Le secteur du bâtiment en zone tropicale et COP 21.

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En 2010, le secteur de la construction dans le monde entier était responsable pour 24% des émissions totales de Gaz à effet de serre (GES) derrière le secteur industriel. Mais si on intègre l'énergie des matériaux de construction, la part est beaucoup plus élevée et le secteur du bâtiment devient le Premier émetteur de GES (Source: Ecofys, Updated information on the world’s greenhouse gas emissions, 2013). Ainsi, la conception et la construction des bâtiments ont un effet significatif sur les chances d’atteindre l’objectif de ne pas dépasser un réchauffement moyen de la surface de la Terre de 2 °C (Copenhague de décembre 2009 (COP15).

Cela est d'autant plus vrai si l'on tient compte du fait de l’amélioration attendue des conditions de vie et développement économique des pays en voie développement (la plupart en zone Tropicale) sans bâtiment durable augmentera considérablement les émissions de CO2 (dans les pays développés le secteur du bâtiment est responsable de 40% de la consommation d'énergie fossile et avec l'augmentation dans les pays en voie de développement, en l'absence de construction durable, serait encore plus dramatique, puisque la part de la consommation finale d'énergie du secteur de la construction sera au-dessus de 60%).

Les pays en voie de développement vont jouer un rôle décisif dans le futur scénario énergétique mondial, conséquence naturelle de leur développement économique.

La consommation d'énergie dans l'industrie va croître, et une augmentation spectaculaire de la consommation d'énergie pour le transport peut être envisagée avec la croissance du nombre de véhicules sur les routes (si l'approche mondiale sur les questions de mobilité actuelle ne change pas).

L'augmentation de la consommation d'énergie dans le secteur du bâtiment avec la croissance des pays en voie de développement devrait être encore plus dramatique, non seulement par le besoin de confort des usagers tel que le rafraichissement (climatisation), le nombre d'appareils électriques et électroniques domestiques qui vont croître, mais aussi en raison de l'augmentation du nombre de bâtiments.

Alors qu'en Europe, il est prévu, d'ici l'an 2050, une augmentation de 25 à 30% du parc immobilier, dans les pays en voie de développement, ce chiffre peut être estimé à près de 75%. Si tous ces nouveaux bâtiments sont des consommateurs d'énergie comme ceux d'aujourd'hui, il sera impossible d'atteindre l'objectif de réduction des émissions de CO2 à une valeur acceptable.

Le secteur du bâtiment doit donc faire sa part, et l'objectif à long terme est de transformer les bâtiments purs consommateurs d'énergie en producteurs d'énergie. Ceci, bien sûr, sera possible pour les nouveaux bâtiments, qui auront la tâche de compenser la consommation d'énergie inévitable de ceux qui existent déjà (même si la consommation énergétique de ces bâtiments devra être considérablement réduite). Le défi est sans précédent et il faudra une transformation radicale des méthodes de conception et de construction (en fait ce chantier a déjà démarré). La réduction des émissions de CO2 en réduisant la consommation d'énergie est la priorité absolue face à l'industrie de la construction d’aujourd'hui.


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