Innovation dans le logement social 4/5 : la terre crue joue collectif à Grenoble

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Le Moniteur

1655 Dernière modification le 03/01/2017 - 10:01
Innovation dans le logement social 4/5 : la terre crue joue collectif à Grenoble

Dans le cadre de l’appel à projets « pour une architecture de la transformation » lancé par le groupe Caisse des dépôts et l’Union Sociale pour l’Habitat, cinq bailleurs sociaux accompagnés d’équipes de maîtrise d’œuvre ont pu réfléchir pendant plusieurs mois à de nouvelles manières de faire du logement. Des matériaux différents, des solutions techniques novatrices ou des usages inhabituels ont été pensés et surtout testés. « Le Moniteur » vous présente ces cinq pistes au potentiel désormais éprouvé. Aujourd’hui, le test mené par l’école d’architecture de Grenoble et l’Office public de l’habitat Actis pour faire entrer la terre dans le logement en ville.

Avenue de Constantine à Grenoble, l’Ecole nationale supérieure d’architecture (Ensag) et Actis, bailleur historique de l’agglomération, se font face… Pourtant « jamais jusqu’ici nous n’avions eu l’occasion de travailler ensemble. Ce n’était pourtant pas la volonté qui nous manquait », constate Pierre Payrard, le Directeur du développement et du patrimoine de l’Office public de l’habitat (OPH). L’appel à projets « Architecture de la transformation », engagé en 2015 pour imaginer de nouvelles méthodes de fabrication du logement social, leur aura finalement permis de se retrouver sur le même terrain… ou plutôt sur la même glaise.

Ossature bois

Soucieux d’user de matériaux plus responsables dans sa production de logements neuf, le bailleur s’est en effet interrogé sur la possibilité d’user de la terre crue dans ses constructions et a eu recours aux savoirs développés par des laboratoires de recherche de l’Ensag, son unité de recherche Architecture, environnement et cultures constructives (AE&CC) mais aussi le CRAterre, ce centre qui travaille depuis 35 ans sur le sujet. Pour Pierre Payrard, « notre objectif est de parvenir à mettre en œuvre de la terre dans des petits collectifs en milieu urbain ». « Il fallait donc réfléchir à la bonne proportion de matière à intégrer dans le projet, poursuit Maxime Bonnevie, de l’unité AE&CC. Ainsi il n’était pas question d’envisager un usage structurel. Cela supposerait une épaisseur de murs trop grande pour des appartements et, dans les centres-villes où le foncier est rare, la perte de m² serait rédhibitoire. Nous avons donc travaillé sur une association avec une ossature bois. »

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© Jim Prunier - Un petit bâtiment-prototype a été réalisé et présenté notamment à l’occasion du congrès mondial Terra 2016, à Lyon.

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