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Conférences Projet Urbain 2023-24/2

317 Dernière modification le 27/02/2024 - 11:38
Conférences Projet Urbain 2023-24/2
Webinaire

Cycle de conférences organisé par l’Université de Liège / Faculté des Sciences Appliquées – Faculté d’Architecture – Faculté des Sciences, la Haute École Charlemagne, la Ville de Liège, For Urban Passion et le GRE – Liège.

  • 13 mars: La mobilisation de la société civile pour reconstruire la vallée de la Roya après la tempête Alex en France
  • 27 mars: Autriche, Vienne: politique de logement public pour faire face aux défis climatiques et économiques
  • 10 avril: Le réseau de voies vertes de Morges en Suisse
  • 17 avril: La politique des « brownfield convenant » mise en place en Flandre pour faciliter le recyclage des friches: le cas de l’Hertogensite à Leuven

La mobilisation de la société civile pour reconstruire la vallée de la Roya après la tempête Alex en France

Anouck MIGEON, Architecte | Mercredi 13.03.2024, 18h-20h

Au sein des Alpes-Maritimes en France, la tempête Alex a frappé durement la vallée de la Roya pendant la nuit du 2 au 3 octobre 2020. Elle a provoqué des inondations importantes et un traumatisme territorial manifeste dans cette vallée : glissements de terrain, infrastructures ruinées, bâtiments démolis, nombreuses pertes de vie, etc. Au-delà des démarches institutionnelles classiques post-crises, la société civile s’y est fortement mobilisée et a joué un rôle déterminant. L’architecte Anouck Migeon s’est fortement investie pour aider la population locale à comprendre les causes de cette catastrophe et appréhender les processus à mettre en place pour éviter de revivre ce type de situations. Avec Emmaüs Roya, la Fondation Abbé Pierre et Charlotte Debackere, un « Manuel pour comprendre la vallée de la Roya post-tempête Alex » a été publié. Cette mobilisation a mis en évidence que les femmes ont été plus impactées par cette catastrophe et que les inégalités de genre se sont amplifiées au sein des territoires plus ruraux pour l’accès au relogement et à l’emploi, pour la reconstruction, etc. Parmi les actions menées : la création d’un tiers-lieux rural porté par les habitants pour aider et accompagner la mise en place de processus exploratoires de reconstruction, d’aide à l’emplois, de développements culturels, etc.

Vienne : une politique de logement public pour faire face aux défis climatiques et économiques
Dr. Bojan-Lija SCHNABL, gestionnaires des projets stratégiques et affaires internationales à la ville de Vienne | Mercredi 27.03.2024, 18h-20h

La ville de Vienne est un exemple spécifique en matière de gestion du logement public. En effet, plus de soixante pourcents de la population vivent dans des logements municipaux ou des logements associatifs ou coopératifs. La ville de Vienne gère directement 220.000 logements, soit un quart du parc de logements viennois. Cette situation est héritée du début du 20° siècle, où l’influence communiste s’est traduite dans la création de milliers de logements municipaux dès 1923. Ce portefeuille de logements municipaux représente aujourd’hui un levier déterminant des politiques sociales, éducationnelles, économiques, etc. Ceci permet à la ville de Vienne d’impulser des stratégies d’adaptations face aux enjeux climatiques et environnementaux. Les logements municipaux à Vienne sont ouverts à un large public, dont la classe moyenne : plus de 75% des ménages viennois sont éligibles pour les logements municipaux. Les ménages précaires bénéficient de quotas leur assurant d’y être repris. En outre, la répartition des locataires est pensée afin de garantir une mixité sociale au sein de chaque immeuble, ce qui évite toute stigmatisation. Cette stratégie de logements ouverts à un plus grand nombre offre l’opportunité d’une stabilité financière équilibrée. La conférence sera l’occasion d’explorer ce modèle inspirant de gestion de logements publics dans toutes ses dimensions.

Le réseau de voies vertes de la Région Morges en Suisse
Charlotte BAURIN, Directrice, urbaniste à la Région Morges, Jean-Christophe BIRCHLER, Ingénieur civil, Infrastructures et Mobilité à la Région Morges | Mercredi 10.04.2024, 18h-20h

Dans le Canton de Vaud en Suisse, le projet de réseau de voies vertes vise à inscrire la mobilité parmi les différents territoires et paysages : ruraux, urbains, rurbains, etc. pour relier Lausanne, métropole suisse et d’autres communes alentours au sein de la Région Morges. Telle que décrite dans le Schéma Directeur de la Région Morges, « La voie verte correspond à un itinéraire partagé accueillant l’ensemble des mobilités douces, notamment : les réseaux cyclables et piétonniers, de loisirs et utilitaires, ainsi que les rollers et personnes à mobilité réduite (PMR). En tant qu’axe structurant, elle vise à faciliter les déplacements urbains utilitaires et la multimodalité des trajets dans Région Morges, mais surtout à proposer un cadre confortable, sécurisé et d’agrément pour les déplacements touristiques, sportifs, de loisirs ou d’apprentissage des enfants. La qualité des connexions aux réseaux environnants tout le long de son tracé doit également être assurée ». Au-delà de l’aspect structurant de ce réseau, reliant les points stratégiques de mobilité (gares, polarités de développement, etc.), une attention particulière est apportée à la qualité paysagère et à l’attrait touristique.

La politique des « brownfield convenant » mise en place en Flandre pour faciliter le recyclage des friches : le cas de l’Hertogensite à Leuven
Gert DE SMEDT, Coordinatrice des brownfield convenant, VLAIO (Agence flamande pour l’innovation et l’entreprise)
Erik VAN HOOF, Managing partner, Resiterra | Mercredi 17.04.2024, 18h-20h

Afin de faciliter la reconversion des friches sur son territoire, la Flandre a mis au point le principe de « convention de friches » (brownfield convenant). Le « brownfield convenant » est un contrat de droit civil entre le Gouvernement flamand, les développeurs de projets et les autres parties concernées qui régit le cadre dans lequel les partenaires publics et privés travaillent ensemble pour réaménager les friches. Ce cadre contractuel est un levier très important pour la reconversion des friches, car il apporte une sécurité dans le processus du projet et évite qu’une administration impose pendant de l’analyse du permis des demandes non abordées lors du processus de conception. Il en va de même de pour les développeurs (privés ou publics) qui doivent s’en tenir au projet défini en commun. Cette approche est balisée juridiquement et fait partie intégrante des pratiques de redéveloppement urbain en Flandres. Elle réduit fortement les incertitudes de tout développeur privé ou public dans leur démarche de projet, d’où son intérêt. A ce jour plus de 200 friches ont été redéveloppées dans le cadre de ce processus spécifique. Le cas illustrant ce processus sera l’Hertogensite à Leuven : cet ancien site hospitalier de plus de six hectares en centre-ville fait l’objet d’un grand projet de reconversion avec des logements, centre culturels, services de soins, etc. La Dyle est également remise en évidence au sein d’un parc urbain. L’Hertogensite est redéveloppé par Resiterra.

Les conférences sont programmées de 18h à 20h,

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13/03 - 17/04/2024
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