Caractérisation de l'aléa éboulement rocheux: état de l'art

879 Dernière modification le 13/08/2020 - 10:02
Caractérisation de l'aléa éboulement rocheux: état de l'art

Ce guide technique est issu d'un travail piloté par le Cerema, auquel ont contribué de nombreux spécialistes académiques et opérationnels du risque rocheux, et s'inscrivant dans les suites du projet de recherche international C2ROP (chutes de blocs, risques rocheux et ouvrages de protection), qui s'est déroulé de 2015 à 2019. L'objectif était d'approfondir les connaissances sur le risque rocheux, de sa genèse jusqu'aux stratégies de protection. Ce projet a aussi permis de mettre en application les dernières avancées de la recherche dans ce domaine.

Un guide, "Glossaire du risque rocheux", qui capitalise aussi les résultats du projet C2ROP, a été publié récemment. Il précise les terminologies en matière de caractérisation du risque rocheux, à partir des retours d'expériences des acteurs et en fonction de l'évolution des pratiques vers la gestion des risques. 

 

LE POINT SUR LES MÉTHODES POUR CARACTÉRISER L'ALÉA

Couverture du guide

A partir d'une étude bibliographique au niveau international, ce guide présente plusieurs méthodes éprouvées permettant de caractériser l'aléa risque rocheux en termes d'intensité (énergie ou volume) et de fréquence (fréquence temporelle ou probabilité d'occurrence). Cette étape permet ensuite de réaliser une analyse de risque.

Le guide revient sur les recommandations internationales ou nationales, qui ne sont pas spécifiques au risque rocheux mais concernent les mouvements de pente en général.

Il précise aussi les différentes notions utilisées, notamment afin d'évaluer le risque, dans le cas d'un ou de plusieurs aléa(s) localisé(s), d'un aléa diffus, ou d'éboulements de masse. Les méthodes de calcul et de modélisation sont explicitées.

Un chapitre est consacré à l'identification des zones où les aléas rocheux, qu'ils soient diffus ou localisés, peuvent survenir. Dans le cas d'un aléa diffus, l'objectif est d'identifier les zones sans préciser quels compartiments pourraient se détacher. En revanche, dans le cas d'un aléa localisé, l'expert cherche à connaître les compartiments les plus à risque de se détacher.

 

CARACTÉRISER QUANTITATIVEMENT ET QUALITATIVEMENT UN ALÉA DIFFUS, ÉVALUER LA PROBABILITÉ D'UN ALÉA LOCALISÉ

Le guide présente en détail deux méthodes pour caractériser quantitativement un aléa diffus : en réalisant un inventaire des éboulements survenus sur la zone d'enjeu sur une longue période, ou en estimant la fréquence des éboulements (à partir de relevés des blocs déposés sur le versant, de mesures topographiques de la falaise, d'inventaires historiques combinés à l'observation géomorphologique, ou des impacts sur les arbres et des relevés des blocs déposés) en modélisant leur propagation.

Le guide précise la méthode pour estimer la fréquence de rupture ou d'atteinte malgré l'incertitude, dans le cas des inventaires pour lesquels peu d'événements sont survenus.

Les méthodes de qualification qualitative de l'aléa diffus sont nombreuses, et prennent en compte plusieurs paramètres:

  • Paramètres relatifs à la fréquence de chute observée,
  • Paramètres de prédisposition internes (géologiques),
  • Paramètres de prédisposition externes,
  • Paramètres caractérisant l'intensité de l'aléa résultant (volume des blocs individuels et parfois celui des événements),
  • Paramètres caractérisant la propagation (hauteur, pente, nature, rugosité du versant, végétation...)

Les recommandations françaises du guide pratique versant rocheux et du guide méthodologique PPR mouvements de terrain sont ensuite explicitées, ainsi que la future note MEZAP sur la méthodologie de cartographie de l'aléa rocheux.

Enfin, ce document présente différentes méthodes et une approche quantitative globale pour caractériser les aléas localisés.

DÉCOUVRIR le guide

 

Crédit photo : Creative Commons, Wikicommons

Article publié sur Cerema Actualités
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