"Le Green deal sera simple et financé, ou ne sera pas"

Rédigé par

communication fedene

Fédération des Services Energie Environnement

129 Dernière modification le 24/04/2024 - 11:00

A quelques semaines des élections européennes, la Fedene dévoile ses quatre priorités pour une Europe plus résiliente et décarbonée. 
 

Dans un contexte de grande instabilité économique et géopolitique, le renouvellement du Parlement européen est une opportunité pour apporter des réponses concrètes aux défis de notre temps : souveraineté énergétique, lutte contre le dérèglement climatique, compétitivité et pouvoir d’achat.

L’Europe est en retard sur la décarbonation de la chaleur : celle-ci représente la moitié de l’énergie consommée par les Européens, et pourtant elle est issue à plus de 70 % de combustibles fossiles. Aujourd'hui cette production de chaleur, de froid et de vapeur pour les industriels pourrait être rapidement et efficacement décarbonée avec des ressources locales et durables, garantissant notre indépendance vis-à-vis des pays producteurs d’énergies fossiles. 

« Pour sortir définitivement du piège des énergies fossiles, nous, professionnels de l'efficacité énergétique, de la chaleur et du froid renouvelables et de récupération, réunis au sein de la FEDENE, appelons les futurs députés européens à conforter les engagements du Pacte vert au-delà de 2030 en orientant leur action autour des économies d’énergie et du verdissement de la chaleur. Avec une méthode pragmatique : le Green deal sera simple et financé, ou il ne sera pas » , souligne Pierre de Montlivault, président de la FEDENE. 

Les entreprises de la FEDENE encouragent les futurs députés à orienter leur action autour de quatre grands axes prioritaires.

Priorité 1 : Accélérer la transition énergétique

Avec la fin des négociations du paquet “Fit for 55”, l’Union doit ouvrir une nouvelle phase : celle de l’action. En stabilisant et en transposant fidèlement le paquet législatif, sans surtransposition ni pointillisme extrême de la Commission européenne. Le législateur européen doit absolument cesser d’alourdir le cadre communautaire et passer maintenant le flambeau aux États membres pour qu’ils transposent rapidement et fidèlement le “Fit for 55”.

Priorité 2 : Faire de l’efficacité énergétique le premier levier de la transition énergétique

La politique énergétique européenne doit faire primer l’efficacité énergétique. Pour cela, elle doit encourager les solutions matures et éprouvées, comme les contrats de performance énergétique et carbone, qui garantissent des gains énergétiques réels et pérennes. Les consommateurs ont besoin d’être rassurés sur l’efficacité réelle des actions d’économies d’énergie ! Déployer ces outils dans les logements collectifs, les bâtiments tertiaires et les installations industrielles réduira considérablement les consommations énergétiques.
 

L’Europe ne sera crédible que si elle démontre le plus vite possible qu’elle respecte la trajectoire du Pacte vert à 2030.
 

Priorité 3 : Encourager la décarbonation massive de la chaleur et du froid

L’Union doit encourager une décarbonation massive de la chaleur. La chaleur et le froid fatals doivent être massivement récupérés et valorisés, partout où ils se trouvent, notamment dans l’industrie. La valorisation énergétique des déchets résiduels doit voir sa place dans les solutions de décarbonation entièrement reconnue. La biomasse, première énergie renouvelable d’Europe, doit aussi être mobilisée durablement, aux côtés de la géothermie ou encore du solaire thermique. Une solution a montré sa capacité à faire basculer rapidement un grand nombre d’immeubles vers ces énergies renouvelables et de récupération locales : les réseaux de chaleur et de froid, il faut les déployer dans toutes les villes dans lesquelles ils s’avèrent pertinents.

Priorité 4 : Financer la transition énergétique

Les objectifs à atteindre exigent des investissements massifs pour transformer nos villes, nos bâtiments et nos processus industriels. Tous les financements privés et publics doivent être mobilisés. Il faut stabiliser les règles de la taxonomie verte et simplifier le recours aux soutiens publics en privilégiant l’abondement des fonds nationaux par les fonds européens.

« Ne nous y trompons pas, l’Europe ne sera crédible que si elle démontre le plus vite possible qu’elle respecte la trajectoire du Pacte vert à 2030. Il ne reste que sept ans pour baisser les émissions dans la même proportion que ce que nous avons accompli collectivement depuis … 33 ans », alerte Pierre de Montlivault. 

www.depositphotos.com

Partager :