Sommet Climate Chance Europe 2024 : l'éveil des consciences

Rédigé par

La rédaction C21

442 Dernière modification le 21/02/2024 - 11:00
Sommet Climate Chance Europe 2024 : l'éveil des consciences

Une première ! Les ministres wallons du Climat et de l’Environnement et l’association Climate Chance ont réussi à monter le premier « événement de portée internationale dédié à l'adaptation et au changement climatique » avec le Sommet Climate Chance Europe 2024 Wallonie. 

Celui-ci s’est tenu les 8 et 9 février et a été accueilli par la ville de Liège, réunissant près de 1 000 personnes. Point d’orgue de ce rassemblement d’acteurs non étatiques : l’élaboration de la Déclaration de Liège, fruit d’un processus collaboratif.

La Déclaration de Liège

L’ambition des organisateurs était d’apporter « leur pierre à l'édifice des travaux européens menés par la présidence belge du Conseil de l’UE » dans le cadre du Green Deal. La Déclaration agit comme feuille de route en fournissant des recommandations concrètes aux autorités européennes en matière d’adaptation au changement climatique, de résilience et de solutions basées sur la nature, tout en rappelant les engagements des acteurs non étatiques. 

Construction21 fait partie des plus de 70 organisations et réseaux signataires, aux côtés de Climate Alliance, d’ICLEI Europe ou encore de Canopea (la fédération des associations environnementales en Wallonie). 
 

Accéder à la Déclaration de Liège


Lire aussi : "La Déclaration de Liège, une charte pour s'armer face au changement climatique."

Le partage de solutions concrètes

Des plénières, un espace de pitchs, des visites de terrain et plus d’une dizaine d’ateliers auront permis d’échanger sur des solutions concrètes déjà mises en place pour s’adapter et résister aux aléas climatiques, s’inspirer de la nature, etc. Retour en particulier sur l’un des ateliers proposés qui a vu intervenir Anne-Michèle Jansen, directrice du Cluster Éco-Construction en Belgique, aux côtés de cinq autres experts. Ensemble, ils ont parlé de l’aspect technique et comportemental de l’adaptation au changement climatique dans les projets de rénovation de logements. Anne-Michèle a par exemple rappelé « l’intérêt socio-culturel à travailler dans la rénovation. On a la possibilité de changer le désirable, de réinventer la construction – pas seulement les matériaux – et la stratégie des territoires, ainsi que la manière d’habiter, de réfléchir à l’épuisement des ressources et à leur réemploi ».

Elle insiste : « Il faut retrouver un enchantement à vivre dans les bâtiments et ne pas obtenir des espaces standardisés ». Geoffrey van Moeseke, professeur et président de Slowheat, soutient aussi que « la désirabilité doit être au cœur des discours », car « toutes les sciences du comportement montrent que l’effort de mobilisation s’épuise dans le temps ». Nécessaire alors de le maintenir ! La notion de justice sociale a aussi été soulevée, notamment par Marcela Norera, Project Manager Climat et Genre à WECF. 

We are not here to untertain you

Autre temps fort de cet événement : la prestation de jeunes danseurs lors de la soirée cocktail. Une chorégraphie en musique qui a cloué l’assistance, l’a fait frissonner, a donné la claque pour (r)éveiller les consciences. Sans le dire, elle a rappelé la nécessité d’agir de façon urgente sous peine de participer à « l’écocide » mondial. Comment ? Le Sommet l’a martelé – en fournissant les moyens financiers et investissant dans des structures résilientes, en faisant de l’adaptation une priorité dans l’élaboration des politiques, en protégeant les populations et les écosystèmes. 

Cet événement de deux jours aura permis de porter ces sujets sur le devant de la scène européenne et même internationale. Et ce n’est que le début, puisqu’une autre manifestation dédiée à la décarbonation, à la résilience et à l’adaptation aura lieu le 6 mars (à Paris, SMA-BTP).

Plus d’informations sur T’es COP ou pas CAP ? / To COP or not to COPE? organisé par Construction21 et ses partenaires dont Climate Chance

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