Vélo : le geste-barrière des déplacements

Le vélo : une solution pour se déplacer en ville tout en limitant les risques de contamination  

Avec le déconfinement progressif engagé depuis le 11 mai, se déplacer à Paris en limitant les risques de contamination est primordial pour éviter une deuxième vague épidémique. Le risque d’un recours massif à la voiture individuelle est grand. Si celle-ci permettrait une distanciation physique pour son conducteur, l’espace important qu’elle occupe réduirait d’autant celui disponible pour les piétons et les vélos. Les embouteillages et le bruit que la voiture individuelle engendrerait feraient vite regretter les rues désertes du confinement. Enfin, pour la santé de toutes et tous, la pollution de l’air engendrée multiplierait les maladies respiratoires et cardiovasculaires, qui tuent en moyenne 2 000 personnes chaque année à Paris, et représente un facteur aggravant le risque épidémique.  

Pour se déplacer rapidement, en sécurité et de manière écologique, le vélo est donc un mode de déplacement idéal, à privilégier lorsque c’est possible. D’autant plus que 70 % des Parisien·ne·s habitent à moins de 2,5 km de leur lieu de travail. C’est le bon moment d’investir dans une petite reine ou de la sortir de la cave !

Des cyclistes à Paris - © Guillaume Bontemps/Mairie de Paris

Un coup de pouce gouvernemental pour la révision de son vélo  

Pour encourager la pratique du vélo lors du déconfinement, le Ministère de la Transition écologique et solidaire a mis en place un « Coup de pouce Vélo » pour celles et ceux qui souhaitent se remettre en selle. Il s’agit à la fois d’une aide financière de 50 euros pour les réparations de vélo auprès de professionnels affiliés, et d’une prise en charge d’une séance d’accompagnement d’une heure : prise en main du vélo, circulation en ville, choix de l’antivol… La liste des partenaires affiliés est disponible sur la plateforme coupdepoucevelo.fr(lien externe).  

Des pistes cyclables temporaires à Paris et dans toute l’Île-de-France 

Pour faire face à la saturation du réseau routier et des transports en commun, un collectif composé de 33 associations de cyclistes ont appelé les élu·e·s d’Île-de-France à mettre en place le RER V, réseau continu de pistes cyclables franciliennes. La crise sanitaire a conduit la Région Île-de-France à rehausser son soutien au projet en annonçant 300 millions d’euros pour le financer, à hauteur de 60 % des dépenses totales. Le projet comportera à terme 9 itinéraires de 680 km prévus à l’horizon 2030. Pendant la crise, 4 axes structurants feront l’objet d’un aménagement souple et provisoire pour soulager les lignes de transport les plus fréquentées : les RER A, B, C et D Sud ainsi que la ligne 13 du métro. 

Dans son plan de déconfinement, la Ville de Paris a prévu de développer la place dévolue aux cyclistes et aux piétons grâce à des aménagements temporaires progressivement installés pour le déconfinement : rues piétonnisées et 50 km de pistes cyclables provisoires sur des espaces habituellement réservés aux voitures. Ces aménagements seront priorisés le long des lignes de métro 1, 4 et 13, habituellement les plus fréquentées. Pour inciter les automobilistes à laisser leur voiture aux portes de Paris, la Ville compte porter à 2 000 voire 3 000 le nombre de places dans les parcs de stationnement proches de la capitale. Enfin, Paris prévoit de piétonniser les abords des écoles aux horaires d’entrée et de sortie des enfants grâce à des aménagements spécifiques.

Le collectif Vélo Île-de-France a répertorié sur une carte interactive(lien externe) les aménagements temporaires à l’échelle régionale. 

La cartes des pistes cyclables temporaires / © CVIdF