Les objectifs « ambitieux mais atteignables » de RTE 

Rédigé par

La rédaction C21

691 Dernière modification le 21/09/2023 - 11:05
Les objectifs « ambitieux mais atteignables » de RTE 

Dans son rapport publié mercredi 21 septembre, RTE a défini sa trajectoire pour œuvrer à la réduction des émissions de CO2 et « alléger la facture due aux énergies fossiles ».

Dans un contexte de « forte croissance de la consommation d'électricité », cette ambition dépend de trois scénarios différents : un premier qui atteindrait les objectifs en termes d'émissions et de sobriété ; un second tablant sur un retard dans ces objectifs et un troisième qui anticipe une sobriété subie dans un contexte de crise économique. Dans le premier cas, RTE situe la consommation nécessaire entre 580 et 640 TWh en 2035, soit une hausse de 30 à 40 % par rapport au niveau actuel. 

« La prolongation de mesures simples comme la limitation de la température de chauffage ou la gestion des éclairages représente un potentiel de 25 TWh d'économies par an à l'horizon 2035 », a en outre affirmé Xavier Piechaczyk, président du Directoire de RTE, pour qui les besoins croissants impliquent de s’engager vers davantage de sobriété, d’ « aller plus loin » dans le changement de certains modes de consommation, dans l’habitat, la mobilité…, afin de « dégager un potentiel d’économies de 60 TWh ». 

Accélérer sur le renouvelable ; sortir progressivement du fossile 

Pour compenser la limitation de potentiel du nucléaire d'ici à 2035, les énergies renouvelables devront répondre aux nouveaux besoins. RTE vise un minimum de 270 TWh de production par an en 2035, et si possible de 320 TWh, contre 120 aujourd'hui. L’objectif est de maintenir la production hydraulique et de multiplier par quatre la production dans l'éolien et dans le solaire. Côté nucléaire, RTE doit viser « sur une production annuelle de 400 TWh, une « estimation prudente et atteignable », tout en tablant sur 360 TWh. 

Enfin, si les « investissements nécessaires sont massifs », la sortie progressive des énergies fossiles doit, selon RTE, « permettre de rééquilibrer la balance commerciale ». Même prudence sur l'hydrogène : selon l’opérateur, 65 TWh d'électricité seront nécessaires pour répondre aux besoins. 
 

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