La COP23 en questions
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Présidée par les îles Fidji, la 23e Conférence des Parties sur les changements climatiques se tient à Bonn, en Allemagne (siège de la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques – CCNUCC), du 6 au 17 novembre 2017.
COP23, quels objectifs ?
La présidence fidjienne a pour priorité de progresser dans les négociations des règles d’application de l’Accord de Paris, d’organiser le dialogue « Talanoa » de 2018 (1er bilan mondial des actions d’atténuation des émissions de gaz à effet de serre), mais aussi de progresser sur les questions d’adaptation.
Vous avez dit adaptation ?
L’adaptation est une démarche d’ajustement au climat présent ou attendu. Il s’agit à la fois d’atténuer ou d’éviter les effets négatifs du changement climatique sur la biodiversité et de protéger les citoyens et les acteurs économiques face aux désordres du climat.
La France s’est dotée, depuis 2011, d’un plan national d’adaptation au changement climatique. Les mesures préconisées concernent tous les secteurs d’activité autour de quatre objectifs :
- protéger les personnes et les biens ;
- éviter les inégalités devant les risques ;
- limiter les coûts et tirer parti des avantages ;
- préserver le patrimoine naturel.
Les stratégies d’adaptation sont complémentaires des stratégies d’atténuation, qui s’attaquent aux causes du changement climatique, et visent à maîtriser les émissions nettes de gaz à effet de serre.
Longueur des infrastructures submergées une ou plusieurs fois pas siècle si le niveau de la mer monte d’un mètre (France métropolitaine)
Crédits : Ministère
Comment la France manifeste-t-elle sa solidarité avec les petits États insulaires ?
La France porte notamment l’initiative CREWS (Climate Risk and Early Warning System). Annoncée à la conférence de Sendai en mars 2015, l’initiative a pour objectif d’accroître la capacité des systèmes d’alerte précoce aux événements hydro-météorologiques et climatiques dangereux dans les pays les moins avancés et les petits États insulaires.
10 M de dollars : c’est le montant de la participation française au fonds CREWS pour 2016 et 2017
CREWS : systèmes d'alerte précoce aux catastrophes du climat
Les îles sont-elles toutes vulnérables ?
Comment se portent les Tuamotu ?
Comment l'expliquer ?
Seconde explication, dans les îles habitées, les aménagements (remblaiements, digues…) réalisés par l’homme ont contribué à agrandir leur surface. Mais, ces interventions ont aussi eu pour effet de dégrader le récif corallien et d’artificialiser les côtes, faisant obstacle aux apports de sédiments. Aujourd’hui, ces aménagements condamnent la capacité de résilience des atolls.
Et dans l'avenir ?
L‘avenir des Tuamotu va être conditionné par trois facteurs : la vitesse de la hausse du niveau marin, l’état de santé du récif corallien (menacé par la hausse des températures océaniques de surface et l’acidification des océans) et l’obstruction – ou non – faite par l’homme à l’approvisionnement naturel des îles en matériel sédimentaire. La bonne nouvelle, c’est qu’il nous reste encore une marge de manoeuvre pour conserver ces systèmes insulaires habités dans les décennies qui viennent.
« Tant que l’usine à produire du corail, qu’est le récif, fonctionne, les îles peuvent être alimentées en matériel sédimentaire et suivre l’élévation du niveau de la mer. Elles ne sont pas nécessairement condamnées, sauf si cette hausse venait à être extrêmement rapide, mais on n’en est pas là. »
Article publié sur MEDDE
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