Découvrez les lauréats de Réinventer Paris
Anne Hidalgo a dévoilé le 3 février, au Pavillon de l’Arsenal (4e), les lauréats de Réinventer Paris, l’un des plus importants projets d’urbanisme de sa mandature et l’un des plus ambitieux concours internationaux d’architecture et d’innovation. Les projets retenus vont transformer le visage de la capitale et démontrent, par leur diversité et leur créativité, l’attractivité de Paris auprès des investisseurs du monde entier.
Le 3 novembre 2014, Anne Hidalgo a lancé l’un des plus importants projets d’urbanisme de la mandature et l’un des plus ambitieux concours internationaux d’architecture et d’innovation : Réinventer Paris.
Cet Appel à Projets Urbains Innovants (APUI) portait sur 23 sites, répartis sur l’ensemble du territoire, aux profils très différents. L’objectif était de tirer le meilleur parti de l’esprit d’innovation – « Faire mieux et autrement » – pour les réinventer, les transformer et leur donner une seconde vie. Demain, les villes ne se penseront plus de la même façon, et ne se construiront plus pareil. Réinventer Paris a ainsi placé la capitale à la pointe et en a fait une pionnière.
Jusqu’à la fin janvier 2015, la Ville de Paris a recueilli les manifestations d’intérêt. Elles ont été extrêmement nombreuses puisque 815 candidatures – venues du monde entier – ont été reçues. Les candidats retenus ont ensuite eu accès à toutes les données utiles sur les sites sur lesquels ils souhaitaient travailler, afin de pouvoir développer leurs projets. Les offres initiales ont été remises au printemps 2015.
A l’été 2015, un jury a présélectionné 75 candidatures. Les finalistes ont ensuite pu retravailler leurs projets, et les offres définitives ont été remises à l’hiver 2015. Un jury composé d’élus de la majorité et de l’opposition, et d’experts internationaux venus de tous les horizons – urbanisme, innovation, biologie – s’est réuni en janvier 2016 pour examiner les projets et désigner un vainqueur pour chaque site.
Mercredi, 3 février 2016, Anne Hidalgo, Maire de Paris, a dévoilé les lauréats, lors d’une conférence de presse au Pavillon de l’Arsenal (4e). Les 22 projets retenus représentent un investissement privé de plus de 1,3Mds€, démontrant l’attractivité de la capitale pour les investisseurs français et internationaux. Leur mise en œuvre créera 2.000 emplois par an, pendant un minimum de trois ans, dans le secteur du BTP.
Ces projets témoignent d’une créativité rare, alliant le respect de l’environnement, l’innovation sociale et des gestes architecturaux exceptionnels. Ils font la part belle aux espaces partagés, sources de rencontres et de vivre-ensemble, et à l’amélioration de la qualité de vie des Parisiens et des visiteurs.
Ils représentent notamment plus de 26.000m² de nouvelles surfaces plantées, dont une forêt de « 1.000 arbres », des jardins, de l’agriculture urbaine, des toits et des murs végétalisés. Ils prennent aussi en compte les priorités de la mandature, par la création de plus de 1.300 logements, dont la moitié de logements sociaux.
« L’innovation est un moteur puissant pour créer des possibles. La Ville de Paris l’a compris en lui donnant toute sa confiance pour ces sites. Le résultat dépasse nos espérances, puisque les projets proposés rivalisent d’ingéniosité. », a salué Anne Hidalgo. « Réinventer Paris va radicalement changer notre façon de penser la ville.
« Si ce type de processus est inédit en 2016, demain il sera la norme Cette méthode sera reprise dans de nombreuses villes du monde entier.», a souligné Jean-Louis Missika, adjoint à la Maire en charge de l’urbanisme et de l’innovation.
Anne Hidalgo a d’ores et déjà donné un nouveau rendez-vous aux innovateurs français et internationaux : mi-mars, elle lancera avec le Maire du Havre et l’agglomération de Rouen l’appel à projets « Réinventer la Seine ».
