[Journal de bord COP26] Jour 1 : nos partenaires, la COY16, coup d'envoi et zone bleue/zone verte

Au programme ce premier journal de bord, découvrez une présentation vidéo de nos partenaires, revivez le coup d’envoi de la COP26, pénétrez au coeur de la « Conference of Youth » (COY16), et apprenez la différence entre Zone Bleue et Zone Verte.

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Durant 12 jours, nos partenaires vont se relayer pour vous vous faire découvrir leur COP, vous raconter leur quotidien, leurs rencontres, les évènements auxquels elles·ils participeront… Découvrez leur portrait et pourquoi elles·ils seront présent·es à Glasgow :

 Le fait marquant du jour : la COP26, c’est parti !

Carolina Schmidt, ministre chilienne de l’environnement et présidente de la précédente COP, a donné le coup d’envoi de la COP26 dimanche peu après 11h (heure locale). Elle a notamment lancé « un appel aux leaders du G20 réunis à Rome » pour qu’ils respectent leurs engagements. Ces dernier·ères ont d’ailleurs réaffirmé ceux pris en 2015 à Paris et annoncé la fin des financements publics à l’étranger pour les nouvelles centrales à charbon.

Le président de la COP 26, Alok Sharma, a ensuite rappelé la gravité de l’enjeu :

« Le changement climatique n’a pas pris de vacances. Le rapport du GIEC a été un signal d’alarme pour nous tous·tes. Il montre que tous les voyants sont au rouge »

Avant de présenter ce sommet comme celui de la dernière chance :

« Cette COP est notre dernier et notre meilleur espoir pour garder l’objectif de 1,5 °C atteignable ».

Ce matin s’est ouvert le World Leader’s Summit avec l’arrivée des 113 chef·fes d’Etat et de gouvernement qui se relaieront à la tribune pendant deux jours.

Pour aller plus loin : Lire notre synthèse du rapport du GIEC

Témoignage : retour sur la COY avec Valentine Montazel de Climate Fresk

Quelques jours avant le début de la COP26, j’ai eu l’immense plaisir d’assister à la COY16 (pour « Conference of Youth »). Cette COP faite pour et par les jeunes est l’occasion de donner la parole à la jeunesse. À l’issue de ces quatre jours de panels, d’ateliers et de conférences, les délégué·es de plus de 160 pays ont remis la Déclaration de la jeunesse (Youth Statement) à Alok Sharma, le Président de la COP26.

Ce document est le fruit de plusieurs mois de travail, de plus de 40 000 contributions d’associations, de gouvernements et de mouvements pour la jeunesse. Il sera soumis aux représentant·es politiques présents à la COP26, et propose des actions concrètes pour lutter contre le dérèglement climatique. C’est en somme la contribution collective de la jeunesse mondiale pour inciter les décideur·euss politiques à agir et faire entendre leur voix.

Pendant ces quelques jours de COY, j’ai porté deux casquettes : celle de volontaire pour organiser la COY16, et celle de partenaire en tant que membre de Climate Fresk, le nom international de l’association la Fresque du Climat, qui a soutenu l’événement. Ces quatre jours furent donc la concrétisation de longs mois de préparation. 

Avec la Fresque du Climat, nous avons organisé une conférence jeudi dernier sur l’éducation climatique comme levier de la jeunesse pour lutter contre le dérèglement climatique. Nous avons présenté notre très forte dynamique internationale et donné la parole aux délégué·es COY16 de nombreux pays, pour qu’ils nous partagent leur expérience et les actions concrètes qu’ils ont mises en place. Ce fut l’occasion de découvrir les différents enjeux et besoins propres à chaque pays, et les manières d’y répondre.

Dans le cadre du programme de la COY16, nous avons également organisé le Climate Fresk Summit, durant lequel nous avons fait découvrir l’atelier de la Fresque du Climat a plus de 70 délégué·es. Ce fut un grand succès, et nous avons formé dans la foulée près de 40 délégué·es, venus des quatre coins du monde, pour devenir animateurs et animatrices de la Fresque du Climat. Nous les accompagnerons pour qu’elles·ils la déploient et en deviennent autant d’ambassadeurs et d’ambassadrices dans leur pays.

À présent, nous prévoyons d’être présent·es dans les zones bleues et vertes lors de la COP26 et de sensibiliser le plus de personnes aux enjeux climatiques grâce notre outil.

Focus : l’organisation de la COP26 sur place

Que se passe-t-il exactement à Glasgow ? Sur place, la Conférence est organisée en deux zones officielles, « Bleue » et « Verte ».

La Zone Bleue, hébergée par le Scottish Event Campus (SEC), est réservée aux membres accrédités des délégations nationales, des organismes onusiens et des ONG observatrices. C’est là que se déroulent négociations formelles des cinq organes majeurs du processus :

• Les organes subsidiaires de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CNUCC) : le SBSTA (Subsidiary Body for Scientific and Technological Advice), qui fournit des « avis » aux gouvernements, et le SBI (Susidiary Body for Implementation), qui met en œuvre les décisions adoptées (par exemple les mécanismes de financement).
• Les organes de prise de décision : la COP26 à proprement parler (la 26e Conférence des Parties à la CCNUCC), mais aussi la 3e Réunion des Parties à l’Accord de Paris (CMA-3) et la 16e Réunion des Parties au Protocole de Kyoto (CMP-16).

La Zone Bleue est aussi un lieu d’exposition, de conférences et d’échanges informels. Les deux semaines sont rythmées par les Presidency Events du pays hôte, autour de différents thèmes : finance, énergie, jeunesse, nature, adaptation, genre, transport, villes et région. L’UNFCC organise de son côté des ateliers et des Mandated Events. Les institutions accréditées tiendront quant à elles des pavillons pour présenter leurs actions, où elles animeront des Side Events, généralement sous la forme d’une table ronde sur un sujet, afin de mobiliser la société civile ou peser sur les négociations. Enfin, Global Climate Action mettra en avant des actions climatiques sur le terrain à travers différents formats.

De l’autre côté du fleuve Clyde, le Glasgow Science Centre accueille la Zone Verte. Ouverte au public et couverte par les médias, elle offre une plateforme d’expression aux activistes, artistes, académiciens ou encore aux entreprises. Elle héberge des projections, des expositions, des pavillons, des séances de discussions, des ateliers de sensibilisation… Sans oublier une troisième zone, non-officielle : la ville de Glasgow, qui est notamment le lieu de manifestations pour mettre la pression sur les leaders politiques.

Actualité publiée sur APC
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