Pour la sauvegarde des khettaras au Maroc

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5648 Dernière modification le 27/01/2017 - 09:09
Pour la sauvegarde des khettaras au Maroc

Les participants à un débat organisé à l’espace Société civile de la zone verte de la COP22 ont plaidé pour la sauvegarde des khettaras, un système ancestral de transport gravitaire d’eau à travers des galeries souterraines artificielles. Un vrai savoir-faire et patrimoine à sauvegarder.

Organisé par la fondation Miftah Essaad pour le capital immatériel du Maroc, cette rencontre a été l’occasion de mettre en avant l’efficacité des khettaras en tant que moyen écologique de canalisation souterrain permettant l’irrigation dans les zones arides et semi-arides au Maroc.
Les intervenants à cet évènement ont passé en revue les dimensions écologiques et patrimoniales des khettaras, notamment en termes de préservation des oasis contre la désertification et la valorisation des ressources hydriques à travers la diminution de l’évaporation et la préservation de la nappe phréatique.
« Les khettaras sont une manifestation de l’adaptation de l’homme à la nature, » a relevé Abdelati Lahlou membre de l’association Meftah Essaad, qui a plaidé pour l’inscription de ces systèmes d’irrigation ancestraux dans le patrimoine de l’humanité de l’UNESCO afin de les pérenniser et de drainer des fonds pour leurs réhabilitations.
Il a ajouté que la COP22 constitue une occasion idéale pour faire connaître le patrimoine écologique marocain et sensibiliser le public quant à l’importance de la valorisation des khettaras.
En cette occasion, les résultats d’une étude menée par la même association en 2014 ont été présentés. Il en ressort que les khettaras, ouvrage technique hydraulique et écologique, contribuent à la lutte contre la désertification et font barrage à l’exode rural.

La même étude a lancé un appel urgent pour la réhabilitation de cet œuvre de canalisations d’eau et avertit que la disparition des khettaras entraînera l’épuisement de la nappe phréatique à cause du recours au pompage excessif des puits d’eau individuels.

Paru dans CDM Chantiers du Maroc n° 145 – Décembre 2016

 

 

 

 

 

 

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