Les 22 lauréats "Réinventer Paris"
 |
 |
|
|
"Mille Arbres" (Pershing XVIIème) Le terrain aujourd’hui occupé par un parking d’autocars est destiné à recevoir l’un des projets les plus complexes de Réinventer Paris. Au-dessus du boulevard périphérique, le futur immeuble-pont a été imaginé comme « un berceau de la biodiversité créant un lien entre Paris et sa banlieue ». Au-dessus d’un socle pensé comme un parc, l’immeuble abritera des bureaux, un hôtel et plus de 11 000 m² de logements, dont 50 % d’habitat social et intermédiaire. |
Projet Colectif Mode/Paris" (Hôtel de Coulanges IVème) Cet hôtel particulier du Marais, bâti initialement au XVIIe siècle, deviendra un lieu permettant aux jeunes créateurs de faire leurs premiers pas. Ils y trouveront tout autant des espaces de travail, ouverts 24 heures sur 24, que des lieux de représentation de leur travail. |
|
 |
 |
|
|
"Mixité capitale" (Morland IVe) Site hautement symbolique de la consultation, ce grand bâtiment abrite aujourd’hui des services administratifs de la Ville. Il est appelé à s’ouvrir aux Parisiens grâce à une programmation |
"Le Philanthro-Lab" (Hôtel particulier Vème) Le projet envisage de refaire un lieu d’innovation de cet hôtel particulier, qui à l’origine, au XVe siècle, abritait la faculté de médecine. Le site est ainsi destiné à accueillir le « premier incubateur tourné vers la philanthropie » où se croiseront mécènes, associations et bénévoles |
|
 |
 |
|
|
"Le Relais Italie" (Ancien conservatoire XIIIe) Le projet redonne vie à l’ancien conservatoire Maurice-Ravel, construit dans les années 80, pour y installer notamment une résidence étudiante, un espace de co-working et un autre dédié à une structure culturelle associative. Une terrasse végétalisée suspendue et commune est prévue. |
"Edison Lite" (Edison XIIIème) Sur ce terrain nu de 418 m², la programmation devait obligatoirement comporter des logements. Reconnaissable à ses façades verdoyantes, le futur immeuble proposera en outre des usages nouveaux, comme une cave-atelier 2.0, un toit-potager ou encore une cuisine installée en terrasse et partagée par les résidents. |
|
 |
 |
|
|
"Ré-alimenter Masséna" (Gare Masséna XIIIème) Le site de l’ancienne gare Masséna est appelé à devenir, selon les concepteurs du projet, « la base avancée » de la recherche en matière d’agriculture urbaine, d’économie circulaire et de tout ce qui touche, finalement, à l’alimentation au XXIe siècle. Une tour en bois aux balcons foisonnants abritera chercheurs, chefs cuisiniers ou encore économistes de l’alimentation. |
"Italik" (Italie XIIIème) Cette parcelle nue de 540 m² de l'avenue d'Italie accueillera un programme commercial favorisant des enseignes innovantes, ainsi que des services annoncés comme tout aussi inventifs. Quelque 1 100 m² de toiture végétalisée seront ainsi offerts à de multiples usages, dont un potager. |
|
 |
 |
|
|
"In Vivo" (Paris Rive Gauche XIIIème) Sur ce lot de la ZAC Paris Rive Gauche, ce programme de logements se décomposera en trois bâtiments dont l’allure devrait refléter le caractère et les modes de vie de ses occupants. Ainsi celui qui accueillera les logements pour chercheurs arborera une façade équipée de capteurs solaires biologiques… à base micro-algues. |
"Node" (Poterne des peupliers XIIIème) Sur un terrain qui sert aujourd’hui de dépôt de matériaux pour le service des espaces verts parisiens, le projet envisage d’installer deux programmes « d’intérêt collectif ». Un funérarium sera construit aux abords d’une place paisible. Une plateforme de logistique urbaine sera positionnée à côté mais isolée par un jardin de recueillement. |
|
 |
 |
|
|
"Espace Leader – Sovim – Red – Axitis" Sur cette parcelle en pointe, le projet prévoit de conserver une partie de l’ancien établissement de bains-douches datant des années 1930, avec son architecture de brique rouge typique, pour en faire un espace de co-working. Un immeuble neuf, annoncé comme le plus haut de France en structure bois, sera construit et dédié à la colocation étudiante. |
NOC 42 (Bessières XVIIème) Cette barre de logements de 1958, construite le long du boulevard Bessières, sera transformée en résidence étudiante. L'immeuble sera doté de terrasses, accueillant par exemple des potagers. Ces espaces seront partagés avec les habitants du quartier pour favoriser l’échange.
