La tour Ariane s’offre un petit lifting 

Rédigé par

La rédaction C21

1530 Dernière modification le 31/08/2023 - 10:37
La tour Ariane s’offre un petit lifting 

 

Reine en son temps, marquée d’un sceau architectural emblématique de toute une époque, la tour Ariane ouvrait son enveloppe de métal, de béton et de fenêtres « hublots » sur l'ouest parisien depuis 1975. À l’heure du virage énergétique de Paris la Défense – qui ambitionne de devenir le premier quartier d'affaires post-carbone au monde – la robe de l’édifice signé Jean de Mailly méritait elle aussi de briller dans une toute nouvelle version. 


Ariane, revue et corrigée par Goyer, filiale d’Eiffage, sous la houlette de l’agence d’architecture Nouvelle AOM, a entamé sa mue il y a quelques mois pour le compte d’Euro Ariane SAS (représentée par BauMont Real Estate Capital et Aquila Asset Management). Le projet consiste « en la dépose des façades existantes, la valorisation des éléments issus de la déconstruction et la réalisation d’une nouvelle peau, soit 23 320 m2 de façades intégrant plus de 2 240 blocs. »  Soit deux hectares de façades à poser sur cette grande dame de 41 étages. Réalisés en site occupé, les travaux de déconstruction et de pose des nouvelles façades seront menés « en prenant toutes les mesures nécessaires pour limiter les nuisances aussi bien aux riverains qu’aux occupants de la tour », précise le façadier.  

Une réduction de 800 tonnes d’émission carbone 
Si les caractéristiques originales de la structure sont préservées, la réhabilitation vise désormais à offrir « les performances thermiques et acoustiques des bureaux les plus avancés ». En réponse à la demande du maître d’ouvrage de réduire l’empreinte carbone du projet, Goyer a également proposé la valorisation des éléments issus de la déconstruction, soit le recyclage d’une centaine de tonnes d’aluminium issu des boucliers existants et de 220 tonnes de verre pour les vitrages. Au total, cette initiative représente « une réduction de 800 tonnes d’émission carbone », souligne l’entreprise, qui a par ailleurs contribué à la rénovation de la Grande Arche, de la tour Landscape ou encore de l’immeuble de bureaux Latitude. Les possibilités de réemploi ont été explorées : 220 boucliers en aluminium seront réemployés pour la création d’une composition artistique dans le hall d’accueil de la tour.

Pour l’heure, la dépose des façades existantes a débuté avec le retrait des boucliers existants, et la pose de la nouvelle peau démarrera en septembre prochain après une phase de ravalement des bétons existants. Fabriqués à Fougères-sur-Bièvre, et nécessitant douze mois de réalisation, les nouveaux panneaux sont constitués d’aluminium et de vitrage transformés exclusivement en France.

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