L'Alliance HQE-GBC publie son guide pratique de mesure de la qualité de l'air intérieur

Rédigé par

Sabine de Pellegars-Malhortie

Déléguée à la vie associative

2723 Dernière modification le 31/08/2017 - 18:26
L'Alliance HQE-GBC publie son guide pratique de mesure de la qualité de l'air intérieur

L’Alliance HQE-GBC annonce aujourd’hui la publication de son guide pratique de mesure de la qualité de l’air intérieur. Ce guide opérationnel apporte aux professionnels, maîtres d’ouvrage - maîtres d’œuvre - entreprises, à chaque étape clé du projet, des conseils pratiques pour réaliser et réussir une campagne de mesure la qualité de l’air intérieur à réception des bâtiments neufs ou rénovés.

« La pollution de l’air représente la deuxième préoccupation des Français. Celle de l’air extérieur est maintenant acquise et la nécessité de la faire diminuer admise. Mais l’intérieur est encore souvent considéré comme un refuge. Les travaux de l’Observatoire de la Qualité de l’Air Intérieur ont montré qu’il arrive que l’air intérieur soit plus pollué encore : transfert extérieur – intérieur, émissions des matériaux, systèmes défaillants, comportements, etc. » commente Andrée Buchmann, Présidente de l’Observatoire de la Qualité de l’Air Intérieur (OQAI).

Il est en effet désormais démontré qu’une bonne qualité de l’air à l’intérieur d’un bâtiment a un effet positif sur la productivité des travailleurs, la diminution du taux d’absentéisme, le bien-être des occupants et l’apprentissage des enfants ce qui entraîne des bénéfices nets pour les usagers, les entreprises et pour la société.

« Pour accompagner les acteurs dans l’amélioration de leurs pratiques, en adéquation avec le contexte règlementaire, l’Alliance HQE-GBC a établi un protocole de mesure de la qualité de l’air intérieur des bâtiments neufs ou rénovés à réception des travaux. Ce protocole, développé par un groupe de travail multi-acteurs et animé par le Docteur Fabien Squinazi, médecin biologiste et ancien directeur du Laboratoire d’Hygiène de la Ville de Paris, permet de qualifier, selon une méthode scientifiquement fondée, l’air intérieur respiré par les occupants à leur arrivée dans le bâtiment. Les mesures proposées par ce protocole permettront de s’assurer que les actions mises en œuvre sont efficientes » explique Philippe Van de Maele, Président de l’Alliance HQE-GBC.

Ce guide a bénéficié pour sa publication du soutien de l’ADEME, d’AIA Life Designers, de CERQUAL Qualitel Certification, CertifAir et SEURECA. Il est inscrit dans la campagne mondiale « Better places for people » portée par le World GBC.

Les 5 étapes clés pour intégrer, réaliser et valoriser des mesures de qualité de l’air intérieur à réception

Intégrer des objectifs de QAI, leurs mesures à réception et le partage des informations.

Les enjeux de qualité de l’air intérieur doivent être portés par le maître d’ouvrage et mis en œuvre par l’équipe projet. Toutes les étapes d’un projet concourent à la réalisation de l’objectif de la qualité de l’air intérieur dans les bâtiments. L’inscription et le partage dès la phase programme de ces objectifs est un gage de performance finale et de maîtrise des coûts. 

Choisir l’équipe, partager les objectifs et prendre en compte les exigences dans le projet.

La phase de conception (Esquisse/APS/APD/PRO) est essentielle pour assurer l’atteinte des objectifs fixés en matière de QAI. En effet, c’est à cette phase que les choix principaux et impactant du projet sont faits et que les moyens à mettre en œuvre pour la QAI sont définis.

Intégrer la campagne de mesures dans les contrats et au planning d’exécution.

Il est important d’indiquer dans le dossier « marché » que des mesures de qualité de l’air intérieur seront effectuées à réception du bâtiment et d’en informer les entreprises afin qu’elles prennent part à la réalisation des performances et qu’elles contribuent au bon déroulement des mesures. C’est aussi au stade de la consultation des entreprises que se concrétise la planification de la campagne de mesures. 

Suivre la mise en œuvre des exigences de conception pendant le chantier et préparer la campagne de mesures.

Pour atteindre une qualité de l’air intérieur correspondante à l’ambition affichée par la maîtrise d’ouvrage, toutes les phases d’un projet sont importantes, y compris celle de la réalisation. Les pratiques relevées sur les chantiers peuvent impacter les résultats des mesures de QAI de même que le fonctionnement des installations de ventilation qui nécessite donc d’être vérifié au préalable.

Réaliser les mesures, analyser, réagir puis valoriser les résultats et les transmettre.

Les efforts réalisés pour atteindre la qualité de l’air intérieur visée en phase programme doivent ici porter leurs fruits. A la livraison du bâtiment neuf ou rénové, il convient de veiller aux bonnes conditions de réalisation des mesures, à leur bonne interprétation et à la communication qui sera faite de leurs résultats.

 

La qualité de l’air intérieur, un thème du cadre de référence du bâtiment durable

Depuis son origine, la démarche HQE prend en compte la qualité de l’air intérieur. Ancienne cible, désormais un des thèmes de l’engagement pour la qualité de vie, la QAI fait pleinement partie du cadre de référence du bâtiment durable porté par l’Alliance HQE-GBC.

Les référentiels de certification HQE™ développés par les partenaires de l’Alliance HQE-GBC intègrent tous des exigences sur la QAI :

  • CEQUAMI pour la maison individuelle ;
  • CERQUAL Qualitel certification pour les logements collectifs, maisons groupées, résidences services, établissements médicaux-sociaux ;
  • CERTIVEA pour les bâtiments non résidentiels neufs (bâtiments tertiaires, équipements sportifs…) ;
  • CERWAY pour tous bâtiments hors France.

La mesure de la QAI à réception, une condition nécessaire mais pas suffisante

La mesure de la QAI à réception de la construction ou de la rénovation du bâtiment n’est qu’une étape vers l’objectif final d’une qualité de l’air intérieur satisfaisante pour les occupants des bâtiments.

En exploitation, d’autres facteurs influenceront la QAI : comportement des utilisateurs et modalités de nettoyage, mobilier et aménagement (équipements de reprographie ou d’imprimerie…), espaces verts (espèces allergisantes, produits utilisés…).

Le maintien de la QAI en exploitation concerne en priorité la qualité et le bon fonctionnement des équipements de la ventilation et de filtration, du chauffage et la climatisation et leur nettoyage régulier.

Le nettoyage des surfaces et le remplacement des revêtements usagés sont aussi un gage important de maintien de la qualité sanitaire des espaces. Une attention particulière doit donc être portée aux contenus des contrats d’exploitation passés.

Pour télécharger le guide pratique de mesure de la qualité de l’air, rendez-vous sur : http://www.hqegbc.org/wp-content/uploads/2017/07/GUIDE-PRATIQUE-HQE-web2.pdf

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