels et des certifications. 

Labelliser, certifier : l'incontournable pour bien rénover ?

Le livre blanc dévoilé dans le point presse du 23 avril a largement pour mission de diffuser cette idée. Parmi les bénéfices énumérés pour les différentes certifications HQE et les labels délivrés par CERTIVEA (Osmoz, BBCA, Effinergie), on retient principalement la sécurisation de l’investissement alloué à la rénovation du bâtiment, de fait d'une meilleure gestion de l'ensemble des opérations permettant d'atteindre les objectifs quantitatifs fixés au début des travaux ; d'autre part, labelliser et/ou certifier son projet reste un signe de qualité pouvant faire référence sur le marché immobilier. 

Plus encore que la nécessité de labelliser et certifier, l'accent a été mis en ce 23 avril sur la complémentarité de ces deux actions, qui ne sont pas opposables, mais bel et bien complémentaires sur bien des niveaux. 

Pour prendre un exemple concret, l’Atelier, nouveau siège Europe de l'entreprise de gestion foncière Covivio — un ensemble de 6 500 m² proches de la gare Saint-Lazare  présente une multiplicité de certifications et de labels, possédant chacun leur propre intérêt. Le bâtiment est certifié HQE B3 niveau excellent avec 9 étoiles, ce qui consacre ses performances RSE sur tous les aspects du développement durable ; il est également labellisé BBCA pour attester de sa performance sur le volet carbone et confirmer que l’opération va concourir au succès de la trajectoire carbone de l’entreprise : (ici, -44% après rénovation) ; le label Osmoz témoigne du confort santé et bien-être, un élément essentiel pour les usagers surtout depuis le post-Covid ; le label RSS se rapporte pour sa part aux services et la sécurité, un socle de la politique de Covivio ; le label Biodivercity a été obtenu grâce notamment aux plus de 1000 m ² de terrasse, végétalisées de moitié. Enfin, le bâtiment a servi de terrain d'expérimentation au label Effinergie patrimoine, dédié aux réhabilitations de bâtiments à caractères patrimoniaux visant le niveau basse consommation.

Une preuve s'il en fallait une de la possibilité d'accumuler les distinctions dans une démarche toujours plus vertueuse. 

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