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Le rôle croissant de l’efficacité énergétique dans l’administration publique

Rédigé par

Elodie Guillard

Head of Marketing & Communication

348 Dernière modification le 07/11/2023 - 10:33
Le rôle croissant de l’efficacité énergétique dans l’administration publique

Historiquement, l’objectif principal de l’administration publique a toujours été de favoriser, encourager, appuyer et établir un cadre dans lequel les organisations pouvaient apporter leurs connaissances et leur expertise dans divers secteurs, afin d’améliorer la qualité de vie des citoyens en leur offrant une gamme complète de services répondant à leurs besoins quotidiens.

De nos jours, la société a évolué avec des priorités différentes, ce qui incite également les administrations publiques à promouvoir de nouvelles mesures axées sur l’efficacité et la durabilité. C’est précisément le sujet abordé dans cet article : comment les administrations publiques peuvent mettre en place des stratégies visant à économiser l’énergie et réduire leur consommation énergétique.

Administration publique et efficacité énergétique

Ces dernières années, les coûts énergétiques ont connu une augmentation, affectant non seulement les particuliers et les entreprises, mais également l’administration publique. Cette hausse est principalement due à l’augmentation des tarifs de l’électricité et du gaz. L’administration publique partage avec les secteurs résidentiel et industriel une caractéristique essentielle : la capacité à mettre en œuvre des mesures visant à réduire les coûts énergétiques.

Face à des défis tels que la montée des prix de l’énergie et les politiques d’efficacité et de sobriété énergétique pour les citoyens et les entreprises, les administrations ne peuvent plus demeurer en retrait. Elles prennent désormais des mesures pour économiser l’énergie, conscientes des attentes croissantes des citoyens en matière de conservation d’énergie.

“Le défi de la transition écologique pour les services publics est immense et la sobriété énergétique en est une étape essentielle. C’est une opportunité unique pour démontrer toute la force de l’action publique lorsqu’elle accompagne et facilite les grandes transitions au service des citoyens.” Stanislas GUERINI, ministre de la Transformation et de la Fonction publique

« Ce qui se mesure s’améliore« . Cela s’applique directement au suivi des différentes consommations des principales sources d’énergie, notamment l’électricité, le gaz, l’eau. Ce suivi leur permet ensuite d’investir dans des initiatives visant à accroître l’efficacité énergétique des bâtiments, avec des retombées positives sur les citoyens et des économies de coûts substantielles.

Comment réaliser des économies d’énergie dans les administrations publiques ?

Les mesures visant à économiser l’énergie au sein de l’administration se concentrent principalement sur la modification des comportements de consommation. Nous avons pris conscience de cette nécessité et progressons dans cette direction. Cela se reflète dans la multiplication des investissements consacrés à l’efficacité énergétique et à la durabilité, ainsi que dans les conseils avisés et le soutien financier proposé régulièrement par le gouvernement sous forme de subventions.

L’administration publique peut également bénéficier de certaines de ces aides. Dans le cadre des Certificats d’Économie d’Énergie (CEE) par exemple, les bâtiments publics sont éligibles aux aides pour tout travaux concernant une des catégories suivantes : enveloppe, équipement, service et thermique. 

L’autoconsommation photovoltaïque* est également un choix d’investissement qui s’offre aux collectivités et administrations. Que cela soit individuel, collectif ou associé à des communautés énergétiques, il permet aux bâtiments de réduire leurs dépenses énergétiques grâce à un investissement relativement modeste. 

Pour ce faire, les Entreprises de Services Énergétiques (ESE ou ESCO) telles qu’Enermetrik ont la capacité de réaliser une étude technico-économique optimale. Elles se révèlent d’une aide précieuse car elles sont également compétentes pour mettre en œuvre ces projets tout en gérant les diverses subventions destinées à promouvoir cette initiative d’économie d’énergie au nom de l’administration. Cette approche assure le succès de la démarche et permet sa réalisation intégrale. En réalité, les administrations ne disposent généralement pas du personnel adéquat pour superviser de tels projets.

* Pour rappel, la loi Climat et Résilience de 2021 impose, depuis le 1er janvier 2023, nouvelles constructions de plus de 1 000 m2 au sol de consacrer au moins 30 % de leurs surfaces de toiture à la production d’énergie renouvelable ou à la végétalisation.

L’importance de la surveillance de l’énergie pour se conformer au dispositif Éco Énergie Tertiaire

Nous avons déjà mentionné l’importance du suivi pour une gestion efficace et continue de l’énergie, ainsi que les mesures d’économie d’énergie (MEE). Ce suivi et ces mesures sont d’une importance cruciale pour l’atteinte des objectifs d’efficacité énergétique. Par ailleurs, rappelons que les bâtiments tertiaires non-marchands dont la surface d’activité tertiaire cumulée dépasse 1 000 m² sont également concernés par la réglementation éco énergie tertiaire, aussi connue sous le nom de Décret Tertiaire.  

