Construction bois : l’heure de la maturité

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Editions Des Halles

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1819 Dernière modification le 28/05/2018 - 11:13
Construction bois : l’heure de la maturité

Que va-t-on voir au Carrefour international du bois qui se tiendra les 30, 31 mai & 1er juin 2018 au Parc des expositions de la Beaujoire, à Nantes ? Que la filière bois et la construction bois sont à la pointe de l’innovation.

Le Carrefour international du bois se tiendra les 30, 31 mai & 1er juin 2018 au Parc des Expositions de la Beaujoire à Nantes. L’occasion de faire le point sur la construction bois, mais pas seulement ! Car au Carrefour, on s’intéresse à tous les aspects : la ressource et son renouvellement – important si l’on veut construire des bâtiments responsables avec une forêt durablement gérée – ; la première et la deuxième transformations car sans scieurs et sans entreprises, pas de construction bois ; et bien sûr toutes les technologies constructives, lesquelles se développent massivement. Et s’il est un secteur où le mot « innovation » prend tout son sens, c’est bien celui de la construction bois.

Confort, environnement, durabilité…

Les techniques en constante évolution offrent en effet de multiples options et permettent de réaliser la structure et l’enveloppe en répondant à toutes les problématiques : durabilité, thermique, caractéristiques sismiques, feu, acoustique… Sans oublier le confort d’usage et le caractère esthétique et apaisant que ces constructions apportent à l’environnement urbain. L’aspect environnemental, s’il est évident – le bois s’inscrivant pleinement dans une démarche bas carbone –  n’est pas le seul moteur du développement de ce secteur. Le bois s'impose parce qu'il a des qualités constructives qui lui sont propres : légèreté, inertie moyenne, possibilité de préfabriquer et rapidité d’exécution. Cet essor est aussi indissociable de la préfabrication. La multiplication des centres d’usinage de charpente a eu un impact important en rendant accessibles au bois des marchés jusque-là réservés à l’acier ou au béton. Elle favorise aussi le développement de charpentes complexes, la préfabrication de panneaux de façade complets et de la construction modulaire.

© Woodeum.jpg © Ecomur

Ossature bois

Aujourd’hui encore, c’est l’ossature bois qui porte le marché. Mode constructif bois le plus ancien et le plus abouti, elle a pour elle une grande adaptabilité en fonction des besoins et projets. Du plus simple au plus complexe. C’est par elle que la construction bois s’est développée. D’abord réalisé sur chantiers, ce mode constructif s’est petit à petit démocratisé et industrialisé. L’industrialisation du concept permet une préfabrication des murs en atelier plus ou moins avancée en fonction des besoins et demandes des maîtres d’ouvrage et d’œuvre : débits préparés en atelier et mise en œuvre sur site, ossature contreventée assemblée en atelier par panneaux de petites et moyennes dimensions.

© Lignatec

Bois lamellé-croisé

Mais l’actualité de la construction bois – le Carrefour en sera le témoin –, ce sont les panneaux de bois lamellé-croisé (ross-laminated timber /CLT). Outre les architectes, les industriels et majors du BTP s’y intéressent de plus en plus et l’utilisent sous forme d’éléments préfabriqués pour planchers, murs, caissons structurels (…), y compris pour des ouvrages d’art. L’objectif ? Eriger, à l’instar du béton, le CLT au rang de haute technologie. Le challenge est, en effet, de capter le marché des bâtiments, notamment ceux des logements de 3 à 12 niveaux (le cœur du marché), voire plus, habituellement construits en béton.

© Stephane Groleau-PIVETEAUBOIS

Offre française

Et il semble bien que la filière bois française s’en donne les moyens. Se développe ainsi une offre spécifique issue de la forêt française, comprenant également des solutions en feuillus (hêtre, chêne…) et des mixtes feuillus/résineux. Développement qui devrait tordre le cou à un contre-argument revenant telle une antienne : « Le bois ne vient pas de France, il faut le transporter sur de longues distances, donc le bilan carbone n’est pas si bon. » Cette volonté de valorisation des bois locaux s’accompagne d’un indispensable travail de caractérisation de ces essences en structure. Travail qui est en cours : il s’agit d’identifier très précisément les caractéristiques techniques des produits à un instant T, mais aussi dans le temps. L’objectif est triple : étudier les propriétés de ces essences, les positionner dans le classement en emploi structurel (bois massif et bois contrecollé) et dans le cadre du marquage CE.

Stéphane Miget
Rédacteur en chef de Planète Bâtiment et 5Façades

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