Emissions de CO2 : le Maroc s’engage à plus de réduction
Le Maroc est reconnu mondialement comme l’un des pays dont l’émission de CO2 est particulièrement basse, avec 2,1 tonnes par habitant et par an, très loin de la moyenne mondiale qui est de 4,9 tonnes par habitant et par an. Lors de la COP21, il s’est engagé à faire mieux !
A l’ouverture de la COP21, la conférence sur le climat qui a réunit cette année 147 chefs d'état et de gouvernement dans la capitale française pour agir sur le changement climatique, le royaume a promis de diminuer ses émissions en CO2 de 13% d’ici 2030. Il s’agit d’unvrai défi, sachant qu’en sept ans, entre 2005 et 2013, les émissions annuelles de carbone par habitant ont augmenté de 20%. La délégation marocaine, présidée par la ministre de l’Environnement, Hakima El Haite, va multiplier les efforts dans le but d’obtenir un accord pour réduire davantage les émissions de CO2. Le pays serait prêt à réaliser une réduction de 19% en plus des 13% qu’il a comme objectif, si la communauté internationale approuve cette ambition qui coûtera 35 milliards de dollars et la place dans le cadre des mécanismes de financement de 100 milliards de dollars par an, qui se veut l’un des investissements de la COP21.
Ce projet aurait comme résultat une réduction de 32% d’ici l’année 2030,sans pour autant toucher au développement du royaume. Telle est la problématique du Maroc selon le roi Mohammed VI. Le Maroc a déjà lancé une stratégie d’énergie verte afin d’assurer une substitution écologique à 15% - 20% de la consommation électrique et a également développé un programme d’économies d’énergie et d’efficacité énergétique porté essentiellement par les efforts du secteur privé.
Comparé aux autres pays du monde ou même à ses voisins, tels que l’Algérie et la Tunisie, le royaume se trouve dans la fourchette moyenne basse en ce qui concerne les émissions de CO2 avec 70 millions de tonnes émis par an. Malgré ce positionnement, le Maroc est face à un grand challenge s’il veut atteindre son objectif de réduction de CO2 d’ici 2030, étant donné que la consommation électrique augmente de 5 à 7% chaque année.
Article publié sur Archimedia
