Création en France de l’Observatoire de l’Immobilier Durable

L’Observatoire de l’Immobilier Durable (OID) vient d’être créé sous l’impulsion d’acteurs privés et publics de l’immobilier tertiaire. A l'origine de cette proposition pertinente, le bureau d'étude SINTEO qui s'était déjà distingué par la publication du Baromètre "CARBON SCREEN", permettant d'avoir une véritable image du parc en analysant 700 bâtiments (4,2 millions de m2) pour déterminer que la consommation (tous usages) était de 417 kWhEP/m2/an.

L'OID sera effectif cet automne et présentera annuellement des indicateurs statistiques sur les performances énergétiques et environnementales des immeubles de bureaux français. Les données seront issues d’études et du reporting environnemental réalisé par les membres de l’OID. L’association indépendante développera un référentiel simple et fiable qui permettra d’établir des comparaisons dans le domaine de la performance environnementale au niveau national.

Sept collèges, composés de sociétés de gestion, de foncières, d’institutionnels, de professionnels de l’immobilier et d’utilisateurs privés et publics, se réuniront afin de proposer une méthodologie unique de notation du patrimoine immobilier autour d’indicateurs communs. L’OID souhaite également devenir un lieu d’échanges et de réflexion sur les problématiques d’immobilier durable.

La mise en place d’un observatoire réunissant pouvoirs publics et organisations professionnelles afin de recueillir les informations, mesurer les progrès réalisés et centraliser les bonnes pratiques faisait également partie des recommandations du groupe de travail « Rénovation du parc tertiaire » du Plan Bâtiment Grenelle. Ce dernier avait rendu son rapport au mois d’octobre 2011. Lancé en janvier de la même année, sous le pilotage de Maurice Gauchot (CBRE), le groupe devait organiser une concertation afin de proposer des recommandations relatives au décret d’application de la loi Grenelle 2 du 12 juillet 2010. Cette dernière prévoit la réalisation de travaux d’amélioration de la performance énergétique du parc tertiaire existant, public ou privé, avant le 1er janvier 2020. 

Le groupe de travail avait alors proposé une approche « souple » laissant le choix des moyens pour la réalisation de travaux de maintenance ou de rénovation/restructuration. Il a préconisé de prendre en compte la consommation globale tous usages (consommation réelle) se distinguant de celle utilisée pour la réglementation thermique à 5 usages (chauffage, eau chaude sanitaire, refroidissement, éclairage et auxiliaires). Le groupe proposait notamment une démarche de progrès formulée en valeur relative (pourcentage) avec un gain minimum de 25 % d’ici à 2020.

Les travaux réalisés par l’OID permettront de présenter à la fin de 2012 une vision précise et évolutive de la performance environnementale du parc tertiaire français.