La Seine et la Marne en lieux de baignade post-JO, vraiment ?

Rédigé par

Amandine Martinet - Construction21

Journaliste

223 Dernière modification le 24/04/2024 - 12:00
La Seine et la Marne en lieux de baignade post-JO, vraiment ?

C'était tout l'objet d'un déplacement ministériel (Amélie Oudéa-Castéra et Christophe Béchu) organisé mardi 23 avril pour inaugurer la station départementale de dépollution des eaux pluviales à Champigny-sur-Marne (94). 
 

Alors que la qualité des eaux de la Seine et de la Marne fait largement débat — notamment à la suite d'analyses démontrant un taux de bactéries et de matières fécales trop élevé pour la baignade, pouvant nuire à la santé intestinale —, le gouvernement veut jouer le jeu de la réassurance. 

Mardi 23 avril était donc inaugurée par le ministre de la Transition écologique et la ministre des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques une station de dépollution des eaux pluviales (SDEP) à Champigny-sur-Marne, au sud-est de Paris ; cette opération clé de stockage puis décontamination a pour rôle d'assurer la baignabilité et permettre la bonne tenue des épreuves olympiques dans les eaux fluviales (natation, triathlon, marathon). La principale innovation du site consiste à employer une centaine de lampes ultra-violet pour obtenir, selon Olivier Capitanio, président du Conseil départemental du Val-de-Marne, une eau saine et sans bactéries à hauteur de 99,9 %. C'est cette eau dépolluée qui sera ensuite renvoyée dans la Marne, affluent de la Seine qui accueillera plusieurs espaces ouverts à la baignade. Au total, le cabinet des ministres a assuré que jusqu’à 700 litres d’eaux pluviales seront nettoyées par seconde dans la station de Champigny. 

Cette dernière a coûté plus de 53 millions d'euros. Elle fait partie d'un large « plan baignade » lancé par le gouvernement avec un investissements de 1,4 milliard d'euros. En fait partie également la création d'un bassin de stockage des eaux pluviales d’une capacité de 50 000 m² au niveau du pont d'Austerlitz, inauguré début mai 2024, qui permettra d’éviter les déversements d’eaux usées dans la Seine en cas de forte pluie. 

Objectif de ces opérations : assurer un assainissement global pour ouvrir une trentaine de lieux de baignade dans la Seine et dans la Marne à partir de l'été 2025, dont trois seront situés au cœur même de la capitale : un premier au niveau du Pont Marie (IVe), un sur le site de Grenelle (XVe) et le dernier en contrebas du parc de Bercy (XIIe). Voici qui devra constituer une partie de l'héritage des Jeux Olympiques après la tenue des épreuves. 

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