Ainsi, pour atteindre ses objectifs et réaliser correctement ce suivi, l’administration doit disposer d’un mécanisme ou d’un logiciel qui lui permette de collecter et communiquer ses données de consommation annuelle. 

Pour cela, il existe des systèmes de gestion de l’énergie tels que la Spacewell Energy Platform (Dexma), dans lesquels toute cette gestion peut être centralisée et optimisée.

Projets d'économie d'énergie : Quels défis pour l’administration publique

Enfin, il convient de mentionner les obstacles et les défis auxquels les administrations sont confrontées au quotidien lors de la mise en œuvre de ces mesures et initiatives. Atteindre les normes ambitieuses définies par l'Union européenne en matière d'énergie et de lutte contre le changement climatique n'est certainement pas une tâche facile.

Il est essentiel de ne pas oublier que ces deux domaines sont étroitement interconnectés, car la production d'énergie dépend principalement de la transformation et de la consommation de combustibles fossiles, contribuant ainsi à hauteur de 79 % des émissions de gaz à effet de serre de l'Union européenne. En tant que nation, nous sommes également liés par les accords du protocole de Kyoto et de l'accord de Paris, qui établissent des objectifs et des cibles pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre, tout en fixant des objectifs spécifiques pour le développement des énergies renouvelables et l'amélioration de l'efficacité énergétique.

Les divers objectifs fixés au fil des décennies, ayant fait l'objet de certaines modifications, se déclinent comme suit :

D'ici à 2020 :

  • Une réduction de 20 % des émissions de gaz à effet de serre par rapport aux niveaux de 1990.
  • Atteindre une proportion de 20 % d'énergies renouvelables dans la consommation totale d'énergie de l'Union européenne d'ici 2020.
  • Un objectif indicatif visant à améliorer l'efficacité énergétique de 20 % par rapport à la consommation d'énergie anticipée pour l'avenir.

D'ici à 2030 :

  • Émissions de gaz à effet de serre : réduction de 40 % à au moins 55 % (par rapport aux niveaux de 1990)
  • Énergies renouvelables : de 32 % à 42,5 %.
  • Objectif d'efficacité énergétique pour la consommation d'énergie primaire : 39%

D'ici à 2050

  • L'Union européenne a pour but de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 80 à 95 % par rapport aux niveaux de 1990.
  • L'UE vise la neutralité climatique d'ici à 2050, c'est-à-dire une économie dont les émissions de gaz à effet de serre sont nulles.

L'illustration ci-dessous montre les tendances, les projections et les objectifs, ainsi que les réductions d'émissions nécessaires pour atteindre les objectifs. Elle montre également que les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre pour 2030 et 2050 ne seront pas atteints sans des efforts supplémentaires considérables.

Pour atteindre les objectifs de 2030, les mesures annuelles de réduction des émissions devront être augmentées de 50 % au cours des dix prochaines années. Toutefois, le changement le plus important devra se produire après 2030, lorsque le taux de réduction des émissions devra tripler ou quadrupler les niveaux historiques pour atteindre l'objectif de 2050. 

Tendances, projections et objectifs en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre dans l’UE

Tendances, projections et objectifs en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre dans l’UE

Source : Cour des comptes européenne

Pour atteindre ces buts et objectifs, les principales barrières rencontrées par les administrations sont celles liées à la nécessité d'une plus grande numérisation de l'administration elle-même et de ses processus, au déficit de personnel qualifié et, en définitive, à la modernisation de la gestion publique.

L'IDAE (Institut pour la diversification et l'économie d'énergie) parle lui-même de ces barrières, en se concentrant sur les bâtiments publics et en insistant sur l'importance du grand potentiel que nous avons en matière d'économie d'énergie, mais aussi sur les difficultés que cela implique et qui les empêchent d'être plus efficaces et plus agiles.

C'est pourquoi il est impératif d'adopter une approche proactive envers un problème qui impacte l'ensemble de la société et que nous sommes susceptibles de résoudre collectivement. Dans cette optique, le rôle des entreprises spécialisées dans les services énergétiques (ESE ou ESCO), le conseil et les logiciels de gestion de l'énergie est essentiel. Elles apportent les connaissances, l'expertise et les outils nécessaires pour aider l'administration à atteindre ses objectifs en matière d'économies et de durabilité.

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Actualité publiée sur Spacewell Energy by Dexma
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