|
|
 |
 |
|
|
"Stream Building" (Clichy-Batignolles XVIIème) En lieu et place d’un terminus de bus, ce bâtiment accueillera des bureaux de nouvelle génération, pensés pour coller aux usages de travailleurs mobiles et hyperconnectés. La structure - totalement en bois du bâtiment - autorisera sa réorganisation intérieure au gré des besoins. La toiture accueillera un potager. |
"Pichet - NL*A"(Pitet Curnonsky XVIIème) Dans cet ensemble de logements des années 1970, Paris Habitat doit engager une réorganisation qui permettra de libérer des emprises constructibles. Le projet vise dont à créer « un jardin habité » : dans un espace vert, trois petits immeubles collectifs, soit 66 logements, seront bâtis. La création de nouveaux services et d’espaces communs est prévue. |
|
 |
 |
|
|
"La ville multi-strate" (Ternes-Villiers XVIIème) Alors que l’appel à projets demandait la construction d’un immeuble-pont au-dessus du boulevard périphérique, l’équipe lauréate propose quasiment la création d’un petit quartier qui fait le lien entre Paris et la banlieue. Derrière la chapelle Notre-Dame de la Compassion, plusieurs immeubles seront réalisés pour accueillir 11 000 m² de bureaux, des logements en accession ou sociaux et des commerces. |
"Tranche de vie" (Ordener XVIIIème) Sur cette friche industrielle tout en longueur enclavée, le projet, qui se veut d’une durabilité exemplaire, prévoit la création de logements et d’une crèche. Une ancienne halle métallique sera conservée et transformée pour partie en serre. Elle accueillera la cour de l’équipement petite enfance et des cultures hors-sol. |
|
 |
 |
|
|
"La ferme du rail" (Ourcq Jaurès XIXème) Les quelque 1 300 m² de ce terrain, situé entre le canal de l’Ourcq et la petite ceinture ferroviaire, permettra le développement d’une production maraîchère et fera intervenir aussi bien des étudiants en horticulture que des personnes en situation de réinsertion. |
"Ilot fertile - écolision d'un quartier zéro carbone" Ce site de vaste ampleur (1,3 ha) permet aux lauréats de créer un quartier entier, avec l’ambition d’en faire le premier ensemble « zéro carbone » de Paris. Toute la parcelle deviendra un grand jardin dans lequel se poseront les futurs immeubles, dont la programmation sera mixte. L’appel à projets imposait notamment la création d’un minimum de 10 000 m² de logements. |
|
 |
 |
|
|
"L'Auberge de Buzenval" (Buzenval XXème siècle) Sur ce terrain nu de 336 m² sera bâtie une « auberge hybride », d’une capacité de 142 lits. Dans le futur bâtiment de 1 800 m², les touristes se mêleront aux Parisiens qui viendront, eux aussi, profiter de l’espace de « fooding participatif » et du toit-terrasse. |
"La Fabrique de la danse" (Gambetta XXème) Ce bâtiment de 1958 sera aménagé pour accueillir des espaces dédiés aux arts vivants, qui permettront tout autant leur apprentissage que la création. |
|
 |
 |
|
|
"La serre habitée" (Piat XXème) Sur ce terrain libre de la rue Piat, le futur bâtiment sera en structure bois et couronné d’une serre. Il sera surtout le résultat d’une aventure collective et novatrice puisqu’il sera habité par 24 étudiants en architecture qui auront accompagné sa création et continueront à le fignoler ensuite. |
"Etoile Voltaire" (Sous-station Voltaire XIème) L’appel à projets indiquait que cette sous-station électrique du début du XXe siècle devait être réaménagée pour accueillir des salles de cinéma. Le projet repose sur la conservation de l’architecture, notamment de la façade industrielle largement vitrée, tout en y « insufflant de la nature », notamment par la création d’un écrin végétal en terrasse. |
Source: Réinventer Paris / Ville de Paris