Une fiche d’identité des bâtiments pour faire les bons choix de rénovation
Développée par le CSTB, la Base de données nationale des bâtiments (BDNB), en ligne depuis près d’un an, permet non seulement de cartographier de façon assez fine les 27 millions de logements résidentiels et non résidentiels français, mais également d’envisager des stratégies de rénovation avec les bienfaits obtenus. Un outil précieux pour les particuliers, bailleurs, collectivités et les pouvoirs publics.
À chaque bâtiment, sa fiche d’identité : tel est le principe de la Base de données nationale des bâtiments (BDNB) du CSTB. Disponible en ligne, elle recense aujourd’hui 27 millions de bâtiments – France métropolitaine et Corse – avec, pour chacun, une fiche d’identité comprenant près de 400 données comme la date de construction, le modèle géométrique en 3D, les caractéristiques, les surfaces par orientation, la forme de l’emprise au sol, les usages ou encore la structure du bâtiment, les vitrages, les équipements techniques, les données de consommations au compteur, les indicateurs de performance… Au-delà d’être une cartographie du parc immobilier français, cette base permet aussi de diagnostiquer, cibler la performance des bâtiments, simuler une rénovation et d’en évaluer l’impact des actions envisagées.
Pour les particuliers et les bailleurs sociaux
Cet outil est aujourd’hui proposé aux bailleurs sociaux (https ://bailleur.gorenove.fr/) et aux particuliers (https://particulier.gorenove.fr/). Il leur est ainsi possible, en renseignant l’adresse du logement, d’en connaître l’étiquette énergétique, de simuler un DPE, d’obtenir un indicateur de conformité au risque canicule et, mieux encore, de simuler l’étiquette obtenue en cas de rénovation, connaître les bénéfices engendrés en termes de consommation énergétique, comparer le bâtiment au quartier et calculer la revalorisation du bien sur le marché après rénovation. Si la BDNB est en accès libre pour les particuliers, elle est réglementée pour les bailleurs qui disposent alors, une fois connectés, d’un tableau de bord personnalisé intégrant leur parc immobilier.
Pour les pouvoirs publics
Autre déclinaison de la base : GO-Rénove Lab. Dédié aux pouvoirs publics, ce service leur permet d’avoir une cartographie complète du parc immobilier français finement détaillée et les accompagne dans leurs décisions politiques. Il est ainsi possible de connaître le nombre de bâtiments classés F et G, de les cartographier, de simuler des scénarios concrets de rénovation et d’en d’évaluer l’impact et le financement. « Nous savons qu’en rénovant 20 % des bâtiments les plus énergivores, on saisit 50% du gisement national de CO2 », indique Lionel Bertrand, directeur adjoint Énergie-Environnement du CSTB. Un outil d’aide concret pour établir des stratégies de rénovation.
Et encore…
D’autres développements de cette base de données sont en cours. À commencer par les collectivités territoriales et les bâtiments tertiaires qui auront des accès dédiés d’ici la fin de l’année. Ou encore des améliorations afin de fiabiliser ce service afin qu’il soit au plus près de la réalité. Cela passe, par exemple, par l’intégration de l’IA et du machine learning ou par des découpages en bâtiments élémentaires avec un descriptif plus précis. Pour ce faire, le CSTB est co-porteur de BAT-ID, une start-up d’État dont l’objectif est de mettre en place un référentiel unique des bâtiments au niveau de la sphère administrative.
La BDNB est un outil précieux pour la rénovation. Elle a enregistré environ 200 000 visites via Go-Renove pour les particuliers, 15 000 visites pour les bailleurs sociaux et plus de 2 200 téléchargements en open data. La base sert également de support à de nombreuses initiatives publiques comme Mission connaissance, France chaleur urbaine… « Largement accessible à tous les acteurs, transparente dans les méthodes de calcul utilisées, la BDNB est la première base publique et ouverte de référence. Demain, elle sera le socle de toutes les données du parc immobilier français, soit les 38 millions de logements et près d’1 milliard de m² de locaux tertiaires », conclut Lionel Bertrand.