MOOC : Karibati et VAD vous font découvrir le bâtiment biosourcé
Communication ADEME
Après le MOOC Construction Chanvre sorti cet automne, les professionnels vont pouvoir en apprendre plus sur les matériaux biosourcés avec la formation lancée par Karibati et Ville & Aménagement Durable sur la plateforme MOOC Bâtiment Durable. Florian Rollin, Associé fondateur et responsable communication & marketing chez Karibati, en dit plus sur le BIOMOOC « Découvrir le bâtiment biosourcé ».
Quel est l’objectif derrière ce MOOC ?
Florian Rollin : Il y a une véritable méconnaissance des matériaux et de la construction biosourcée en France. Que ce soit parmi les professionnels comme dans le grand public. Lorsque le Plan Bâtiment Durable et l’ADEME ont lancé cette initiative de MOOC Bâtiment Durable, nous l’avons suivie avec attention, nous avons regardé les résultats de la première vague de MOOC et nous avons choisi de créer le nôtre pour toucher un public très large et informer sur les possibilités des matériaux biosourcés et leurs avantages.
Qu’entendez-vous par public très large ?
Florian Rollin : Les matériaux biosourcés ne concernent pas que le monde de la construction. Ils offrent des opportunités de développement économique qui touchent tout autant les agriculteurs qui peuvent fournir la matière première, que les industriels qui fabriquent les produits finis, bien entendu la maîtrise d’œuvre avec les architectes, les ingénieurs, les constructeurs, mais aussi les entreprises qui les mettent en œuvre. La filière intègre aussi les étudiants, qui demain pourront choisir ces matériaux dans leurs projets. Enfin, il ne faut pas oublier le Maître d’ouvrage, professionnel ou particulier. Lui aussi a besoin d’être informé sur les bénéfices de ces matériaux. Notre MOOC concerne l’ensemble de la filière biosourcée et ses acteurs potentiels. S’adresser à une telle multiplicité d’acteurs est un pari, mais cela répond à un véritable besoin.
Il existe déjà d’autres formations sur les biosourcés, dont un premier MOOC sur le chanvre, comment vous positionnez-vous ?
Florian Rollin : En élaborant notre MOOC, nous avons choisi de ne pas prendre le pas sur des formations déjà existantes qui sont nettement plus poussées. Ce MOOC donne un premier niveau d’information. Certains sujets abordés sont techniques, mais nous avons joué la carte de la variété des sujets plutôt que de pousser sur un seul sujet en profondeur. L’idée est de donner une vision de l’ensemble de la chaîne de valeur, de faire comprendre les enjeux et donner matière à réflexion aux stagiaires du MOOC, sans leur prendre trop de temps : 1h à 1h30 par semaine.
Comment se décline le BIOMOOC ?
Florian Rollin : Le BIOMOOC s’étend sur 4 semaines à partir du 27 mars. Les cours commencent par la définition des matériaux biosourcés et comment ils sont fabriqués. Chaque séquence est illustrée par une série de vidéos avec une formatrice qui explique le sujet en 3 à 5 minutes maximum. Le BIOMOOC intègre également des interviews vidéo de 3 à 4 minutes avec un panel d’intervenants assez large : fabricant de produit chanvre, un distributeur de matériaux, un architecte, un maître d’ouvrage professionnel, un représentant de l’Etat, des habitants d’une maison biosourcée…
Nous avons pris le parti du retour d’expérience en valorisant le travail réalisé par Ville & Aménagement Durable sur la région Auvergne Rhône-Alpes qui est partenaire du BIOMOOC. Il existe une vraie dynamique sur ce territoire et VAD a collecté et analysé un grand nombre de cas qui sont mis en lumière dans le BIOMOOC.
Quel est le lien entre le BIOMOOC et le MOOC Construction Chanvre ?
Florian Rollin : Nos deux MOOC ont été réalisés dans le cadre de l’appel à projet lancé par l’ADEME et le Plan Bâtiment Durable. L’ADEME nous avait clairement demandé à créer des MOOC complémentaires, nous nous sommes donc concertés avec Rémy Chorda, le Président de l’Ecole Nationale du chanvre de Mende, pour nous accorder sur les angles de nos MOOC. Le MOOC Construction Chanvre est déjà sur les questions de mise en œuvre, alors que notre perspective est très large. Nous avons donc respecté les vœux de l’ADEME.
Envisagez-vous de lancer d’autres MOOC dans le futur ?
Florian Rollin : Nous allons déjà regarder les résultats de cette première expérience. Aujourd’hui nous avons déjà plus de 500 inscrits. Nous nous sommes fixés des objectifs en termes de sensibilisation et nous aimerions beaucoup créer des MOOC avec des focus régionaux pour montrer la diversité des approches.